Ighil : «En mettant la pression sur l'arbitre, ils ont réussi leur coup» Doukha «Nous avons faut un match d'hommes» Stade : 5-Juillet (Alger) Affluence : nombreuse Arbitres : Haïmoudi, Etchialit, Bechirene Avertissements : Ziane-Cherif (69' et 116'), Legraâ (119') (USMH) ; Feham (5'), Laïfaoui (15' et 115') (USMA) Expulsions : Ziane-Cherif (116'), Legraâ (120') (USMH) ; Laïfaoui (115') (USMA) USMH : Doukha, Boulekhoua, Demou, Legraâ, Layati, Ziani-Cherif, Hendou, Tatem (Aïssaoui 91'), Yaya (Touahri 80'), Djerbou (Abid 90'), Bounedjah Entraîneur : Charef usma : Zemmamouche, Khoualed, Chafai, Laïfaoui, Yekhlef, Lemmouchia, Bouchema, Feham (Ferhat 98'), Djediat (Meklouche 104'), Deham, Benaldjia (Hemiti 107') Entraîneur : Ighil Décidément, le cauchemar se poursuit pour les Rouge et Noir qui se sont fait éliminer, hier, en quarts de finale face au voisin harrachi, après la série des tirs au but. Distancés en championnat, les protégés d'Ighil ont dit bye-bye à Dame Coupe. Les Usmistes ont dominé presque la quasi-totalité de la première mi- temps. Ainsi à la 6', c'est Feham Bouazza qui se montre menaçant après s'être retrouvé seul face au gardien harrachi, Doukha. Ce dernier a réussi à sauver son équipe in extremis. La riposte des banlieusards ne se fait pas tarder. A la 11', le Tchadien Yaya réussit un tir en force, mais le gardien usmiste Zemmamouche s'interpose. Il a fallu attendre jusqu'à la demie-heure de jeu pour assister à une autre occasion. Cette fois, ça a failli faire mouche puisque les Rouge et Noir ont réussi à ouvrir le score par le biais de Noureddine Daham, mais l'arbitre signale une position de hors-jeu. Dix minutes plus tard, c'est au tour du même Noureddine Daham de servir Feham Bouazza, ce dernier tire dans les décors. Au début de la deuxième mi-temps, les Harrachis ont pris les choses en main. Lancé en profondeur à la 54', Djerbou se retrouve seul face au gardien Zemmamouche, il rate un but tout fait puisque son tir est passé loin au-dessus. 67', les Usmistes marque par ce même Daham, mais l'arbitre signifie une faute pour le gardien Doukha. Juste après, c'est une autre occasion pour les gars de Soustara. Lamouri Djediat tire des 20 mètres, mais sa balle passe juste à côté. Dans les dernières minutes, les Harrachis ont pressé les gars de Soustara. Une première chaude alerte a eu lieu à la 90' lorsque Abid a failli ouvrir le score, mais Nasreddine Khoualed sauve son équipe en sortant la balle sur la ligne du but. Par la suite, les banlieusards vont réussir à marquer à leur tour un but. Alors que les supporters croyaient que c'était le but de la qualification, M. Haimoudi signale une faute en faveur du gardien usmiste. C'est sur ce score de 0-0 que l'arbitre a mis fin au temps réglementaire. Les prolongations ne ramèneront rien du tout, mis à part les trois expulsions, à savoir Laïfaoui côté usmiste, Ziane-Cherif ainsi que Legraâ côté harrachi. Lors de la série des tirs au but, les Harrachis ont réussi à mettre quatre buts contre un seul, après que Hemiti et Lemmouchia eurent raté leurs tirs. ----------------- Ighil : «En mettant la pression sur l'arbitre, ils ont réussi leur coup» «Certains ont parfaitement su comment mettre la pression sur l'arbitre et ils ont réussi leur coup. Le match aurait dû se terminer dans son temps réglementaire, mais l'arbitre a voulu aller jusqu'aux tirs au but. Je n'ai pas l'habitude de parler des arbitres, mais aujourd'hui, je le dis, il nous a privés de la victoire, il nous a privés aussi d'un penalty et d'un but. On a beaucoup parlé de l'arbitre une semaine avant le match, partout, au point de lui mettre la pression, et le résultat, on vient de le voir. On a perdu, mais la vie continue.» ----------------- Ziane-Cherif ovationné par les supporters harrachis Expulsé à la 116' pour avoir écopé d'un deuxième carton jaune, Ziane-Cherif a été ovationné par les supporters harrachis, au moment où il quittait le terrain. Le défenseur de l'USMH avait été averti une première fois à la 69'. «Nous sommes des zawaliya, mais nous jouons au foot» «C'est vrai, El Harrach est une équipe modeste sans moyens et qui ne peut pas rivaliser financièrement avec certains clubs, mais elle a une équipe qui joue au football. Nous sommes des zawaliya, mais nous jouons au foot, nous venons de le prouver.» ----------------- Doukha «Nous avons faut un match d'hommes» «Ce n'était pas facile de battre aujourd'hui une équipe comme l'USMA, mais nous nous avons réussi à aller jusqu'au bout et arracher notre qualification. Nous avons fait un match d'hommes.» ----------------- Boumechra hué Comme lors des deux précédents matchs du championnat entre les deux équipes, Boumechra a été hué par les supporters harrachis qui ne l'ont pas ménagé avant le début de la rencontre. L'ex-Harrachi en a eu pour son grade. ----------------- Boulekhoua et Tatam s'imposent dans le onze de Charef Apparemment, le latéral droit Messaoudi ne jouit plus de la confiance de Boualem Charef qui lui a préféré encore une fois Boulekhoua qui a fini par s'imposer à droite de la défense harrachie. C'est aussi le cas de Tatam qui donne entière satisfaction ces derniers temps en reléguant Aissaoui sur le banc. ----------------- Hamiti en pleurs Hamiti n'a pas pu retenir ses larmes, à la fin de la séance des tirs au but qui a souri aux Harrachis. Pour avoir raté sa sentence, l'attaquant usmiste a beaucoup culpabilisé et a quitté le terrain en pleurs. ----------------- Khoualed, Ouznadji et Benaldjia abattus à l'entrée du tunnel Trois joueurs de l'USMA ont été tellement déçus qu'ils n'ont pu rejoindre leur vestiaire à la fin de la rencontre. Il s'agit de Khoualed, Ouznadji et Benaldjia. Complètement abattus, les trois joueurs en question se sont assis à l'entrée du tunnel, le regard dans le vide. Benaldjia pleurait, une scène qui nous rappelait l'ancienne USMA des années 70. Il fallait que Dziri vienne les chercher pour qu'ils décident enfin de rejoindre leur vestiaire. ----------------- Les Harrachis sèment la pagaille Environ une heure avant le coup d'envoi, de violents incidents se sont produits dans les gradins du stade 5-Juillet, suite à des affrontements entre les galeries des deux équipes, ou plutôt à un envahissement de la tribune du virage supérieur, occupée par les supporters harrachis munis d'armes blanches et de toutes sortes de bâtons, comme s'ils allaient en guerre, et non pour aller assister à un match de football. Les supporters harrachis ne se sont pas arrêtés là puisque après que le service d'ordre a eu toutes les peines du monde à les repousser, ils sont allés arracher les sièges de la tribune supérieure et les ont balancés en bas sur les supporters de l'USMA qui occupaient la tribune inférieure du virage et la tribune officielle. Des scènes de vandalisme désolantes qui ont engendré d'importants dégâts matériels. A l'heure où nous mettons sous presse, on ignore encore s'il y a eu des blessés ou non. ----------------- Les supporters usmistes ont faillià leur devoir On pensait qu'ils allaient être nombreux, comme à leur habitude, mais curieusement, les supporters de l'USMA ont brillé par leur absence. Au moment où les Harrachis ont envahi l'enceinte olympique, les fans usmistes ont préféré suivre la rencontre chez eux, au chaud. Ils ont ainsi failli à leur devoir. Heureusement que les plus fidèles d'entre eux ont sauvé la face. ----------------- Tifo harrachi En plus d'avoir été peu nombreux, les supporters de l'USMA, qui nous ont habitués à de beaux tifos à chaque rendez-vous, et on ne sait pour quelle raison, n'ont rien prévu à l'occasion du match d'hier. En revanche, ce sont les supporters de l'USMH qui en ont préparé un, sur lequel on pouvait lire : USMH. ----------------- Titularisation surprise de Layati La titularisation de Layati, hier, face à l'USMA, a surpris plus d'un dans la mesure où cela fait quelque temps que Kahouadji occupait le couloir gauche, comme cela était le cas mardi dernier à Chlef face à l'ASO. Il est à rappeler que la dernière apparition de Layati dans le onze de départ de Boualem Charef remonte au match retour contre l'USMA, en championnat. ----------------- Ighil sacrifie Meftah Meziane Ighil avait convoqué 19 joueurs pour le match face à l'USMH pour n'en retenir que 18, le jour du match. C'est Rabie Meftah qui a été sacrifié au profit de Zineddine Ferhat qui avait pris part la veille, c'est-à-dire vendredi, au match de la sélection nationale U19 face à son homologue marocaine. ----------------- L'Escadron noir avec les Harrachis Une banderole de l'Escadron noir a été accrochée, hier, dans les gradins des supporters d'El Harrach. Des supporters de l'ES Guelma ont, en effet, pris place aux côtés des Harrachis. ----------------- Les supporters s'en sont pris à Hamiti et Djediat Quelques supporters de l'USMA s'en sont pris à leurs joueurs à la fin du match lorsque ces derniers s'apprêtaient à monter dans leur bus. Deux joueurs ont particulièrement été visés, Djediat et Hamiti notamment. On a reproché au premier d'avoir été l'ombre de lui-même pendant le match et au second d'avoir osé tirer le penalty. «Tu ne marques jamais, pourquoi as-tu pris la responsabilité de tirer le penalty alors ?», lui ont-il fait remarquer, mais sans se montrer violent. Il n'y avait pas beaucoup de monde d'ailleurs à la sortie du stade, la majorité des supporters avaient déjà quitté les lieux. ----------------- Les caméras de l'ENTV balancées du haut de la tribune Le calme a pu revenir au moment du coup d'envoi de la partie. Mais à quelques minutes de la fin de la première mi-temps, ces énergumènes d'une espèce rare, l'on exclut bien évidemment les vrais supporters harrachis sont revenus à la charge en s'attaquant cette fois-ci aux cameramen de l'ENTV postés à leur emplacement habituels au niveau de la tribune supérieure n°11. Les énergumènes (il ne faut plus les appeler supporters), sous le regard passif du service d'ordre, ont saccagé tout le matériel en balançant les deux caméras, grâce auxquelles le match été retransmis en direct sur la chaîne Amazighia (TV4), par-dessus la tribune. Heureusement que les techniciens ont pu s'échapper, sinon ils auraient suivi leurs caméras. Quand les hors-la-loi font la loi ! Ainsi, ces hors-la-loi, qui agissent en toute impunité devant un service de sécurité défaillant et passif, ont imposé leur loi au 5-Juillet et privé des dizaines de millions d'Algériens de suivre la rencontre. Un incident sans précédent. De mémoire de téléspectateur, cela ne s'était jamais produit, pas uniquement en Algérie, mais dans le monde entier. Des voyous, pour la plupart des gamins de moins de vingt ans, sèment la terreur dans nos stades de football où l'on ne se sent plus en sécurité. Voilà où nous en sommes arrivés et qu'on ne se demande plus pourquoi les honnêtes gens ne vont plus au stade. Et ce qui est étrange et curieux à la fois, c'est ce que ces énergumènes ont continué à arracher tous les sièges tout au long du match, alors qu'on n'a pas osé les chasser du stade.