Guy Roux : «Jesouhaite que Saïb soit l'adjoint du nouvel entraîneur» Comme rapporté en exclusivité par nos soins, lors de notre édition de dimanche, Raymond Domenech demeure une piste plausible pour la succession d'Abdelhak Benchikha, à la tête des Verts. Cela s'est passé vendredi dernier, en fin d'après- midi. Cette information a fait la une notamment de l'autre côté de la mer, où la presse française a évoqué le sujet. La presse locale s'est même avancée à dire qu'il a de fortes chances d'être le nouveau sélectionneur algérien, succédant à Benchikha qui a claqué la porte, après la débâcle de Marrakech. Seulement, cette information a fait beaucoup de bruit. Cela a poussé Raymond Domenech à réagir de manière officielle. En effet, un communiqué a été rendu public, hier, par l'agence Laminak Conseil qui s'occupe du volet communicatif de l'ancien sélectionneur des Bleus. Domenech n'a fait que confirmer l'information parue en exclusivité sur nos colonnes. Dans ce communiqué, il a annoncé qu'il existait des contacts avec la Fédération Algérienne de Football : «M. Domenech a bien été approché afin de mesurer les possibilités d'un rapprochement avec la Fédération Algérienne de Football.» Cette même agence a même tenu à préciser que Domenech n'a jamais présenté de candidature à la fédération : «Il n'a en aucun cas fait acte de candidature», précise ladite agence dans ce communiqué. «On confirme son attachement à l'Algérie» Dans notre livraison de dimanche dernier, nous avons insisté sur le fait que Raymond Domenech soit attaché à l'Algérie. Il y a deux ans, l'ancien sélectionneur des Bleus avait reçu Le Buteur dans son bureau au siège de la FFF où il nous a surpris en disant : «Je veux un match France-Algérie. Je suis attaché à l'Algérie, un sentiment que je veux garder au secret.» Hier, lorsque ce communiqué a été rendu public par l'ancien sélectionneur des Bleus, il a confirmé cela via ses conseillers en communication : «Raymond Domenech confirme son attachement à l'Algérie.» Une déclaration qui ne fera que réjouir le peuple algérien. Certains le craignait pour son caractère qu'on dit difficile, mais il s'avère finalement que c'est quelqu'un qui est attaché à notre pays. Un atout de plus en faveur du coach finaliste de la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Une rencontre Domenech-Raouraoua devrait avoir lieu Alors qu'il était prévu qu'il se rende en France, précisément à Paris, dimanche, finalement ce ne fut pas le cas. On ignore ce changement de programme, mais une source bien informée nous a confirmé que le parton de la FAF se rendra en France, après-demain mercredi. Pour rappel, une première rencontre est déjà programmée entre Raouraoua et Vahid Halilhodzic, pour vendredi prochain, dans un lieu tenu au secret par les deux parties. Une deuxième rencontre devrait aussi avoir lieu entre le président de la Fédération Algérienne de Football, Mohamed Raouraoua, et l'ex-sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech. On n'en sait pas davantage sur ce tête-à-tête qui pourrait avoir lieu soit jeudi, soit après le RDV qu'aura eu Raouraoua avec Halilhodzic, prévu vendredi. Il veut coacher l'EN, pourquoi ne pas profiter alors de ses compétence ? Domenech a confié à ses proches : «Entraîner l'Algérie m'intéresse beaucoup.» C'est un de ses proches qui nous l'a confirmé. L'intéressé lui-même a confirmé aussi son attachement à l'Algérie. Cela dit, il est très intéressé par cette idée. D'ailleurs, il a confirmé ses contacts avec la FAF qui doit profiter des compétences de ce coach qui a un grand vécu en tant qu'entraîneur, que ce soit avec les U20, U 23 et l'équipe de France A. Il a réussi à qualifier la France en finale de la Coupe du monde. Contacté il n'y a pas si longtemps par le Qatar et la Syrie, Domenech a refusé les deux propositions de manière diplomatique, mettant en avant le fait qu'il soit pris par son litige avec la FFF pour le dédommagement, après avoir été licencié. Pour l'Algérie, il n'a pas évoqué ce prétexte. Cela veut dire qu'il veut réellement coacher les Verts. ------------------------------- Guy Roux : «Jesouhaite que Saïb soit l'adjoint du nouvel entraîneur» Concernant les candidatures qui parviennent à la FAF pour prendre en main les Fennecs, nous avons pris attache avec Guy Roux, l'ex-entraîneur d'Auxerre, pour avoir son avis sur le profil de quelques entraîneurs qui se sont portés candidats à la succession de Abdelhak Benchikha. L'actuel consultant à Canal+ a d'abord fait savoir qu'il lui est difficile de donner un avis à ce sujet, car «je ne connais pas très bien le fond du problème du football algérien, surtout après le surprenant 4 à 0 face au Maroc, et je ne sais même pas si la solution étrangère soit la plus indiquée. Mais il est sûr qu'un entraîneur étranger de renom, quelle que soit sa nationalité, peut apporter beaucoup de choses à n'importe quelle sélection. Je souhaite, toutefois, si l'Algérie fait appel à un entraîneur étranger, qu'il soit aidé par un entraîneur local, et je vois bien dans ce poste Moussa Saïb que je connais assez bien pour dire qu'il est le mieux indiqué pour épauler le prochain sélectionneur de la sélection algérienne», a-t-il expliqué. «Il ne faut pas juger Domenech par rapport au dernier Mondial» Concernant la candidature de Domenech, Guy Roux pense que «l'ex-sélectionneur des Bleus a l'expérience qu'il faut dans le haut niveau, particulièrement avec les sélections où il a entraîné l'équipe de France Espoirs, comme il ne faut pas oublier qu'il a qualifié les Bleus au Mondial d'Allemagne où il avait atteint la finale qu'il avait perdue aux tirs au but. Il ne faut pas le juger par rapport au dernier Mondial où il avait d'énormes problèmes et de conflits à l'intérieur de l'équipe de France. Je pense qu'il peut être l'homme de la situation pour l'équipe d'Algérie». «Vahid est mon ami, mais je ne veux pas vous l'imposer» Pour l'autre principal candidat, le Bosniaque Vahid Halilhodzic, l'ex-entraîneur d'Auxerre n'a pas tari d'éloges sur l'ex-sélectionneur de la Côte d'Ivoire en disant : «Vahid est connu pour sa compétence, c'est un entraîneur qui a prouvé sur le terrain qu'il est l'un des meilleurs, mais je ne veux pas vous l'imposer. Ils sont tous mes amis, et je sais que le président Raouraoua est le mieux placé pour connaître les besoins de l'équipe d'Algérie. Moi, je ne suis pas au courant des détails.»