Taleb : «Le plus important était la victoire.» Stade Messaoud-Zouggar (El Eulma) Affluence : nombreuse Arbitres : Bichari, Salaouandji, Rachedi Avertissements : Zidane (38'), Belabbès (82') (MCO) ; Hemami (62') Bouaïcha (90') (MCEE) Buts : Diarra (42'), Bouaïcha (59') Tiaïba (90'+3) (MCEE) MCEE : Berrefane, Mahfoufi, Renane, Nezzar, Berchiche, Kadri, Gharbi, Diarra (Tiaïba 80') Bouaïcha (Deghiche 90'), Hemami, Belakhdar (Bentayeb 76') Entraîneur : Taleb MCO : Ouamane, Tahar, Boussaâda, Belabbès, Zidane, Boukemacha, Harizi (Bouterbia 80') Aouedj, Dagoulou (Boussehaba 52'), Belaïli (Hichem Chérif 66') El Bahari Entraîneur : Henkouche Le Mouloudia d'Oran a reçu une nouvelle claque après celle de Tlemcen en s'inclinant sur un score lourd à El Eulma. Une défaite qui prouve si besoin est que les Oranais trouvent toutes les difficultés du monde à jouer sur du gazon naturel. Pourtant ne voulant pas se laisser impressionner par cette équipe du MCEE, les Oranais sont rentrés directement dans le match plaçant la première véritable offensive par le biais de Aouedj qui a obtenu un coup franc mal exécuté par Belaïli. Sentant le danger, les Eulmis avaient décidé de répliquer par des balles arrêtées exécutées par un certain Hemami, mais qui ont trouvé la défense oranaise à la parade. Les Mouloudéens d'Oran, beaucoup plus dangereux, ont raté une belle occasion à la 20' lorsque Aouedj adressa un centre bien travaillé qu'El Bahari a été à deux doigts de concrétiser. La réponse des locaux a été presque tranchante puisque sur une infiltration sur la droite de la défense oranaise, Bouaïcha, qui a hérité d'un centre de Belakhdar, a vu son tir fulgurant repoussé sur la ligne par Zidane alors que Ouamane était battu. Les coéquipiers de Gherbi, plus imposants durant le dernier quart d'heure, ont assiégé le camp des Hamraoua. Si Ouamane a dû s'illustrer sur un coup franc de Bouaïcha, il n'a pratiquement rien pu faire sur le tir de Diarra à la 42' lorsque ce dernier a profité d'un cafouillage dans la défense du MCO pour placer un tir un bout portant. Un but qui a permis aux Eulmis de revenir aux vestiaires non seulement avec un avantage au tableau d'affichage, mais aussi sur le plan psychologique eux qui avaient du mal à entamer leur match. Alors qu'on s'attendait à un sursaut d'orgueil des coéquipiers de Belabbès comme ce fut le cas face à Tlemcen, étrangement ils se sont recroquevillés derrière laissant le champ aux Eulmis qui ont réussi sans coup férir à inscrire le but du break par l'entremise de Bouaïcha qui s'est infiltré avec une facilité déconcertante dans la défense oranaise avant de placer en toute tranquillité le cuir hors de portée de Ouamane qui n'a pu qu'accompagner le ballon au fond des filets. Déboussolés sur le terrain et incapables d'aligner trois passes de suite, les visiteurs ne pouvaient que constater les dégâts et ce malgré les changements à vocation offensive opérés par le coach. Ils n'ont pu non seulement réduire l'écart, mais aussi éviter l'humiliation puisque le rentrant Tiaïba a réussi en fin de match à donner à la victoire des siens une allure d'un score lourd lorsqu'il a ajouté un troisième but sur une autre bévue monumentale de la défense oranaise qui a bu le calice jusqu'à la lie… Une défaite loin d'être rassurante avant l'assaut du CSC au stade Hamlaoui, samedi prochain. -------------------------------------------- Taleb : «Le plus important était la victoire» Le coach du MCEE a évité de descendre en flammes cette équipe du Mouloudia d'Oran en déclarant ceci : «Le score ne reflète pas la valeur du MCO.» En effet, le premier responsable de la barre technique a qualifié ce match de celui de la peur. «On avait du mal d'ailleurs à entrer dans le vif du sujet. Il a fallu qu'on inscrive ce premier but pour se libérer complètement et retrouver notre jeu. Je suis aussi satisfait du fait qu'on aie fait preuve de réalisme en seconde période», affirme le coach du MCEE avant d'enchaîner : «Cela dit, cette victoire nous rassure et va nous permettre d'aborder les prochains matches avec beaucoup de sérénité et de confiance.» Le black-out de Henkouche Le coach des Hamraoua, Mohamed Henkouche, n'a pas daigné sortir du vestiaire pour donner ses impressions à propos de la cinglante défaite des siens. Visiblement déçu, il s'est dérobé dans le vestiaire en compagnie des autres responsables du club oranais sans pour autant apporter la moindre explication. Il y a même ceux qui ont eu une réaction hostile envers les journalistes. C'est sans commentaire, comme dirait l'autre. Zidane capitaine Dès son retour à la compétition, le longiligne stoppeur Zidane Mohamed Amine a non seulement récupéré sa place dans l'axe central, mais aussi le brassard de capitaine. Il faut dire que l'absence de Madjid Benattia, suspendu, qui a suivi ce match à partir de la tribune officielle, a permis à Zidane d'hériter du brassard. Tahar arrière droit Apparemment, Henkouche continue d'innover. Après avoir aligné Kechout dans l'axe central face au Widad de Tlemcen, le coach des Hamraoua a décidé de confier la tâche à droite de la défense, à un milieu récupérateur. Il s'agit de Tahar Mohamed qui a joué pour la première fois à ce poste. Aouedj de retour Comme l'annonçait la rumeur, il y a de cela quelques jours à Oran, Aouedj Sid-Ahmed a repris sa place dans le onze rentrant. C'est la première fois que le joueur prend part aux matches de cette phase retour alors qu'il n'a pas joué la moindre minute auparavant. 33', le public réclame Douadi On jouait la 33' de ce match lorsque les supporters du MCEE, venus en nombre hier après-midi, ont réclamé l'entrée de Douadi Leulmi. Constatant que les attaquants avaient du mal à transpercer la défense oranaise, imperméable jusque-là, les fans présents à Messaoud-Zouggar se sont mis à scander le nom du transfuge du MCA qui a pris part au match de coupe face à l'ASK avant d'être laissé sur le banc contre le Mouloudia. Aouedj et Zidane se disputent un coup franc En plus de la défaite, un autre geste a fait encore mal aux Hamraoua. C'est en effet cette prise de bec entre Zidane et Aouedj qui se sont disputés un coup franc dans le temps additionnel alors que le sort de la partie était pratiquement scellé. Une action qui dénote l'état d'esprit dans lequel se trouve le groupe depuis quelques semaines déjà. Bentiba «Je veux savoir pourquoi l'entraîneur ne compte plus sur moi» Le milieu de terrain des Rouge et Blanc, qui avait l'habitude de prendre part à quelques matches comme titulaire ou d'entrer en cours de jeu, se dit désagréablement surpris par son nouveau statut. Il ne figure plus dans la liste des éléments convoqués. Comment avez-vous appris votre non-convocation pour ce déplacement d'El Eulma ? Je suis déjà très déçu du fait de ne plus jouer et que je me trouve désormais loin des 18. Une situation qui me fait très mal d'autant plus que je n'étais pas aussi mauvais que ça ni en fin de la phase aller ni lors du stage du Maroc où j'ai réussi à m'illustrer. Donc, je ne vois pas de raisons valables qui expliquent ma situation actuelle. Est-ce que vous vous sentez capables de donner un plus à l'équipe ? Je n'ai jamais douté de mes qualités. Je suis en pleine forme, je m'entraîne d'une manière régulière. Je n'ai rien fait pour mériter une telle situation. Le fait d'être écarté de la liste des vingt-deux joueurs signifie qu'il existe un problème que je ne connais pas. En avez-vous parlé avec votre entraîneur ? Non je ne l'ai jamais fait. Je ne suis pas le type de joueur qui crée des problèmes car si je m'adresse à lui, on peut mal interpréter ma réaction. Je ne vous cache pas que j'étais très déçu et démoralisé samedi passé en apprenant que mon nom ne figurait pas dans la liste des 22 joueurs retenus pour ce déplacement d'El Eulma. Cette fois-ci, je vais saisir mon entraîneur pour lui demander ce qui ne marche pas avec moi. Je ne voulais pas le faire car l'équipe va aborder deux matches importants pour la survie. J'attends le retour de l'équipe pour prendre langue avec mon coach. L'entraîneur ne vous a rien dit ? Il ne m'a rien dit. Il ne s'est jamais adressé à moi, ne serait-ce que pour m'encourager ou quelque chose comme ça. Sincèrement, cette situation me préoccupe et m'affecte beaucoup. Peut-être êtes-vous victime de la concurrence qui existe à votre poste... Non, je ne le crois pas, car j'évolue dans un poste où il n'y a pas beaucoup de concurrents directs. En tous les cas, je n'ai pas eu ma chance pour que je sois victime de concurrence. --------------------------------------- Grande polémique autour de l'horaire du match Les Hamraoua, qui ont débarqué à El Eulma avec la ferme intention de se plonger dans la concentration du match se sont retrouvés confrontés à une sérieuse polémique dès qu'ils ont posé les pieds à l'hôtel Er-Riff. Il s'agissait de l'horaire du match qui a posé problème puisque les Oranais s'apprêtaient, selon l'horaire initial, à jouer à 15h comme l'indiquait le dernier communiqué de la LFP. Mais c'était sans compter sur la décision de l'équipe locale qui a fixé l'horaire du match à la veille de la confrontation en nocturne. Une décision que les responsables du Mouloudia, ainsi que le staff technique, ont catégoriquement refusé d'autant plus qu'ils devaient prendre la route hier juste après le match pour Jijel afin de séjourner là-bas pendant trois jours en guise de préparation pour le match contre le CSC comptant pour la prochaine journée du championnat. Irrités par ce changement soudain de programmation, les dirigeants du MCO, à leur tête le premier responsable de la section, Hassani Krimo, ont pris attache avec les responsables de la Ligue afin de confirmer une nouvelle fois l'horaire de la rencontre et par là même se mettre à l'abri de toute mauvaise surprise car à El Eulma tout le monde parlait d'un match en nocturne. On a même appris que le représentant de la ligue, qui est l'arbitre Achouri qui a supervisé l'éclairage ainsi que les service d'ordre et les pouvoirs publics ont donné le feu vert pour que le match se joue en semi-nocturne, c'est-à-dire à partir de 17h45. ---------------------------------- Hassani : «L'équipe visiteuse devait être avisée 48 heures à l'avance » Pour Hassani Krimo, la décision de changer d'horaire devait être prise 48 heures avant le déroulement du match : «Il fallait nous aviser 48 heures avant le coup d'envoi du match et pas après. Nous avons déjà établi notre plan de voyage. On ne pouvait pas y revenir», déclare Hassani trois heures avant le match. Il faut dire que les autres membres de la délégation oranaise estiment que cette tentative de changement d'horaire n'était qu'une manœuvre de déstabilisation de la part des Eulmis.