«C'est un bon défenseur, il a juste payé les frais du mauvais parcours de son équipe» «On doit absolument battre le Gabon et le Niger» L'ancien buteur de Caen, actuellement joueur d'Al Hilal d'Arabie Saoudite, El Arabi, n'a pas manqué de défendre le capitaine des Verts, Anthar Yahia qui, comme tout le monde le sait, a été poussé vers la porte de sortie par son désormais ancien club d'Al Nassr. Après la défaite d'hier face à la Tunisie, peut-on parler d'une entrée ratée du Maroc lors de cette CAN-2012 ? Il est clair que ce n'est pas le début qu'on espérait. Pourtant, on avait fait une bonne première période. Je pense que le 1er but concédé sur coup de pied arrêté nous a fait mal. Dès lors, on a cherché à tout prix à égaliser. Ce qui malheureusement nous a coûté un second but. C'était alors très compliqué. Cette défaite ne risque-t-elle pas de vous perturber, en prévision du reste du tournoi ? C'est vrai qu'on est déçus, mais bon, il faut essayer d'oublier cette défaite et penser au futur. Il nous reste encore deux matchs à disputer. On tâchera de les gagner pour passer au prochain tour. Beaucoup de spécialistes ont placé le Maroc parmi les favoris de cette compétition. La défaite d'hier pourrait-elle tout remettre en cause, selon vous ? Vous savez, on ne se focalise pas trop là-dessus. La compétition vient à peine de débuter. Le plus important pour nous à l'heure actuelle est de remporter nos deux prochains matchs. Par la suite, on verra bien. Sinon, comment ça se passe pour vous en Arabie Saoudite ? Très bien. On a fait un bon début de championnat, puisqu'on occupe le 3e rang au classement. Sur le plan personnel, j'en suis à 10 buts inscrits et cinq passes décisives délivrées en 14 rencontres disputées. Ça va, je suis content. Votre transfert dans le championnat saoudien a surpris plus d'un l'été dernier. Au vu de votre excellente saison avec Caen, tout le monde pensait vous voir opter pour un grand club européen… C'est vrai que mon transfert a surpris pas mal de monde. Maintenant, c'est ça le football. Le mercato de l'été dernier en France fut assez calme, voilà. En plus, j'ai fait un choix que j'assume pleinement. Contrairement à vous, l'international algérien Anthar Yahia, qui a rejoint le championnat saoudien l'été dernier, ne s'est pas du tout adapté, surtout à la mentalité de là-bas. D'ailleurs, il vient de résilier son contrat avec Al-Nassr… J'ai joué contre lui cette saison et j'ai confirmé que c'est un bon défenseur. Ça été plus difficile pour lui, car son équipe ne marchait pas bien. C'est un défenseur et vous savez, dans ces pays, on demande beaucoup aux défenseurs. On est trop exigeant avec eux. Je le comprends. En tout cas, j'espère qu'il trouvera un nouveau club et rebondira rapidement. L'Algérie ne prend pas part à cet événement continental. Un commentaire ? C'était entre nous et l'Algérie (il rigole). On est tombés dans le même groupe lors des qualif'. Dommage, ça aurait été bien que le Maroc et l'Algérie se qualifient ensemble, mais malheureusement, le destin en a voulu autrement. ------------- Forte présence médiatique à l'hôtel Okoumé L'hôtel Okoumé de Libreville où résident les deux sélections tunisienne et marocaine connaît une forte présence des gens des médias venus couvrir cette 28e édition de la CAN. La plupart des médias étrangers (européens et maghrébins) présents ont choisi d'axer leur travail sur les deux pays nord-africains. La défaite face à la Tunisie n'a pas abattu les joueurs marocains Malgré la défaite très amère concédée avant-hier, les joueurs marocains s'en sont vite remis. D'ailleurs, lorsqu'on les a rencontrés hier après-midi dans le hall de la réception de l'hôtel Okoumé, ils étaient plutôt souriants et très décontractés. Marouane Chamakh, pour ne citer que lui, n'a pas trouvé d'inconvénient à nous parler et nous accorder une interview. Quand Kharja, Hadji et Taârabt intimident El Arabi Au moment où nous étions en train d'interviewer l'attaquant marocain du Hilal d'Arabie Saoudite, en l'occurrence Youssef El Arabi, le sympathique capitaine de la sélection marocaine, Hocine Kharja, accompagné par deux autres de ses coéquipiers, Adel Taârabt et Youssouf Hadji, se sont approchés de nous pour intimider l'ancien sociétaire de Caen. «Waw, ça va ! Tu commences à bien parler le français», a lancé au début Taârabt, avant que Kharja ne prenne le relais : «Oui, oui, je constate qu'en plus de bien parler le français, tu sais maintenant répondre aux questions. Ben, dis-donc, tu apprends vite en Arabie Saoudite.» Pendant ce temps-là, l'attaquant de Rennes, Hadji, enregistrait dans son téléphone portable, se prenant pour un journaliste. Tout cela dénote de la bonne ambiance qui règne au sein du groupe des Lions de l'Atlas, en dépit donc de cette première défaite concédée face aux Aigles de Carthage.