Une deuxième mi-temps cauchemardesque... Il est vrai qu'en donnant la réplique à une formation espérantiste sans trop d'ambitions, l'USMBA partait avec les faveurs des pronostics en dépit de sa rude mission. Cependant, l'équipe unioniste n'a pas fait honneur à son statut de prétendant à l'accession. Pire encore, elle a essuyé une cuisante défaite au grand dam de ses milliers de fans et dont les plus défaitistes ne prédisaient aucunement une telle dérive. Celas s'est vérifié à travers la physionomie de la rencontre. Pourtant, le mot était lâché et les Bénaissa et leurs lieutenants, eux-mêmes, promettaient la victoire aux supporters. En plus du désir de confirmer leur statut après le succès face au MOB, du côté de l'USMBA, tous semblaient résolus à enchaîner une autre performance. Cependant, l'équipe a fait naufrage. A l'opposé, les Espérantistes, sportivement revanchards, amorcèrent les hostilités avec autorité en imprimant un rythme d'enfer au match, notamment en seconde période où tout a basculé en défaveur de Benyellès et ses hommes. Certes, tout en résistant à la domination de l'ESM, les Bel-Abbésiens montrèrent de bonnes dispositions en créant quelques opportunités en première mi-temps et regagnèrent les vestiaires avec un nul prometteur. Une deuxième mi-temps cauchemardesque Poussée par des centaines de ses inconditionnels qui ont fait le déplacement au risque et au péril de leur vie, l'USMBA a fait un revirement inexpliqué de retour des vestiaires. Accusant le coup dès la 49', elle ne résistera pas aux coups de boutoir des hommes d'Osmane qui déferlèrent tel un déluge sur le camp unioniste. Malgré ce coup du sort, on s'attendait à une réplique des Vert et Rouge. Cependant, ces derniers ne purent se trouver le restant du temps malgré les quelques velléités. Même plus, la tâche se compliqua davantage lorsqu'à la 70' les locaux corsèrent l'addition profitant du dysfonctionnement discordant du dispositif unioniste. La suite ne sera qu'un ballet d'occasions passionnément exploitées par les Mostaganémois qui eurent «le beurre et l'argent du beurre». A l'opposée, le jeu des Vert et Rouge n'était, en réalité, qu'un aveu d'impuissance dissonant car même s'ils tentèrent, bon gré mauvais gré, de reprendre du poil de la bête, ils n'arrivaient même pas à sauver l'honneur. En somme, les Bel-Abbésiens venaient de prendre un coup de massue sur la tête, la défaite était déjà consommée, ce qui expliquait la production versatile des hommes de Benyellès. Méconnaissables et décevants, les Unionistes ont, dès l'entame de la seconde période, laissé le champ de manœuvre à l'adversaire hyper motivé et enhardi. Toutefois, le plus étonnant dans la production des Vert et Rouge a été leur incapacité à réagir et à construire convenablement leurs actions et organiser leur jeu. Même si par moment, ils arrivaient à équilibrer les débats, il n'en demeure pas moins que chaque minute sonnait le glas pour une équipe dont la fragilité était apparente en dépit de la résistance farouche qu'ont montrée les joueurs. Mais, ces derniers ne faisaient que retarder l'échéance au vu de la physionomie de la rencontre. Cela s'est vérifié lorsqu'ils cédèrent dès la seconde réalisation espérantiste non pas parce qu'il était techniquement supérieur mais parce ce que ses joueurs en voulaient tellement qu'ils ont mis énormément du cœur à l'ouvrage, chose qui manquait aux Unionistes et ont totalement sombré car il faut dire qu'en dépit de leur défaite, ils n'ont pas montré grand-chose dans ce match où ils étaient dominés dans tous les secteurs de jeu. Les supporters choqués et dépités Il faut dire que cette défaite a laissé place à une certaine lassitude chez les plus radicaux des supporters qui s'interrogent sur les véritables raisons de cette déroute, les plausibles capacités de l'effectif mais surtout les réelles intentions des Bénaissa. A l'évidence, de telles supplications méritent bien d'être posées car le constat est là. L'USMBA est en proie au doute. Et dire que du côté des dirigeants, on ne cessait de promettre monts et merveilles. Les plus radicaux des supporters sont choqués et dépités. Pour eux, le danger est réel et présent d'autant qu'ils estiment qu'on continue de les mener en bateau. On soulève d'ores et déjà chez les inconditionnels vert et rouge moult questions autour de leurs réels desseins à ambitionner un meilleur layon que celui des exercices précédents. Pour eux, la saison de la consécration ne sera pas sous l'ère des Bénaissa.