«Je ne sais pas sur quels critères on sélectionne les joueurs en EN» «Ce n'est pas le but qu'il a raté en Europa League qui remettra en cause les qualités de Djebbour» De retour à son meilleur niveau, Djamel Abdoun enchaîne les bonnes prestations ces dernières semaines avec sa formation de l'Olympiakos. Un retour au premier plan, qui ne devrait pas laisser insensible le sélectionneur Vahid Halilhodzic qui, depuis son intronisation à la tête des Verts, ne lui a jamais pourtant fait appel. Invité hier matin de la «Gazette du Fennec» et de l'émission «Football Magazine», l'ancien international a répondu sans détour aux questions de Nassima Djaout, notamment concernant son retour en sélection. En effet, le joueur n'est pas allé par quatre chemins pour réaffirmer une nouvelle fois son grand désir de retrouver les Verts. Croyant indéfectible, il estime que ni le sélectionneur ni le président de la FAF ne pourront le priver d'un retour en EN, si Dieu décide autrement. «Moi, je suis quelqu'un de croyant et musulman. Je pars du principe que c'est Dieu seul qui décide de mon retour en sélection. Le jour où Dieu décidera que je reviendrai en sélection, ça se fera. Ni Vahid, ni Raouraoua, ni personne ne pourra interdire ça. Je joue dans l'un des plus grands clubs d'Europe et si le coach décide de me faire appel, je serai toujours là pour mon pays. Après, s'il ne m'appelle pas, c'est comme ça, je respecterai.» «Je ne sais pas sur quels critères on sélectionne les joueurs en EN» Abdoun assure ne pas comprendre sa longue mise à l'écart de l'EN. Il s'estime lésé, sachant qu'il évolue pourtant dans le meilleur club en Grèce. Il avoue ne pas connaître les critères de sélection d'Halilhodzic : «A vrai dire, je ne sais pas pourquoi on ne me fait pas appel, bien que je réponde à ce que le sélectionneur recherche. Maintenant, je ne sais pas sur quels critères on sélectionne les joueurs. Personne de l'EN ou de la fédération ne m'a appelé pour m'éclairer là-dessus.» «Pour l'instant, les résultats donnent raison au coach» Au cours de ses multiples déclarations aux médias, Vahid Halilhodzic a toujours affirmé qu'il n'y avait pas de cas «Abdoun», expliquant continuellement sa non-convocation par l'émergence de certains autres joueurs évoluant à son poste, à l'image de Feghouli, Boudebouz ou même Kadir. Sur cela, Abdoun, répond : «Oui, le sélectionneur a dit qu'il y a des joueurs meilleurs que moi, comme Feghouli ou Ryad (Boudebouz). J'accepte et il n'y ait pas de problèmes à cela. C'est le football, et il y a toujours la concurrence. Pour l'instant, les résultats donnent raison au coach. Que Abdoun soit en sélection, ça ne change pas grand-chose.» «La sélection appartient à tous les Algériens» Malgré tout, Djamel Abdoun se veut optimiste pour un retour prochain en sélection. Il précise que l'EN n'appartient à personne et que ce soit avec Halilhodzic ou un autre, il finira par revenir en sélection et revivre d'autres moments intenses : «De toute manière, la sélection n'appartient à personne, mais bien à l'Algérie et à tous les Algériens. Actuellement, elle fait de très bons matchs et enregistre des résultats satisfaisants et je suis content pour mes coéquipiers. J'ai vécu de très bons moments en EN et je sais que j'en vivrai d'autres, que ce soit avec Vahid ou bien avec un autre coach.» «Si je suis bon, le coach sera obligé de m'appeler» L'ancien pensionnaire du FC Nantes pense que le sélectionneur sera contraint à un moment ou un autre de le convoquer, s'il continue notamment à réaliser de belles prestations avec son club de l'Olympiakos : «Ça sera avec grand plaisir que je reviendrais en EN et par la grande porte. Si tout le monde pense que je suis un très bon joueur, le coach sera obligé à un moment donné de faire appel à moi. J'ai confiance en Dieu.» «Le soutien du peuple me fait chaud au cœur» Bien qu'il ne fasse plus partie des rangs de la sélection nationale depuis exactement un an maintenant, Abdoun reste néanmoins l'un des joueurs les plus appréciés des supporters algériens. Beaucoup d'entre eux ne comprennent pas d'ailleurs sa mise à l'écart. Une estime qui va droit au cœur du joueur : «Le peuple algérien est merveilleux. Il m'a toujours soutenu et aidé. Ça me fait vraiment chaud au cœur de voir que je suis tant apprécié. Je suis quelqu'un de simple, de sincère et de musulman et cela fait que les supporters m'aiment tant. J'essaye d'être le plus correct possible, bien que des fois ce ne soit pas facile.» «Ce n'est pas le but qu'il a raté en Europa League qui remettra en cause les qualités de Djebbour» A la question de savoir comment son compatriote à l'Olympiakos, en l'occurrence Rafik Djebbour, a vécu l'élimination subie par l'équipe la semaine passée en Europa League, et surtout son raté lamentable au cours de ce match retour face au Metalist Kharkov, Abdoun répondit : «Vous savez, tous les grands joueurs ratent des occasions. On ne doit pas blâmer Rafik. C'est un grand joueur et il a mis beaucoup de buts cette saison. Ce n'est pas ce but raté qui remettra en cause ses grandes qualités. Il l'a d'ailleurs prouvé en Ligue des champions. Ça fait partie du football. Après, je sais que c'est un compétiteur et il marquera, j'en suis sûr, d'autres buts à l'avenir.» «J'ai beaucoup progressé cette saison» Pour conclure, Abdoun affirme que son transfert à l'Olympiakos lui a beaucoup servi, puisqu'il estime qu'il a énormément progressé dans sa façon de jouer. Il ajoute que pour sa première saison au Pirée, il est plutôt très satisfait de ses prestations. «Cette saison, je dois dire que j'ai beaucoup progressé. Actuellement, tout se passe bien pour moi. J'enchaîne les matchs et les bonnes performances. J'ai joué jusqu'à ce jour 27 matchs, toutes compétitions confondues. J'ai délivré 8 passes décisives et obtenu 2 penaltys. J'ai marqué aussi quelques buts, bien que je ne sois pas un buteur né. Je suis très satisfait de ma saison et des résultats que nous enregistrons avec le club. Notre victoire lors du derby face au Panathinaikos a été le tournant pour nous, puisque cela nous permet d'avoir désormais 7 points d'avance au classement et de nous rapprocher du titre», a-t-il conclu.