Qui pourrait bien arrêter le wat dans sa course pour l'accession ? Pas facile de le dire, tant la suprématie tlemcénienne apparaît aussi évidente que l'écart, pour le moins impressionnant, qui sépare les hommes de Fouad Bouali de leurs . De quoi passer l'hiver au chaud avec pour couverture bien des raisons de croire en un avenir à la mesure des espoirs nourris par les Tlemcéniens de retrouver au plus vite leur place parmi l'élite. 1. L'ossature de l'équipe préservée Relégué cet été à l'étage inférieur, le WAT s'est brusquement retrouvé à la croisée des chemins. Tiraillé entre l'exemple de l'USM Annaba qui a vite retrouvé l'élite, ou ceux beaucoup moins glorieux du CSC ou du CAB, tombés dans l'anonymat de la D 2, après une relégation mal négociée, la direction tlemcénienne en coordination totale avec le staff technique a décidé de mettre en place une surprenante stratégie qui signifie à peu de choses près : " On ne change pas une équipe qui... perd ", et pourtant le défi est gagnant jusqu'à présent, car en gardant l'ossature de l'équipe le coach tlemcénien a tenu à rassurer les supporters qu'il a le groupe nécessaire pour réaliser l'objectif numéro un pour cette saison, à savoir un retour parmi l'élite. 2. L'émergence des jeunes Ils n'ont sûrement pas un riche palmarès ni vécu derrière eux, mais ils sont à coup sûr l'avenir du WAT comme le démontrent les prédispositions affichées jusque-là, à la grande satisfaction du public et des dirigeants sans oublier bien entendu leur coach conforté dans ses choix. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, à l'image de Houari Djemeli qui, malgré son jeune âge, est devenu le portier numéro un dans les cages tlemcéniennes, reléguant même Sofiane Benmoussa au rôle de doublure, alors que le jeune Amine Boulahia ne cesse de pallier avec succès les absences de Kherris et Abdellaoui, en latéral droit et comme milieu récupérateur, son poste de prédilection. Et quoi dire de Dif Hamid, le frère cadet de la famille Dif, qui est devenu le maître à jouer de l'échiquier de Bouali, malgré la présence de joueurs d'expérience tels que Hachemi ou Chaïb, alors que Ghazali est sans doute l'agréable surprise de ce début de saison, avec un statut de titulaire indiscutable et un titre de meilleur buteur durant la phase aller. Ajoutons à tout ce beau monde, les Hadji, Kada, Saïdi et Mamcha, et force sera alors de reconnaître que le WAT a vraiment la chance d'avoir un réservoir de talents et surtout un entraîneur qui n'hésite pas à donner l'opportunité à ces jeunes de faire valoir leurs qualités. 3. La touche du coach «On est un club qui mérite plus de respect. On pratique un jeu séduisant et c'est malheureux d'entendre que le WAT est un club de seconde zone.» C'était là, une déclaration à chaud de Bouali au sortir du beau succès face à la coriace équipe du Paradou. De quoi rabaisser le caquet à plusieurs observateurs qui ne cessent de sous-estimer la nouvelle dimension des coéquipiers de Boudjakdji sous l'ère Bouali. Car depuis le début de saison, le résultat est plus que positif. Grâce à une méthode de travail empreinte de rigueur et de dialogue permanent avec ses protégés, Fouad Bouali a restitué sa fierté au WAT et lui a donné de réelles ambitions jusqu'à la fin de la saison, car depuis son arrivée à la tête des Bleu et Blanc, le travail de l'entraîneur porte ses fruits de manière sensible, avec un surprenant " 3-5-2 ", qui a permis au Widad de mener la cadence, avec une confortable place de leader. 4. L'amalgame anciens-jeunes réussi C'est en reconduisant presque le même effectif de l'exercice précédent que le WAT a démarré sa saison. En comptant sur pas moins de 7 joueurs qui ont dépassé la trentaine, on peut dire que les hommes de Bouali sont plus qu'expérimentés. Des joueurs comme Hachemi, Kherris, Hebri ou Boudjakdji sont déjà depuis plus de 10 ans comme titulaires dans les clubs où ils sont passés en D1. Une deuxième vague de joueurs formés au club, qui ont acquis une expérience certaine comme Chaïb, Benmoussa M. et S., Loudjedi, Boukhiar, Tebbal... Ajoutez à ceux-là des éléments qui se sont imposés dans la formation tlemcénienne comme Abdellaoui, Djallit ou Ghazali sans oublier les 5 Maghnaouis que sont Belgherie, Layati, Tiouli, Yallaoui et Bachiri, la nouvelle recrue et vous aurez un amalgame on ne peut mieux réussi. 5. Une défense en béton et une attaque mitraillette En 16 journées de championnat, et avec pas moins de trente buts marqués, la machine tlemcénienne n`a pas traîné pour faire étalage de toute sa puissance offensive ! Impressionnants devant et rassurants derrière, avec dix buts seulement encaissés, les hommes de Fouad Bouali confirment davantage, leur suprématie, avec la meilleure défense et la meilleure attaque, et annoncent qu'ils seront bien les favoris pour un retour rapide parmi l'élite. 6. Les supporters... Widadis et fiers Le football, c'est joyeux. Et celui du WAT l'est tout particulièrement cette année. Et quand le Widad enchaîne les prestations de haut niveau et les victoires d'affilées, ses concurrents ont du mal à suivre ce rythme infernal. Certes il peut paraître un peu prématuré de tirer de quelconques conclusions, mais tout de même, après 16 journées, avoir creusé un tel écart ne doit pas être sans signification et prouve, s'il était besoin, que la bande à Bouali version 2008-09 a réalisé une phase aller pour le moins tonitruante au grand bonheur des fervents supporteurs tlemcéniens qui n'hésitent pas à remplir les travées du stade de Birouina et même de faire de longs déplacements pour soutenir les coéquipiers de Tiouli, comme ce fut le cas lors du récent match à Biskra, où les joueurs s'étaient donné le mot pour ne pas décevoir ces mordus du Widad. 7. Bouraoui-Benmansour, une paire cheville ouvrière Le WAT a souvent eu un énorme problème concernant la gestion du club, et malgré la bonne foi de quelques présidents qui ont essayé de réunir tout le monde pour l'intérêt général du Widad, les résultats étaient souvent négatifs et cela en raison de la multiplication des clans, mais avec la nomination de Fouzi Benmansour, les choses ont changé depuis que conjointement avec le président Bouraoui, le Daf du Widad, a su par son expérience et son savoir-faire gérer convenablement les soucis quotidiens d'un club de football, malgré les obstacles et autres entraves qui ne manquent pas sur le chemin parsemé d'embûches de différentes natures, allant du manque de ressources financières aux soucis divers nécessitant bien du doigté pour trouver les solutions à même de préserver l'ordre dans la maison. 8. Un groupe qui tire dans le même sens «L'esprit de combativité» réclamé il y a quelques semaines par le défenseur Anouar Boudjakdji habite aujourd'hui l'ensemble de ses coéquipiers... En se comportant très professionnellement, en appliquant les consignes du coach, et en mouillant d'avantage le maillot, l'équipe donne l'image d'un bloc compact, appliqué et physiquement apte à tenir le coup durant 90 minutes face à n'importe quel adversaire, à des années lumières de ce que les précédents entraîneurs avaient fourni jusque-là. 9. Imbattable à domicile, difficile à ébranler à l'extérieur On disait le WAT frileux à l'extérieur, manquant d'ambition dans certains matchs... tout cela doit être mis aux oubliettes. Le WAT enchaîne les rencontres avec la même détermination, car après quelques ratés en début de saison, la machine tlemcénienne carbure à mille à l'heure en ce moment clé de la saison. Impressionnants devant et rassurants derrière, les hommes de Fouad Bouali assoient davantage leur suprématie et confirment qu'ils seront bien les favoris pour un retour rapide parmi l'élite. Soutenus corps et âme par toute une ville acquise à leur cause, Bouali et ses poulains, ont fêté fièrement leur titre honorifique de champion d'hiver... Un staff local, un groupe soudé et un public qui croit de plus en plus en son équipe tous les ingrédients semblent être réunis pour que cette triste parenthèse de relégation en D2 soit rapidement rangée dans le tiroir des mauvais souvenirs, et que le meilleur soit réalisé durant cette nouvelle année 2009 ... Othmane Riyad baba Ahmed
