Après avoir dansé, chanté et jubilé d'avoir battu l'Egypte, le moment est venu aujourd'hui pour reposer les pieds sur terre afin de nous préparer à un autre combat, plus dur que le précédent. Après avoir dansé, chanté et jubilé d'avoir battu l'Egypte, le moment est venu aujourd'hui pour reposer les pieds sur terre afin de nous préparer à un autre combat, plus dur que le précédent. Il nous faut impérativement tirer les leçons de nos victoires, notamment celle qui nous avait offert la CAN de 1990 ou celle de 2004. Rappelons-nous aussi ce qui s'était passé contre la Guinée en 2007 au stade du 5-Juillet, après l'excès de confiance qui a régné dans les esprits. Il est temps de se remémorer ces instants et celui de la première mi-temps contre l'Egypte à Blida. Quelques questions me tarabustent ces derniers jours. Va-t-on jouer avec le même onze ? L'équipe sera-t-elle chamboulée ? Jouera-t-on avec le même esprit guerrier ou cèdera-t-on à l'excès de confiance ? Jouera-t-on pour la victoire ou pour le nul ? Allons-nous affronter la Zambie du Caire ou celle qui a battu difficilement le Rwanda ? L'euphorie qui a accompagné la victoire contre l'Egypte risque de nous endormir sur nos lauriers et pourrait nous conduire à commettre la même erreur qui a fait perdre Shehata contre Saâdane. Nul n'a le droit de se jouer des sentiments des millions de supporteurs des Verts. Nul n'a le droit de croire que nous sommes redevenus les plus beaux, les plus forts. Parce que même la qualification en Coupe du monde ne doit pas être une fin, mais plutôt le début des choses sérieuses pour notre équipe nationale et le football algérien en général, pour mettre fin au bricolage au sein des clubs et redessiner des contours de gestion plus scientifiques, plus aux normes. Qu'on donne un coup de balai définitif à ces présidents commerçants qui vendent et qui achètent, sans pouvoir former un seul joueur de qualité. La tare de nos clubs se situe à ce niveau, dans la formation, dans la stabilité des entraîneurs qui «butinent» trois clubs au minimum, l'espace d'une seule saison. La tare est à ce niveau aussi de la gestion des clubs qui gagneraient à opter pour un professionnalisme réel, avec des exigences d'équilibre financier, de la formation qui servirait de vivier à l'EN et des supporteurs qui vibreront au rythme du club, en toute sportivité. Ceci afin de mener notre football vers l'ère de la modernité et accommoder notre système avec des repères méthodologiques fiables qui l'enrichira un peu plus, notamment après le retour à la maison de joueurs de qualité qu'on croyait perdus à jamais, comme Meghni, Yebda et d'autres qui les suivront certainement. Ce travail ne sera entier qu'avec le soutien ô combien important des pouvoirs publics. Le vrai travail débutera donc après la qualification au Mondial. Car le football algérien est beaucoup plus grand que celui de ses adversaires, de par son histoire et ses hommes. Gare à l'excès de confiance donc ! H. D. [email protected]