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Belfodil : «En Israël, on m'a refusé d'accomplir la prière du vendredi à la Grande mosquée d'Al Qods»
Publié dans Le Buteur le 21 - 11 - 2011

l «Je le dis clairement, je n'ai jamais refusé l'Algérie»
«Je suis un supporter du Mouloudia d'Alger… et l'époque de Saïfi me fascinait»
Avec l'arrivée de Vahid Halilhodzic à la tête de la sélection, de nombreux sujets ont été évoqués, entre autres, celui des Franco- Algériens. Parmi eux, le jeune attaquant de l'Olympique Lyonnais, Ishak Belfodil. Ce dernier, né en Algérie, a quitté le pays très jeune, pour aller vivre avec sa famille à Paris. A l'Olympique Lyonnais depuis trois ans, Belfodil constitue, en effet, une priorité pour le technicien franco-bosniaque. De part ses qualités, ce joueur est dans le viseur de la Fédération algérienne de football afin de renforcer la ligne d'attaque des Verts. Samedi passé, il nous reçus à Lyon où il réside.
Tout d'abord, présentez-vous à nos lecteurs…
Je m'appelle Ishak Belfodil, 19 ans. Je joue à l'Olympique Lyonnais. J'évolue comme attaquant, mais parfois je peux aussi jouer comme milieu de terrain. Je suis Algérien et fier de l'être. Mon père est originaire de la ville d'Oran. Ma mère, quant à elle, est d'Alger. Mes parents se rendent souvent en Algérie. D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, ils étaient là-bas pour passer quelques jours pour se ressourcer. Pour ma part, quand j'étais très jeune, je me rendais régulièrement à Oran pour passer quelques jours de vacances. C'est une ville que j'apprécie
beaucoup.
Fier d'être Algérien ?
Oui, bien sûr. C'est un honneur pour moi d'être un Algérien comme beaucoup d'autres.
Comment avez-vous atterri à l'OL ?
Je jouais à Clermont-Foot. J'ai fait une bonne première saison et lors de la seconde, les responsables de l'OL sont venus me chercher, surtout que je marquais beaucoup de buts. Ainsi, je porte les couleurs de l'Olympique de Lyon depuis maintenant trois ans.
Comment vous sentez-vous ici ?
Franchement, je suis très à l'aise. Ici à Lyon, il y a une très forte communauté algérienne, notamment de la région de Sétif. Même si je me suis habitué beaucoup plus à Paris, cela ne m'a pas empêché de m'adapter très vite à la vie ici. En plus, je pense que la ville de Lyon est très belle.
Comment s'est décidée votre venue ici en France ?
On habitait à Alger. Mon père est venu s'installer ici en France pour qu'on perce dans nos études. Même si la situation s'était améliorée en Algérie. Voilà la principale raison. Et comme moi j'aimais le football, j'ai choisi d'en faire mon métier. D'ailleurs, à mon jeune âge, je jouais au football dans les quartiers d'Alger.
Où à Alger ?
C'était dans les rues d'Alger-Centre. Peut-être que vous l'ignorez, mais j'habitais la rue Didouche Mourad en plein centre d'Alger.
Comment s'est faite votre intégration en France ?
Je pense que ça s'est bien passé. On s'est installés directement dans la banlieue de Paris, plus précisément à Elancourt, dans les Yvelines.
Quand avez-vous quitté l'Algérie ?
J'avais sept ans. Je me souviens que nous les petits n'avions pas voulu partir, car nous vivions très à l'aise en Algérie. Mais nos parents avaient décidé qu'on parte, voilà. On s'est très vite adaptés à la vie d'ici et on a continué nos études.
C'est donc votre père qui a décidé de quitter le pays. Pourquoi ?
Mon père était douanier, il faisait très souvent des aller-retour entre l'Algérie et la France. Mon oncle a tenté la même expérience que nous plus tôt, et c'est par la suite que mes parents ont décidé de venir s'installer ici.
Concernant les études, vous êtes arrivé jusqu'où ?
Jusqu'à la première année STG, soit la première année du baccalauréat technique. Par la suite, j'ai pris la décision d'abandonner les études pour me consacrer uniquement au football. Avec les entraînements au quotidien, je n'avais pas assez de temps.
Aujourd'hui, regrettez-vous d'avoir arrêté vos études ?
Non, je ne regrette rien. J'ai pris cette décision après mûre réflexion.
Avant de jouer à Lyon, vous avez fait un court passage au Paris Saint-Germain…
Oui, c'est vrai. J'ai eu l'occasion de porter les couleurs du grand club du PSG, après avoir joué à Elancourt puis à Trappes, le club de Nicolas Anelka. Seulement, j'y suis resté uniquement une année. J'avais un problème de comportement, je n'étais pas encore prêt à jouer dans un grand club. Je dois dire que cette expérience du Paris Saint-Germain m'a beaucoup servi. Par la suite, j'ai fait l'ABB, Clermont et enfin l'OL.
Cela fait longtemps que vous n'êtes pas venu en Algérie…
Au juste, cela fait cinq ans que je ne me suis pas rendu en Algérie.
Passons maintenant au volet le plus important de cette interview. Votre nom est très souvent cité pour renforcer la sélection algérienne…
Tout d'abord, c'est un grand plaisir pour moi d'entendre dire que la sélection s'intéresse à moi. La sélection, c'est sacré, seulement, jusqu'à présent, ni le sélectionneur, ni un membre de la fédération, ni un autre membre du staff technique ne m'ont contacté directement. Pour moi, ce sont des rumeurs étant donné qu'il n'y a rien d'officiel. Vous la presse, vous citez très souvent mon nom, mais il n'y a rien de concret. Je ne sais pas si je pourrais apporter un plus à l'EN à l'heure actuelle.
Pourquoi raisonnez-vous de la sorte ?
Je n'ai pas beaucoup de temps de jeu actuellement avec l'OL, mais j'ai confiance en moi et en mes qualités.
Mais en sélection, il y a un problème en attaque. Donc, votre venue pourrait constituer une solution…
Oui, je sais qu'il y a un problème en attaque. Mais ramener un jeune de 19 ans qui n'a pas beaucoup de temps de jeu avec son club constitue-t-il une solution ? Bref, jusqu'à présent, comme je vous l'ai dit, il n'y a aucun contact.
Supposons que Halilhodzic vous fasse appel pour un regroupement, qu'allez-vous lui répondre ?
Franchement, je ne sais trop quoi dire. Je serai heureux et hyper content, c'est mon premier sentiment. Après, j'essayerai de lui faire comprendre la situation et lui dire que je ne joue pas assez avec mon club et qu'il va falloir me laisser un peu de temps pour que ma venue soit bénéfique à la sélection. Je suis persuadé qu'Halilhodzic comprendra assez vite la situation parce qu'il a connu des cas pareils.
Pourquoi ?
Il ne faut pas rigoler, la sélection, c'est comme je vous l'ai dit, quelque chose de sacré. C'est l'équipe A, il y a tout un peuple et tout un pays qui est derrière toi. Il faut être performant pour satisfaire tout le monde. Je préfère jouer à l'OL et prouver pour être sélectionnable.
Ne pensez-vous pas qu'il est préférable pour vous de venir en sélection en ce moment pour vous adapter et faire votre apprentissage ?
Oui, d'un côté, vous avez raison, mais il faut aussi comprendre mon point de vue. Je veux venir en sélection pour apporter un vrai plus. Je ne veux pas venir en sélection pour que les gens disent «voilà, Belfodil n'a pas oublié son pays». Je veux venir pour apporter le plus qui manque, dès que je serai prêt.
On comprend par là que votre cœur bascule du côté de l'Algérie par rapport à la France…
Oui, c'est sûr. Je suis Algérien. Il est clair que je voudrais jouer pour mon pays. Ce qui est sûr, c'est que je ne dirai pas non à l'Algérie. Je suis né à Alger et j'ai grandi là-bas.
Quand allez-vous prendre votre décision de venir jouer pour l'Algérie ?
En fin de saison, je ferai mon bilan. Si j'aurai disputé beaucoup de matches, je viendrai enéquipe nationale sans problème. Une sélection, ça se mérite. Je ne veux pas être sélectionné par défaut, c'est à dire rejoindre l'Algérie parce qu'il n'y a pas de joueurs. Je veux être sélectionné parce que j'ai été bon. En tout cas, Halilhodzic est un entraîneur qui connaît son métier. Il a fait ses preuves là où il est passé.
Supposons que Laurent Blanc vous convoque dans l'immédiat, qu'allez-vous lui dire ?
Eh bien, non. Entre la France et l'Algérie, je préfère mon pays d'origine. Certes, je ne suis pas un ingrat, car il y a des gens en France qui ont contribué à ma réussite. Mais, ma préférence va pour l'Algérie. Tout peut arriver dans la vie. Après, la décision me revient en concertation avec les membres de ma famille.
Quelle est la préférence de vos parents ?
Franchement, je ne sais pas. Une chose est sûre, mon père veut que je joue pour l'Algérie, mais il estime que ce n'est pas encore le moment.
Ne craignez-vous pas d'être dans la même situation que les Nasri, Benzema et autres ?
Non, pas du tout. Moi, je suis Algérien. Je suis né en Algérie et j'ai grandi en Algérie aussi. J'ai deux passeports, algérien et français. Donc, ça ne pose aucun problème, d'autant plus que je veux jouer pour l'Algérie.
Avez-vous déjà renouvelé votre passeport algérien ?
Oui, bien sûr. Bon, pour être honnête avec vous, il a expiré une fois et je l'ai renouvelé.
Vous allez ainsi suivre les traces de Sofiane Feghouli…
Oui, c'est ce que j'espère. Je serai heureux, d'une immense fierté. Après la qualification de l'Algérie en Coupe du monde, beaucoup de joueurs, même Français de souche, sont allés dire qu'ils ont des ancêtres d'origine algérienne.
Si on vous avait convoqué pour la Coupe du monde, qu'auriez-vous dit au sélectionneur ?
J'aurais dit non, parce que je n'étais pas du tout prêt à jouer pour la sélection. J'avais peu de match dans les jambes avec l'OL. La sélection, c'est important. Je pense que l'Algérie possède un léger retard par rapport aux autres nations, du fait que parfois on se précipite. S'il y a un joueur qui fait deux ou trois bons matchs, on le convoque. Ce n'est pas comme ça. Une sélection, ça se mérite.
Est- ce qu'il y a des gens à la fédération qui ont pris attache avec vous ?
Avec moi directement, non. Personne ne l'a fait, ni avec mon agent. Seulement, mon père connaît le président de la fédération, il a eu par le passé une discussion avec lui, et mon père lui a dit qu'il fillait me laisser un peu de temps. On n'a jamais dit non à la sélection algérienne.
Il y aurait eu aussi, selon nos informations, des discussions entre votre père et Nordine Korichi, l'adjoint de Halilhodzic…
Franchement, je ne sais pas. Mon père ne m'a pas mis au courant, sinon je vous aurais tout dit.
Le début des éliminatoires pour la Coupe du monde 2014 se fera au mois de juin avec deux rencontres au menu. La première à Alger face au Rwanda, la seconde à Bamako face au Mali. Y a-t-il des chances de vous voir avec les Verts ?
Là, oui. Il y a effectivement des chances à ce que je sois présent. Si je joue régulièrement à l'OL et que le sélectionneur me fait appel, je pourrai être présent.
Donc, vous donnez rendez-vous aux supporters algériens pour le premier match des éliminatoires du mondial…
Oui, mais le choix revient au sélectionneur. En plus de ça, je ne suis pas seul dans cette situation, il y a aussi Brahimi et d'autres joueurs.
Ce sera ainsi une occasion pour vous de découvrir le public algérien, puisque le match se jouera à domicile…
Oui, mais je connais parfaitement le public algérien. Je me suis déjà déplacé au stade du 5-Juillet, lorsque j'étais plus jeune, à l'occasion d'un match amical face au Burkina Faso. Je me souviens même que ce jour-là, Salim Arrache avait marqué un but.
Ces derniers temps, l'EN joue généralement au stade Tchaker de Blida, vous ne le connaissez pas…
Oui, d'ici là on verra. Moi, je ne suis pas pressé de venir, bien que mon choix soit déjà fait. Le sélectionneur aussi ne semble pas pressé. Ce sont les journalistes qui en parlent, du moment qu'il n'y a toujours pas eu le moindre contact officiel et direct.
Vous suivez le parcours de la sélection algérienne ?
Oui, bien sûr. Je suis le parcours de l'Algérie en tant que supporter.
Par exemple, il y a un match inoubliable, celui de l'Egypte à Oum Dormane, au Soudan…
Ce mach, tous les Algériens l'ont suivi sans exception. Franchement, quant la sélection nationale joue, ça me fait quelque chose.
Quelle était votre réaction au moment du but d'Anthar Yahia ?
J'ai explosé de joie. Wallah, je n'ai pas pu retenir ma joie. C'était un moment exceptionnel que je ne pourrai jamais oublier. J'ai suivi ce match à partir du centre de formation de l'OL. Il y avait plein de jeunes à mes côtés et ils étaient tous pour l'Algérie.
Sans doute, vous n'avez pas célébré votre joie dans la rue après la qualification…
Oui, je n'ai pas pu parce que j'étais au centre de formation de Lyon. Tout le monde était sorti dans les rues. J'aurais aimé célébrer cette qualification, c'était un jour pas comme les autres.
Le public présent en force dans les gradins, ça vous a fait quelque chose, non ?
Oui, c'est sûr. Je sais que ce jour-là, le président de la République algérienne avait pris en charge le déplacement des supporters au Soudan. Je pense qu'il a fait une très bonne chose puisque l'Algérie a réussi à se qualifier.
Auriez-vous aimé être présent ?
Et comment ! C'était une journée mémorable. J'aurais aimé être sur le terrain, non pas dans les gradins (rire).
Avant ce match, il y avait le match du Caire où le bus de la sélection a été caillassé, qu'avez-vous ressenti ?
C'est un grand sentiment d'inquiétude. C'était la colère, car eux lorsqu'ils étaient venus en Algérie, ils avaient été bien accuellis. C'est de la hogra. En plus de ça, des musulmans n'agissent pas de cette manière.
Vous avez suivi le parcours de l'Algérie en Coupe du monde ?
Bien sûr que j'ai suivi le parcours de l'Algérie en Coupe du monde. Même si j'étais en vacances en Tunisie.
Les Verts ont réussi un bon match nul face aux Anglais…
Oui, c'est vrai. C'était un très bon résultat, mais il n'a pas suffi pour se qualifier au deuxième tour. Il y a eu ces deux défaites face à la Slovénie et les USA. On aurait pu se qualifier, dommage. En tout cas, le fait d'avoir retrouvé la Coupe du monde, après une longue période d'absence, c'est déjà quelque chose.
Au cas où l'EN se qualifierait aux jeux Olympiques de Londres en 2012, allez-vous prendre part à ce tournoi sachant surtout que Feghouli et Boudebouz pourraient y être aussi ?
Oui, pourquoi pas ? D'ici, là, les choses seront encore plus claires. Mais dans le cas où je serai prêt, c'est avec un immense plaisir que je défendrai les couleurs de l'Algérie lors des JO. C'est une compétition assez intéressante. Chez les catégories jeunes, je ne vous le cache pas, je préfère la France par rapport aux moyens et aux infrastructures, mais je serai ravi de prendre part aux JO avec les U-23.
L'autre sujet d'actualité, c'est votre voyage en Israël avec les U-20 français…
Je sais que beaucoup de choses ont été dites et je ne comprends pas pourquoi. Je suis allé faire un simple match de football avec l'équipe de France, c'est tout. Je n'ai rien fait de grave.
C'est sans le fait même de vous être rendu là-bas qui a suscité ces réactions...
Je ne sais pas. Franchement, je n'ai pas de réponse. Je suis allé pour jouer un match de football, point final. Je vous raconte même une anecdote.
Oui, allez- y…
En Israël, il y avait avec nous un guide lorsque nous sommes sortis un jour pour faire une visite à Al Qods. On était presque à côté de la Grande mosquée d'Al Aqsa. Il y avait moi, Abdoulaye Diallo de Rennes, Djibril Sidibé de Troyes, Aïdara de Nancy et Taïder, tous des musulmans, on voulait aller à la mosquée accomplir la prière du vendredi, mais on nous a dit non. Je suis un musulman, je fais la prière, le carême. Autrement dit, je n'ai pas à me justifier, je sais ce que j'étais allé faire là-bas. Le reste, c'est entre Dieu et moi. Ceux qui m'ont critiqué moi et ma famille doivent savoir qu'à part jouer un match de football, je n'ai rien à faire là-bas.
L'Algérie a réussi à battre la Tunisie en amical. Un commentaire ?
Je connais le score. D'ailleurs, c'était vous Le Buteur qui m'en avez informé. J'étais très content pour Ryad, un gars que je connais et contre lequel j'ai joué à l'occasion du match de Ligue 1 face à Sochaux. On s'est échangés les maillots et on a discuté.
Et que vous êtes-vous dit ?
On a parlé de la sélection. Il m'a dit qu'il règne une excellente ambiance en Equipe nationale et il m'avait demandé pourquoi je ne voulais pas venir. Je lui ai alors expliqué la situation et lui ai dit que lui lorsqu'il était venu en sélection, il avait des matches de Ligue 1 dans les jambes, contrairement à moi. Il a fini par me donner raison. Il m'a même dit que les éliminatoires de la prochaine CAN vont bientôt commencer avec une double confrontation face à la Gambie.
Savez-vous que Ryad avait été écarté momentanément par Halilhodzic ?
Oui, je le sais. Je suis les informations de la sélection sur Internet.
Suivez-vous les matchs du championnat d'Algérie ?
Non, je ne suis pas les matches du championnat algérien. Il m'arrive même parfois de ne pas suivre des matchs de Ligue 1.
Avez-vous une préférence pour un club ?
Oui, c'est le Mouloudia d'Alger. Dès mon jeune âge, je supportais le Mouloudia. Dommage, j'étais jeune, je ne pouvais pas aller au stade. Je sais par contre que c'est la JSK et l'ESS qui étaient allées loin en compétition africaine.
Gardez-vous un souvenir particulier du Mouloudia ?
Je me souviens de l'époque de Saïfi qui était adulé par le peuple du Mouloudia lorsqu'il avait gagné le titre de champion avec le club. Maintenant, je ne connais pas les joueurs.
La JSK est parvenue jusqu'en demi-finale de la Ligue des champions il y a plus d'un an…
Je suis au courant. J'ai même suivi son parcours sur Internet. C'est vraiment dommage que je n'aie pas pu suivre ses matches. Je ne pouvais pas le faire du fait que je n'avais pas les chaînes télévision qui les retransmettaient. Par nationalisme, j'ai suivi le parcours de la JSK, même si je ne suis pas Kabyle.
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Les mêmes traits et la même mentalité que Zidane
Ce qui est frappant chez Ishak Belfodil, aux dires de ses voisins et de ses coéquipiers de la réserve de l'Olympique Lyonnais, c'est qu'il a les mêmes traits et la même mentalité que Zinédine Zidane, autre joueur d'origine algérienne. Calme, effacé, timide et modeste comme Zizou, il n'aime pas trop s'exposer. Les personnes avec lesquelles nous avons discuté sont même étonnées du bruit qui a entouré le déplacement de Belfodil en Israël pour y disputer un match avec la sélection Espoirs de France alors que Zidane s'était lui aussi déplacé là-bas avec les Bleus en 1995 sans cela ne provoque un tel boucan.


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