Ameur Djamil : «On ne fera pas un troisième match nul à Batna» Babouche : «A 70% je ne jouerai pas» Revigorés par ce premier point obtenu le week-end dernier face à Saïda hors de leurs bases depuis le début du championnat, c'est dans les meilleures dispositions psychologiques que les camarades de Babouche abordent leur deuxième déplacement de suite. C'est le Chabab de Batna qui va se dresser cette fois-ci face à des Mouloudéens bien déterminés à rentrer à la maison avec au moins le point du match nul. Le seul hic, c'est que le Mouloudia sera confronté à une équipe du CAB qui reste sur un très bon résultat hors de ses bases contre les champions en titre. N'était un penalty sifflé en faveur des Chélifiens, les hommes de Ameur Djamil auraient sans le moindre doute raflé la mise. Raison de plus pour se méfier davantage du club phare des Aurès qui est bien déterminé à s'imposer devant son public. Cependant, il ne faut pas oublier non plus que le club algérois a souvent réussi de belles performances, que ce soit face au CAB ou le MSPB. C'est dire si les Aurès sont une destination très prisée par les Mouloudéens qui n'ont que très rarement perdu au stade du 1er-Novembre. Le 2 octobre 2009, le MCA avait battu le CAB chez lui Pour les amateurs de statistiques, le Mouloudia reste sur une belle victoire en terre batnéenne un soir du 2 octobre 2009. C'était lors de la saison du 7e sacre pour le Doyen qui avait obtenu le plein de points sous la coupe d'Alain Michel. Hadj Bouguèche avait ouvert les hostilités en trouvant la faille peu après la demi-heure de jeu. Amir Bourahli parviendra à égaliser à dix minutes du terme d'une tête rageuse qui a mis fin à l'invincibilité de Mohamed Amine Zemmamouche qui a encaissé là son premier but depuis le début du championnat. Boumechra dans ses œuvres va provoquer un penalty sifflé courageusement par Benbeka que transformera Babouche avec brio et qui a permis à son équipe de s'imposer in extremis. Même scénario lors du match retour disputé le 19 mars 2010 au stade OPOW de Rouiba, mais cette fois-ci sous l'ère Bracci. Ce jour-là, Boukhlouf avait répondu lors du premier half à Hadj Bouguèche. Et il aura fallu attendre la 81' pour assister au but de la délivrance signé Mohamed Megherbi qui a ouvert la route du sacre au Doyen. Bracci a découvert le stade du 1er-Novembre face au MSPB Ayant pris les rênes de l'équipe deux mois après la victoire du Doyen contre le CAB, François Bracci a toutefois eu l'occasion de jouer au stade du 1er-Novembre de Batna. C'était lors de la saison du titre (2009-2010) avec ce match aller comptant pour la 17e journée, contre le MSPB. Alors mené au score sur un but de Leumen juste avant la pause, le Mouloudia de Bracci va réussir à arracher le point du match nul dans le temps additionnel grâce à Nacim Bouchema qui a su profiter d'un coup franc frappé puissamment par Babouche pour catapulter le cuir au fond des filets, sauvant ainsi le Mouloudia d'une défaite certaine. Il se fera éliminer en avril 2010 par le CAB en 1/4 de finale de coupe Après avoir battu l'USMA (3-0) en huitième de finale de coupe d'Algérie, le 16 mars 2010, au stade olympique, François Bracci a dû affronter le 9 avril de la même année pour le compte des quarts de finale, le CAB chez lui à Batna. Un match très tendu qui s'était soldé par un score vierge. Et c'est lors des prolongations que le MCA va encaisser un but assassin signé Amir Bourahli, et qui a été très contesté par les Vert et Rouge pour une charge irrégulière indiscutable. Mohamed Amroune, quelques minutes plus tard, allait échapper au marquage de Salim Laribi qui n'a pas trouvé mieux que de l'arrêter illicitement alors qu'il était en position de dernier défenseur. Une faute flagrante qui a été réprimandée par un simple carton jaune. Ce soir-là, tout était contre Bracci qui espérait au fond de lui réussir le doublé. Le CAB parviendra à atteindre la finale de la coupe d'Algérie qu'il perdra face à l'Entente de Sétif de Nourredine Zekri. Babouche avait écopé de quatre matches face au CAB L'un des faits marquants lors de la victoire du Mouloudia contre le CAB à Batna a été l'expulsion de Réda Babouche par Benbeka pour geste provocateur envers le public. Une attitude qui coûtera pourtant quatre matches de suspension au capitaine mouloudéen alors qu'il n'avait fait que mettre sa main droite devant son oreille comme le faisait l'attaquant de la Fiorentina et de l'Albiceleste, un certain Omar Gabriel Batistuta. -------- Ameur Djamil : «On ne fera pas un troisième match nul à Batna» L'entraîneur du CAB ne veut pas entendre parler d'un autre résultat que la victoire cet après-midi, même si l'adversaire veut améliorer son capital points. Le CAB, sous votre houlette, a souvent battu le MCA. Qu'en pensez-vous ? Effectivement, j'ai battu le MCA avec Nouzaret comme entraîneur, il n'y a pas très longtemps Le match s'était joué à huis clos pour cause de suspension, n'est-ce pas ? Je crois que c'était bien à cette occasion. Le CAB a souvent battu le MCA. Vous pouvez même revenir plus en arrière et constater les résultats positifs des Cabistes contre les Mouloudéens. Comme en 2001, lors de la saison qui a vu les supporters du MCA languir jusqu'à la mi-juillet pour un championnat qui était arrivé à son terme près d'un mois avant pour connaître le sort de leur équipe qui avait, au bout du compte, rétrogradé… J'étais à la tête du CAB et je crois que le MCA avait refusé de terminer le match. Va-t-on assister à un match dans un match, qu'on appellera Ameur Djamil contre le MCA ? Si vous voulez lui donner cette étiquette, faites ce que bon vous semble, je n'y vois pas d'inconvénient. J'avais peut-être un souci avec une personne, mais pas avec le Mouloudia. Justement, vous nous tendez la perche. Vous aviez aussi entraîné le MCA très récemment. C'est une nouvelle situation, n'est-ce pas ? Oui, mais que voulez-vous que je vous dise ? Je porte le CAB dans mon cœur. J'ai préparé mon équipe pour gagner le match. Comme le Mouloudia d'Alger est un club assez particulier, on s'est demandé si certains opposants dans ce club vous auraient tuyauté ou encouragé à battre les Vert et Rouge. Je ne permettrais à personne de me parler du match. Personne ne m'a contacté ou parler au téléphone. Si on le faisait, la discussion se résumerait au salut, pas plus que ça. Je suis un professionnel et j'agirai en tant que tel. Vous êtes passés par le MCA. Quelle expérience gardez-vous de votre passage ? J'ai connu le Mouloudia en deux périodes différentes. Une première fois, il fallait réussir à se maintenir. On l'a fait et ce grâce à la collaboration et la solidarité de tous. Tout le Mouloudia était derrière son club. La saison suivante, l'état d'esprit n'était plus le même. On a détruit la confiance qui existait au sein du groupe. Une partie a cherché à nuire au club. Le coach français qui m'avait remplacé n'avait pas fait mieux que de classer le club à la 4e ou 5e place. J'aurais pu faire mieux. Le CAB s'est permis de revenir de Chlef avec le partage des points, il est fort à l'extérieur. Il faudrait qu'il se remette à gagner ses matchs à domicile, non ? Pourquoi ne dites-vous pas que le CAB a raté la victoire à Chlef. On aurait pu revenir avec les trois points sans que personne n'aurait trouvé à redire. Je sais que l'adversaire n'a que six points. Il veut repartir à Alger soit avec un point, soit avec trois. On ne va pas faire un troisième match nul consécutif à Batna. On dit aussi que cette saison, le coach croit plus en ses joueurs. Quel est votre commentaire ? Nous avons un groupe composé de jeunes joueurs. J'ai constaté beaucoup d'ambitions chez eux. Ils appliquent nos consignes à la lettre et aident le staff technique dans sa tâche. Il retrouve le MCA qu'il a sauvé de la relégation en 2008 Aujourd'hui, le match entre le CAB et le MCA se jouera sous le signe des retrouvailles pour Ameur Djamil qui avait entraîné le Mouloudia vers la fin de la saison 2007-2008. Tout proche de la relégation, le président d'alors, Abdelhamid Zedek avait fait appel au technicien irakien pour sauver les meubles. C'était chose faite puisque Ameur Djamil est parvenu, au bout du suspense, à éviter aux Vert et Rouge la descente aux enfers. --------- Babouche : «A 70% je ne jouerai pas» Souffrant de sa blessure au mollet gauche qu'il a contractée contre le MCS, Réda Babouche a de très fortes chances de déclarer forfait aujourd'hui. «Je ne suis pas en possession de tous mes moyens physiques car mon mollet gauche me fait toujours souffrir. A 70 % je ne jouerai pas ce match. Mais je vais attendre le dernier moment pour trancher», noua a confié Babouche. Belaïd pressenti pour le remplacer N'étant pas encore au top de sa forme, Walid Cherfa devra se contenter d'un statut de remplaçant. C'est le jeune Amine Belaid qui est pressenti pour remplacer Babouche au cas où celui-ci déclarerait forfait. Contre Saïda, l'ex joueur de Bel Abbès, qui joue arrière droit, avait déjà remplacé Babouche durant les vingt dernières minutes. Aujourd'hui, il y a de très fortes chances de revoir Belaïd dans un registre qui n'est pas le sien. Mobitang et Oussalé pourraient regagner leurs pays après l'Aïd Nous avons appris de sources sûres que Claude Mobitang et Hervé Oussalé devraient tout deux rallier leurs pays respectifs, à savoir le Cameroun et le Burkina-Faso après l'Aid El Kebir. Babouche, Zeddam, Koudri et Attafen, les derniers rescapés de la victoire contre le CAB Même si la victoire obtenue en championnat contre le CAB à Batna ne date que de deux ans, on ne dénombre que quatre rescapés de l'équipe qui avait pris part à cette affiche. Il s'agit de Réda Babouche le héros malheureux, Hamza Koudri, Billel Attafen et Hamza Zeddam. Mohamed Amroune, suspendu, et Abdelkader Besseghier, souffrant d'un abcès, avaient déclaré forfait. Aujourd'hui, Amroune et Besseghier seront de la partie avec l'ambition de rééditer cet exploit.