José Dutra : «Il y a de bonnes choses à retenir» La première rencontre de préparation a été dans son ensemble une totale réussite pour le staff technique en particulier. Avec un effectif de vingt-deux joueurs présents à ce match, l'entraîneur José Dutra a tout simplement fait jouer tout son monde, ne serait-ce que 45' chacun. Une opportunité pour lui de découvrir son groupe dans des conditions de jeu. En dehors du score, c'est-à-dire la parité de deux buts partout, il y a eu du bon et du moins bon. Beaucoup reconnaissent que ce premier match grandeur nature est plein d'enseignements, en attendant d'autres rencontres. Il y avait aussi le fait qu'on ait accordé beaucoup de considération, ce qui a déteint sur la qualité du jeu. D'abord un coach qui ne connaît personne, et cela a poussé la totalité des éléments à vouloir taper dans l'œil, ensuite la liste des libérés devant être arrêtée juste en fin de rencontre, et encore un groupe remanié dans de très fortes proportions. Un autre paramètre, c'est la valeur de la formation de l'entraîneur Neghiz, à savoir Aïn Fekroun, qui a laissé une très forte impression avec des joueurs connus et à forte expérience, tels F'nier, Saïbi l'ex-Clubiste ou encore Mehanaoui qui a évolué au Mouloudia de Constantine. Cette formation plus compétitive a déjoué toute idée de construction adverse. Il y avait en face un adversaire de qualité, c'était une certitude. 45 000 dans les tribunes, tous des Sanafir Pour ce rendez-vous, les Sanafir ont répondu présents en envahissant l'enceinte du stade Hamlaoui juste après la rupture du jeûne. La bonne organisation au niveau du stade et l'ouverture rapide de l'ensemble des portes d'accès ont fait que tout se déroula de manière satisfaisante. Dans les tribunes l'ambiance et le holà ont fait sensation, notamment chez certains éléments non habitués à cela. Efosa, le joueur rompu aux grandes équipes, a admis que c'était très particulier et que cela dépassait ce qu'on lui a raconté à propos des Sanafirs. A noter aussi le bon comportement de tous, car pour une fois, le résultat ne représentait pas grand-chose pour les présents. Si cela devait être ainsi en championnat, les joueurs seraient en droit d'évoluer sans cette pression qui parfois joue de mauvais tours. A-t-on compris la leçon ? C'est tout le mal que l'on souhaite de notre part. José Dutra : «Il y a de bonnes choses à retenir» Calme comme à son habitude tout au long du match, le coach brésilien nous a livré ses commentaires juste en fin de rencontre : «C'est un très bon galop d'entraînement pour tous les joueurs, et cela m'a donné l'opportunité de voir les joueurs à l'œuvre. L'équipe alignée en première période a été meilleure que celle de la seconde mi-temps, car certains éléments sont déjà au top de leur forme. Je retiens la production de Z'mit, Ferhat, Gil N'gomo et Djilali. Cependant, je dois admettre qu'il nous manque encore un élément capable de jouer devant et d'être plus présent sur la défense adverse. C'est certain qu'il y a encore beaucoup de travail, car nous n'en sommes qu'à notre première rencontre de préparation. Efosa est venu et j'espère qu'il va vite se mettre au travail, pour retrouver ses sensations et aspirer à nous apporter son aide.» Efosa : «Je suis sans voix» Le joueur le plus attendu par les Sanafir a été sans conteste le Nigérian Efosa. Présent au match, il a eu droit à un accueil digne des grandes stars. Le joueur a bien réagi à toutes les sollicitations, en dépit du problème de langue, puisqu'il ne maîtrise que l'anglais. Ayant assisté à partir du banc de touche à la production de ses nouveaux coéquipiers, il nous confia : «Dans l'ensemble, je suis sans voix devant autant d'amabilité et de considération de la part de tous. L'équipe renferme de bons éléments que j'aurais la chance de mieux connaître par la suite. Mais le public c'est autre chose, on se croit à un niveau vraiment international et dans une enceinte de réputation mondiale. Je vous jure que c'est vrai ce que je pense. Cela va nous être très utile en championnat. En ce qui concerne mon intégration au sein du collectif, je crois que je vais prendre tout mon temps car je suis en retard du fait de l'arrêt du championnat de Libye où j'évoluais et ce depuis six mois environ. Je dois me donner les moyens de revenir en force et justifier la confiance placée en moi par les dirigeants clubistes et leurs supporters. L'essentiel étant de reprendre au plus vite pour combler ce retard, et pour cela je fais confiance au staff technique composé de Dutra et aussi du préparateur physique, Baros Nicolas.» Rudes négociations mais concluantes A peine arrivé à Constantine, le joueur Efossa, accompagné de son agent, a tenu une réunion en soirée avec le directeur sportif pour parapher le contrat du joueur. En dépit des arrangements faits dans un passé récent, les débats furent rudes concernant plutôt l'avance que doit octroyer le club au joueur dans l'immédiat. Après moult négociations, un terrain d'entente a été trouvé à la grande joie de l'ensemble des concernés. Le feuilleton Efossa s'achève par l'intégration du jouer au CSC pour deux saisons. Les trois libérés connus Quel sort va être réservé aux trois éléments qui doivent être libérés au lendemain du match face à Aïn Fekroun ? Nous avons pu être informé que ceux qui seraient concernés par cette histoire sont le défenseur central et enfant du club Ydiou, Mehdioui et Tafer. Un coup de massue pour le jeune Ydiou qui ne s'attendait pas à pareil revirement, surtout que la date de clôture des signatures est toute proche. A peine 24 heures pour qu'il puisse trouver repreneur. A moins que les dirigeants ne possèdent déjà une solution préparée à l'avance, afin de ne point pénaliser ce joueur qui a rendu de grands services à une équipe dont il porte le maillot depuis son jeune âge. Ferhat fait des siennes S'il y a un joueur qui a fait l'unanimité pour ce premier match, c'est le transfuge du Mouloudia de Constantine, Ferhat Ayoub. Adroit balle au pied, clairvoyant et aussi doté d'une grosse frappe, il a pu s'imposer dans sa nouvelle formation de manière magistrale. D'ailleurs, le coach José Dutra l'avait cité en fin de match parmi les éléments qui ont fait leur travail de façon convenable. Le joueur, lui, ne verse pas dans l'analyse de sa production, mais plutôt parle du groupe en général : «C'est notre premier match et il ne faudrait pas trop s'attarder, tant sur la manière que sur le résultat en lui-même. Nous avons tenté de faire du mieux, mais la cohésion et les automatismes entre la totalité des joueurs ne sont pas encore là. A partir de maintenant chacun de nous possède son idée et tout devrait rentrer dans l'ordre, au fur et à mesure des entraînements et des rencontres amicales prochaines.» Gil N'gomo, le seul à avoir joué tout le match Seul l'entraîneur José Dutra est en droit de justifier l'utilisation du milieu du terrain camerounais Gil N'gomo, durant la totalité de la rencontre. Tous ses coéquipiers ont dû être remplacés à des moments précis de ce test. Peut-on comprendre qu'il va être l'homme du milieu du terrain tant recherché par le coach, ou alors le joueur manque assez de physique qu'il a intérêt à forcer sur les efforts. Beaucoup pencheront sur la première thèse, car Gil a été égal à lui-même et parfois en dessous de sa réelle valeur pour ceux qui l'ont suivi depuis trois saisons avec son ex-formation. Le joueur de son côté était ravi en fin de match, car il sait que sa titularisation pour les 90' devrait jouer en sa faveur dans un compartiment où figure pas moins de neuf joueurs qui devraient partir à chance égale. Affûté déjà le gardien Daïf Titularisé en première période l'ancien gardien Daïf a prouvé qu'il est déjà en grande forme. Pour les quarante-cinq minutes passées sur le terrain, il arriva à effacer deux buts des plus nets face aux attaquants d'Aïn Fekroun très remuants. Deux face-à-face durant lesquels les Sanafirs avaient coupé leur souffle avant de voir jaillir Daïf pour sauver ce qui pouvait l'être. D'ailleurs et grâce à lui, son équipe alignée en première période a terminée victorieuse par un but à zéro. La réalisation clubiste est à mettre à l'actif de Cheniguer. A l'opposé, celle de la seconde mi-temps est l'œuvre de Djilali.