Messaâdia, deux passes décisives. «Le malheur des uns fait le bonheur des autres» dit l'adage. C'est ce qui est arrivé, samedi dernier, sur le terrain du stade de l'OPOW de Batna. Un coup du sort a permis à Saâdeddine Maïdi de jouer, mais surtout de donner la victoire à son équipe. Il aurait pu ne pas rentrer du tout mais en vérité, on n'en sait rien. La blessure de Koufana sur le front, alors que le demi défensif venait tout juste de rentrer sur le terrain, avait obligé le coach cabiste de procéder à un nouveau changement de circonstance. Maïdi est obligé de se changer très vite pour prendre la place de son coéquipier blessé. Il sera l'auteur de la belle frappe du plat du pied qui donna la victoire à son équipe. Avec force détails, Maïdi revient sur les circonstances de cette réalisation. Il se rappelle chaque seconde qui avait précédé ce but : «Messaâdia avait effectué un retrait de la droite, la balle est arrivée au niveau des dix-huit mètres, en direction de Hadi Adel. Je me trouvais tout juste derrière lui. J'ai crié de toutes mes forces, pour que Hadi me laisse la frappe. Il avait compris. Il a esquissé une feinte et laissé le ballon passer entre ses jambes. Le ballon avait rebondi, avant d'atterrir dans mes pieds. J'ai frappé du plat du pied, comme on tacle un ballon. J'ai écrasé le ballon. La balle a pris une vitesse incroyable et s'est logée dans la lucarne.» «Ce but est très cher à mes yeux» m'a dit Nezar A la fin de la partie, Maïdi et Nezar se sont croisés. Le milieu de terrain du CAB a laissé entendre à son président qu'il pouvait compter sur lui dans les moments difficiles. Ce à quoi le président du CAB aurait répondu que le but valait son pesant d'or. «Le président m'a dit que le but que j'ai marqué était très cher à ses yeux. J'ai compris le message et j'espère que le président sera à mon écoute.» Maïdi est en butte à un souci d'argent. Il n'aurait pas encore touché ses salaires. «Bouarara m'a félicité au téléphone» Maïdi a reçu les félicitations de presque tout le monde. Ainsi, nous apprend-il, l'ex-coach, Halim Bouarara, avait téléphoné à Maïdi pour le féliciter pour le but victorieux qu'il avait marqué contre l'ASO. «Après le match, j'ai eu Halim Bouarara au téléphone. Il m'a félicité et m'a encouragé à faire une bonne fin de saison. Il m'a expliqué, que mon heure était arrivée. Même si j'ai eu quelques difficultés lors du passage d'Ameur Djamil, ce coup de fil m'a fait plaisir. C'est une preuve que je n'avais pas de différend avec Halim.» ----------- Messaâdia, deux passes décisives Le retour tant attendu de Messaâdia a permis au CAB de renouer avec la victoire. On avait signalé, samedi dernier, dans ces mêmes colonnes, quelques heures avant le début de la rencontre, que le longiligne attaquant des Rouge et Bleu pouvait être la clé du match. S'il n'a pas marqué, Messaâdia a été l'auteur des deux passes décisives. Il avait remis une balle à Merazka, vingt secondes après le début de la 2e mi-temps, ce qui avait permis au CAB de revenir à hauteur de son adversaire. A la 78', un autre retrait de la droite sur Maïdi avait permis au CAB de marquer un deuxième but et d'assurer une victoire qui le fuyait depuis la 15e journée et le fameux carton infligé au MCO. Chlef réussit bien à Merazka Hichem Merazka peut pousser un ouf de soulagement. Les mauvais jours sont désormais derrière. L'attaquant du CAB vient de retrouver le chemin des filets. Il a, à son actif, trois réalisations en championnat. A l'aller, il avait marqué contre l'ASO. Il vient de récidiver contre la même équipe. Merazka, qui connaît des moments difficiles depuis quelque temps, notamment à la suite de son expulsion contre le NAHD, est allé fêter son but avec les Chaouias. On peut dire aussi que l'équipe de Chlef réussit bien à Merazka. Trois points de suture pour Koufana François Koufana n'est pas resté plus de deux minutes sur le terrain. Il a dû être transporté d'urgence vers l'hôpital, après un télescopage avec Maâmar. On a posé au Camerounais trois points de suture sur le front. Koufana ne devrait pas rejoindre le groupe à l'entraînement, avant la fin de la semaine, nous confiait le demi défensif du CAB. «Je n'ai pas eu de veine, parce que je n'ai pas pu rester plus de deux minute sur le terrain. J'ai eu trois points de suture sur le front. D'ailleurs, en revenant de l'hôpital, je ressentais toujours des vertiges. Je ne pourrai pas reprendre avec le groupe. J'ai besoin de quelques jours de repos.»