Un mal pour un bien… Gâchis, frustration, plusieurs jours après que le verdict soit tombé, les Blidéens n'arrivent pas à accuser le coup. Pas question pour autant de lâcher l'équipe qui est reléguée en L2. «Il faut vite rebondir», disent-ils d'une même voix. L'un d'eux nous avouera : «Croyez-moi, je souffre d'un mal de tête permanent. La déception a pris le dessus. Le mince espoir que nous entretenions lors des derniers matchs s'est brutalement arrêté. Il faut positiver et repartir de l'avant. Le passage en L2 doit être une année de transition. Il y a dans l'équipe de jeunes joueurs qui peuvent donner la plénitude de leurs moyens, la saison prochaine. On ne peut pas faire abstraction de tout ce qui a été fait pendant deux ans. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain !» Un mal pour un bien… «C'est une frustration de voir descendre une équipe aussi combative que celle qu'on a vue vendredi passé. Toutes les parties prenantes du club doivent se souder et repartir de l'avant. Cette descente, c'est le risque de toute entreprise professionnelle sportive. C'est une expérience malheureuse mais il faut savoir se relever. Je ressens beaucoup de déception .Tout le monde doit se relever et retourner au combat», affirmera ce dirigeant de l'USMB. C'est sûr, quand on voit certains matchs qui ont été joués par l'équipe, on se dit qu'elle a sa place en Ligue 1. C'est une déception pour tout le monde qu'elle descende. Mais il y a aussi eu des matchs catastrophiques cette saison. En janvier et février, c'était triste à mourir. Grosso modo, la descente n'est pas imméritée sur la saison. Cette descente peut être un mal pour un bien, diraient les plus optimistes. On la sentait venir depuis plusieurs années. C'est l'occasion de repartir sur de nouvelles bases. Il faut maintenant former et reconstruire dans une atmosphère plus sereine, sans pression. Avec quelle équipe dirigeante ? L'USMB a été reléguée en L2.Voilà pour le constat. Désormais, il y a un avenir à reconstruire. Et à entendre la réaction de certains, malgré les signes précurseurs, cette descente aux enfers n'a absolument pas été anticipée. «On s'aperçoit tout d'un coup que la saison redémarre au début du mois de septembre et qu'il va falloir reprendre l'entraînement. Qu'il va falloir rencontrer les joueurs, faire signer des contrats et promouvoir des jeunes dans l'urgence. Qui va faire cela ? Là, on est dans le brouillard le plus complet», lâche ce fidèle supporter. Même si sa position est fragilisée, on ne voit pas du tout Zaïm quitter le bateau après un échec. Ce n'est pas du tout son genre. Plusieurs cadres en fin de contrat Ils sont six joueurs qui étaient des titulaires en puissance de l'équipe à être en fin de contrat. Difficile dans ces conditions incertaines d'établir une politique sportive. La situation nécessite pourtant un plan d'urgence. Certains ont clairement annoncé leur intention de ne pas prolonger l'aventure en Ligue 2. Il est certain que pour le club ne s'opposera pas à leur départ. «Il ne faut pas que les gens s'imaginent qu'on est à la rue et qu'on va vendre à la casse», avertit ce proche de Zaïm. La descente en Ligue 2 engendre néanmoins une baisse sensible du budget et de la masse salariale. Dans ces conditions, le club pourra-t-il retenir ses meilleurs éléments ? D'un autre côté, les rares jeunes à avoir surnagé ne manqueront pas d'être sollicités. «Trop dangereux de s'habituer à la L2» Tout dépend de la politique sportive que souhaitera mettre en place le club de la Mitidja. «Les vieilles gloires, c'est terminé ! On va s'appuyer sur des jeunes du crû. La formation a de bons résultats, il faut sortir des joueurs. Et puis on va recruter des éléments qui ont envie de se battre pour la carrière et non pas des joueurs qui ont leur carrière derrière eux», avance Zaïm. Effacer les erreurs qui ont été commises, repartir sur des valeurs saines et chères à l'USMB, avec une équipe junior qui vient de remporter la Coupe d'Algérie de sa catégorie. «Il faut faire vite sans faire n'importe quoi si on veut remonter tout de suite. Ce serait trop dangereux de s'habituer à la L2», ne cesse-t-on de répéter du côté de la direction du club. Mokhtari «Il va falloir vite retrouver l'élite !» Même s'il fait l'objet de plusieurs sollicitations, le jeune attaquant Mokhtari restera probablement à l'USMB. L' une des toutes premières décisions de Zaïm est de garder les jeunes joueurs. Avant toute chose, votre sentiment après la relégation de votre club ? Je n'arrive toujours pas à le croire. Sincèrement, je pensais que nous avions des chances de conserver notre place parmi l'élite. Je suis très triste car c'est ma première saison en L1 et j'aurais voulu qu'elle se termine d'une toute autre manière. Nous croyons savoir que vous allez rester à Blida. Qu'en est-il ? Il y a de fortes chances pour que je continue l'aventure à l'USMB. Pour tout le monde, ce sera une nouvelle saison qui commencera, il est donc important pour chacun de bien se préparer et de se focaliser uniquement sur son travail. Il y aura de la déception car vous allez porter le maillot d'un club qui évolue en Ligue 2 ? Tout joueur professionnel souhaite évoluer au plus haut niveau possible. A partir de là, la Ligue 2 représente forcément une déception. Mais nous n'avons pas été capables de réaliser un bon exercice. A partir de là, nous allons évoluer au niveau que l'on mérite. Aussi, nous ambitionnons tous de retrouver l'élite au plus vite. Je n'ai pas encore pu entendre le discours des dirigeants et les objectifs affichés mais en tout cas, je sais que l'USMB possède le standing pour la Ligue 1. Pour jouer la remontée, il va néanmoins falloir que le groupe change d'état d'esprit et de comportement par rapport à cette saison … La prochaine intersaison doit être synonyme de changement et l'USMB doit être à l'heure de la reconstruction. Dans ces conditions, peut-être sera-t-il difficile de remonter dès la première année. Mais personnellement, j'aspire à ce que l'on puisse en découdre en L1 dès l'an prochain parce que le plus vite sera le mieux. Il faudra aussi reconquérir votre public par le jeu… Je crois qu'il s'agit effectivement d'une priorité. Les supporters sont déçus et nous sommes impatients de pouvoir leur rendre le sourire. Dans ces conditions, nous allons nous atteler à gagner nos matches et si possible à produire une belle qualité de jeu avec des prestations appréciables. On sait que l'on ne remportera pas tous nos matches et que, parfois, il faudra peut-être oublier la manière pour arracher des succès au mental mais si nous pouvons allier succès et beau jeu, nous ne serons pas loin de la vérité en fin d'exercice. La Ligue 2 devrait se révéler cruellement serrée avec des formations habituées à la L1 ? Déjà d'habitude, il s'agit d'un championnat rugueux avec des écarts très faibles. Mais là, effectivement… Ce ne sera pas évident mais je ne crains pas une équipe en particulier. De toute façon, en début de saison, tout le monde espère se battre pour accéder à l'élite. Mais si on veut monter, que l'on se trouve face à des soi-disant concurrents directs ou des équipes de bas de tableau, il faudra tout donner. On ne devra rien minimiser. Qu'est-ce qui, d'après vous, n'a pas fonctionné cette saison ? Avant toute chose, nous avons joué presque tous nos matchs à l'extérieur. Cela a largement favorisé nos adversaires qui se sont retrouvés sur terrain neutre. Comparativement à nos matchs à domicile, nous avons récolté presque un même nombre de points lors de nos déplacements.
