Bracci : «On dit que Sayoud est bon, on verra !» La venue d'Amir Sayoud, que le MCA attendait comme un messie, pourrait changer toutes les données dans la stratégie de Bracci. Si l'international algérien apporte ce qu'on attend de lui, bien sûr. En effet, Sayoud n'a rien démontré pour le moment, à l'exception de quelques rencontres à travers lesquelles il s'est fait une bonne réputation. Il s'est souvent retrouvé sur le banc des remplaçants dans le championnat égyptien, que cela soit avec Al Ahly ou Al Ismaïli. Le Mouloudia représente presque la dernière chance pour lui afin de montrer de quoi il est capable sur le terrain. En fait, il doit prouver qu'il a été lésé en Egypte. Le vieux club algérois, qui s'est renforcé par une pléiade de joueurs durant ce mercato, ambitionne carrément de jouer les premiers rôles en championnat. C'est dire que pour Sayoud, ce sera l'occasion de prendre une revanche sur le sort et taper dans l'œil de Halilhodzic qui n'a jamais fermé la porte aux joueurs locaux et qui a suivi le joueur à travers la participation de l'EN olympique au tournoi final qualificatif aux JO de Londres. Bracci le voit bien dans un 4-2-3-1 En attendant que le joueur réussisse à convaincre le coach dans quelques jours, ce dernier pense d'ores et déjà au poste qu'il lui confiera. Bien que rares sont les équipes qui comptent sur un meneur de jeu à l'ancienne, préférant souvent animer le jeu par deux milieux offensifs sur les deux flancs, Bracci a d'ores et déjà en tête la stratégie de jeu adéquate pour tirer profit des qualités de Sayoud. Le coach comptera comme à son habitude sur quatre défenseurs : Zeddam, Mobitang, Babouche et Besseghir, deux récupérateurs, à savoir Koudri et Ghazi, trois milieux offensifs dont l'un jouera juste derrière l'attaquant de pointe et qui n'est autre que Sayoud qui sera d'un bon apport à Djallit dans un schéma de 4-2-3-1, que Bracci préconise. En effet, lors de la phase aller, Bracci adoptait souvent ce schéma bien même s'il n'avait pas les joueurs appropriés, car ses milieux offensifs n'affichaient pas la forme souhaitée, alternant le bon et le moins bon. Il peut aussi jouer comme milieu excentré Si Bracci décide de passer au 4-4-2, pour jouer carrément avec deux attaquants, à savoir la paire Djallit-Sayeh ou bien Djallit-Younès, Sayoud sera reconverti en milieu de terrain excentré, afin de répondre aux exigences tactiques, pour animer le jeu sur le flanc droit. Ainsi, il semble bien que la venue de Sayoud risque de chambouler toutes les données. Toutefois, il doit prouver avant tout qu'il a sa place au Mouloudia, car même si son transfert a fait beaucoup de bruit, personne ne connaît l'état de forme du joueur qui manque de compétition ---------- Bracci : «On dit que Sayoud est bon, on verra !» Abordé au sujet du recrutement de Sayoud, Bracci, qui a une grande expérience en tant que joueur international et en tant qu'entraîneur, dira : «Avec Sayoud, il est évident qu'on en a fini avec le recrutement. Maintenant on dit que ce joueur est bon, on va voir, car à l'image des joueurs que j'ai sous ma coupe, il doit prouver.» Yalaoui, Attafen, Berradja et Sayeh feront-ils banquette ? A voir l'équipe type qui a été alignée par le technicien français lors du dernier match amical que l'équipe a disputé face à Orehuela, et avec l'arrivée de Sayoud, des joueurs risquent de finir sur le banc des remplaçants, alors qu'ils étaient souvent titularisés tout au long de la phase aller. En effet, et quelle que soit la stratégie de jeu que Bracci adoptera, il y a de fortes chances de le voir compter sur trois joueurs du milieu de terrain à vocation offensive, à savoir Yachir, Younès et Sayoud, puisqu'il a reconverti Younès en milieu de terrain excentré comme lorsqu'il a gagné la coupe face à l'USMA. L'ex-Kabyle pourrait retrouver son poste d'électron libre, prêt à jouer dans son poste de prédilection, car une fois rétabli, il fera partie du onze rentrant. Ainsi donc, Yalaoui, Attafen, Berradja et Sayeh risquent de se retrouver sur le banc des remplaçants. En effet, Yalaoui a quitté la JSK car il ne jouait pas beaucoup. Au Mouloudia, ce dernier a été tout simplement l'un des meilleurs joueurs de la phase aller. Malheureusement pour lui, le MCA s'est renforcé par de bons éléments au milieu et il risque ainsi de se retrouver dans la même situation. Idem pour Billel Attafen qui s'est vraiment battu pour rebondir, mais lui aussi risque de faire banquette. Berradja jouit de la confiance de Bracci, mais… Contrairement à Yalaoui et Attafen, l'ex-joueur du MCA Seddik Berradja jouit de la confiance de son coach. Pour preuve, il l'a titularisé face à la formation de Orihuela où il a évolué juste derrière Djallit, en étant l'auteur du but égalisateur, lui qui a bien suivi l'action de jeu sur laquelle le tir de Djallit a buté sur le gardien, mais Berradja était à l'affût pour remettre les pendules à l'heure. Ce dernier a aussi manqué d'un cheveu d'ajouter un deuxième but, mais le portier espagnol s'est illustré par un arrêt décisif, alors que les présents croyaient au but. Bracci n'a pas tari d'éloges sur son joueur : «Berradja est intelligent dans son jeu, il flaire les bons coups et se montre même malin face à l'adversaire. Ce joueur est en constante progression, il commence à retrouver ses moyens.» Toutefois, il sera soumis à une rude concurrence avec Yachir, Younès et Sayoud, puisqu'il peut jouer à n'importe quel poste du milieu de terrain. Cela dit, Berradja pourrait lui aussi atterrir sur le banc. Sayeh frileux Après des débuts très difficiles au MCA, l'ex-joueur de Mekhadma a pu, en un court laps de temps, s'imposer comme titulaire à part entière dans l'équipe, et même actuellement le meilleur buteur du Mouloudia. Le secret de sa réussite tient à deux facteurs, d'abord le travail rigoureux et il timidité dont il s'est débarrassé. Malheureusement, il semble bien que l'attaquant du MCA soit impressionné par le recrutement que son équipe a réalisé en s'offrant des stars, dont Mustapha Djallit qui est un attaquant polyvalent. Ainsi donc Sayeh, lors de ce stage, a replongé dans cette inhibition qui risque de lui jouer un mauvais tour, car il paraît timoré lors des matchs d'application. Le staff technique, qui est conscient de cette situation, essaye tant bien que mal de le mettre plus à l'aise mais aussi le bousculer. En somme, il faut s'attendre à des surprises au début de la phase retour, car il n'y aura de la place que pour onze joueurs sur le terrain.
