«On s'est mis d'accord pour un contrat d'une saison» Après avoir réussi à convaincre les cadres de l'équipe de rempiler, à l'image de Besseghir, Zeddam et Bouguèche tout dernièrement, il ne restait à la direction du club qu'à faire le nécessaire pour garder Réda Babouche. Convoité par Aissa Menadi, le président de Annaba qui était prêt à débourser 1,2 milliard de centimes pour l'enrôler, sans oublier celui de Sétif, Abdelhakim Serrar qui le voulait aussi, Sadek Amrous devait mettre le prix pour éviter que l'un de ses meilleurs joueurs aille monnayer ses talents ailleurs. Toute la polémique qui a entouré l'avenir de Babouche s'est terminée avant-hier soir. Et pour cause, l'enfant de Skikda avoir rencontré Sadek Amrous, les deux hommes se sont entendus sur tous les aspects surtout celui financier, suite à quoi le capitaine des Vert et Rouge a donné son accord. «J'ai longuement discuté hier soir avec le président Amrous sur tous les aspects, dont le volet financier et la durée du contrat. Ainsi, on s'est mis d'accord pour une année de contrat. Il ne reste que la signature. Donc, je suis au MCA pour une autre saison.» «Dès qu'on m'appelle je signerai» Concernant la signature du fameux document qui n'a toujours pas eu lieu, Babouche en des termes rassurants nous dira : «Bien que je n'ai pas encore signé, je suis au Mouloudia. D'ailleurs, dès qu'on m'appelle je me déplacerai au siège du club pour signer, il n'y a aucun problème là-dessus. Cela peut se faire après mon retour de vacances, ou avant que je ne parte passer quelques jours de détente auprès de ma famille dans ma ville natale. Tout dépendra des dirigeants du club.» «Je réintégrerai le groupe juste avant le stage d'intersaison» Concernant la reprise du travail qui est programmée pour le 1er juillet, Babouche a été clair à ce sujet. «J'ai précisé à la direction que je ne reprendrai les entraînements que le veille du départ à l'étranger pour effectuer la préparation d'intersaison. Je dois me rendre à Skikda pour passer quelques jours de vacances auprès de ma famille, que je n'ai pas vu depuis belle lurette. Après un long stage avec la sélection nationale, c'est la moindre des choses de s'octroyer quelques jours de repos et de détente, afin de décompresser après avoir vécu des moments très intenses avec les Verts où la pression avait atteint son paroxysme. » «Le challenge sportif est plus important que l'argent» Face aux offres alléchantes faites par Menadi et Serrar, qui étaient tous deux prêts à dépasser le milliard de centimes pour l'enrôler, Babouche nous dira : «Il faut savoir que dans la vie d'un sportif il n'y a pas que l'argent. Il y a aussi le challenge. C'est grâce au Mouloudia que j'ai pu prendre une dimension internationale. De ce fait, je ne pouvais tourner le dos à un club au sein duquel j'ai passé presque six ans, pour une histoire d'argent. » «On attend beaucoup des nouvelles recrues» En tant que capitaine d'équipe, il fallait aborder le sujet du recrutement avec Babouche, qui a un avis sur la question. «Chaque saison on attend beaucoup des nouvelles recrues. Celles de cette année ne devraient pas déroger à la règle. On espère qu'elles apporteront le plus à l'équipe, répondant ainsi aux attentent des dirigeants, du staff technique et des supporters», affirme Babouche. «Avec une bonne préparation on pourra faire mieux que la 5e place» A propos des objectifs à atteindre lors du prochain exercice, le capitaine des Vert et Rouge associe à la réussite du groupe par une bonne préparation durant le stage d'intersaison. «Pour le moment on ne peut pas définir les objectifs à atteindre lors du prochain exercice. Tout dépendra de la préparation d'intersaison. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on pourra faire mieux que cette 5e place, si on effectuera un bon stage. C'est la préparation qui sera le baromètre qui déterminera les objectifs à atteindre», a dit la capitaine mouloudéen. «L'équipe a encore besoin de Badji» Concernant Fayçal Badji qui n'est toujours pas fixé sur son sort, Babouche se montre solidaire avec son ancien capitaine. «Le club a besoin de Badji, qui peut encore apporter beaucoup à l'équipe. C'est un joueur de métier et d'expérience que le Mouloudia doit garder. Personnellement, je souhaite de tout cœur qu'il reste au sein du club, car il a encore le talent et les qualités qui peuvent aider le groupe à aller de l'avant», a-t-il déclaré. «Avec l'EN j'ai franchi un autre cap» Avant de conclure, on se devait d'avoir une réaction du joueur sur son aventure avec les Verts. C'est avec beaucoup d'émotion que Réda nous parle de la sélection nationale, qui est plus que jamais proche du Mondial. «Le fait de vivre des semaines durant en micro-société a tissé des liens entre les joueurs. Cette solidarité entre les joueurs professionnels et les locaux, et entre les titulaires et les remplaçants, nous a fait franchir une grande étape. En côtoyant les professionnels on ne peut qu'apprendre la façon d'aborder un match. Automatiquement, on devient plus professionnel. C'est cet état d'esprit, qui existe dans le groupe, qui devrait nous permettre d'atteindre l'objectif attendu par tout le peuple algérien. Vous savez, ça n'a pas de prix de voir tous les Algériens fêter les victoires de l'EN dans différents pays du monde», dira en conclusion Babouche. T.Che Il devrait toucher une prime de 950 millions de centimes Même si Menadi et Serrar étaient tous deux disposés à mettre plus de 1,2 milliard de centimes pour faire venir, chacun, Babouche dans son club, l'international mouloudéen a finalement opté pour la stabilité et la continuité qui a pris le dessus sur l'aspect financier. En effet, le natif de Skikda aurait accepté de rempiler pour la somme de 950 millions de centimes. Une prime bien inférieure à celle promise par le boss annabi, Aïssa Menadi. Cela prouve que ce n'est pas l'argent qui a dicté le choix du joueur qui a prôné la stabilité dans un grand club, équipe national oblige. Accrochage entre Lachkham et Ghrib Lors d'une énième tentative de toucher son dû qui est de l'ordre de 50 millions de centimes, Chakib Lachkham, le joueur tunisien du MCA, s'est rendu hier en toute fin d'après-midi au siège du club. L'ex-attaquant de l'EST a buté sur un niet de Omar Ghrib, le bras droit de Sadek Amrous. Désespéré par cette situation qui ne fait que perdurer, Lachkham a eu un accrochage avec Ghrib. Il aura fallu l'intervention des autres dirigeants pour calmer les esprits. C'est donc tout en colère que le joueur tunisien a quitté le siège du club sis à Chéraga.