Belaïli : «Je suis arrivé avec 5 mn de retard». Apparemment, l'entraîneur du Mouloudia ne donne pas l'impression de vouloir badiner avec la discipline. Hier matin, il n'a pas hésité un seul instant à interdire l'accès au terrain à la star de l'équipe, Mohamed Youcef Belaïli, qui s'est présentée au stade Allal-Toula avec seulement quelques minutes de retard. Et pourtant, le père du joueur avait pris son téléphone et informer Haddou Moulay de ce retard, avant même le début de la séance. Mais l'intervention du manager général n'a rien donné, puisque l'entraîneur avait déjà pris la décision de renvoyer Belaïli de l'entraînement. Le joueur n'a même pas eu le temps de mettre les pied sur le terrain, puisque Savoy lui a fait signe de quitter le stade. C'est avec un ton coléreux que Belaïli a dû rebrousser chemin, jurant de ne plus remettre les pieds au stade, jugeant que l'entraîneur fait dans le deux poids deux mesures. Une fois revenu à son domicile, le joueur a été pris en charge par son père qui reconnait que son fils avait fauté. «Tu t'es présenté en retard, tu as fauté», lui dira Hafid son père, avant de le mettre en garde : «Tu dois te présenter le premier à la séance d'aujourd'hui.» Il sera contraint de l'aligner contre le MCS D'aucuns estiment que l'entraîneur en chef, Raoul Savoy, pouvait faire preuve d'indulgence en adoptant une autre sanction que le renvoie. En plus du fait que le joueur demeure une pièce maîtresse dans l'échiquier du Mouloudia et qu'il sera finalement obligé de le faire jouer durant le match de Saïda. Il faut dire aussi que le fait qu'il rate une séance d'entraînement, à quatre jours seulement d'un aussi décisif match, n'est pas approprié. Par exemple, Savoy aurait pu soumettre le joueur à des tours de piste sans pour autant le laisser partir sans rien faire pendant 24 heures. Surtout lorsque l'on sait qu'il sera forcé de l'accepter dans le groupe aujourd'hui et qu'il va certainement baser le jeu de l'équipe sur lui face au Mouloudia de Saïda. Le joueur doit se montrer plus responsable Se réveiller tard n'est la faute ni de l'entraîneur qui est libre de prendre la sanction qu'il veut à l'égard de son joueur, encore moins de son père qui n'est pas obligé de le réveiller chaque jour. Mais c'est la faute au joueur à lui seul. Certes, Belaïli n'a que 20 ans et qu'une belle carrière se profile à son horizon, mais il doit tout de même faire preuve de plus de conscience et prendre ses responsabilités. Donc, ce renvoi doit être une leçon pour Belaïli. Belaïli : «Je suis arrivé avec 5 mn de retard» L'attaquant oranais reconnaît être arrivé en retard à la séance d'entraînement d'hier, mais il aurait aimé que d'autres formes de sanction soient prises à son encontre, au lieu de l'exclusion. «Il y avait une erreur de ma part, car je ne me suis pas réveillé à temps, mais je me suis débrouillé pour arriver avec seulement cinq minutes de retard. L'entraîneur aurait pu passer l'éponge et me laisser m'entraîner. J'aurais même accepté qu'il me gronde. J‘aurais voulu lui expliquer les raisons de ce retard», dira le joueur avant d'ajouter : «La décision de l'entraîneur ne m'a pas affecté, car je vais retourner travailler aujourd'hui le plus normalement du monde.» Benattia «Saïda n'a rien à espérer à Zabana» Le capitaine du Mouloudia d'Oran, Madjid Benattia, estime que son équipe n'a plus droit à l'erreur, quand il s'agira des matchs à domicile. Pour lui, la victoire ne devra point échapper à son équipe samedi après-midi au stade Zabana, à l'occasion de la réception du Mouloudia de Saïda. Apparemment, les choses sérieuses vont réellement commencer pour votre équipe, à l'occasion de ce derby face au MCS… Plus le championnat tire à sa fin, plus les choses se compliquent. C'est vrai que nos chances pour atteindre notre objectif qui est le maintien restent intactes, mais je dois avouer qu'on n'a plus droit à l'erreur. Nous avons grillé plusieurs jokers. Je suis en train de faire allusion à ces derniers matchs où nous n'avons pas arraché le moindre succès. Le plus important samedi prochain est d'assurer les trois points de la victoire. D'aucuns estiment que ce derby est un match à six points, puisque le MCO et le MCS sont pratiquement à la même enseigne. Qu'en pensez-vous ? La situation de l'adversaire ne nous intéresse pas. On sait que le MCS est aussi relégable comme nous et que le match sera difficile, mais nous allons faire en sorte de rendre la monnaie de la pièce à cette équipe qui nous a battus à l'aller chez elle. On va prendre notre revanche le plus normalement du monde, car je n'imaginerai pas un autre résultat que la victoire samedi prochain. Un succès qui pourra faire sortir momentanément le MCO de la zone rouge. Cela devra vous motiver ? Disons que la victoire sera importante pour nous sur le double plan mental et comptable, car les trois points vont nous permettre de reprendre confiance, car cela fait tout de même cinq matchs que nous n'avons pas gagné, mais aussi de dépasser notre adversaire du jour et par là même quitter la position de relégable dans laquelle on est coincés depuis le début de saison. Le groupe est-il conscient de l'importance de cette confrontation ? C'est sûr ! Tous les joueurs sont conscients de cela. On n'est tout de même pas au milieu du classement. Mes coéquipiers savent mieux que quiconque que nous allons aborder un match qui pourra être décisif, car seule la victoire nous permettra d'augmenter nos chances de maintien. Dans le cas contraire, on risque de compliquer davantage notre mission. Donc, pour espérer battre le MCS, il faut que tous les joueurs soient prêts pour la bataille. Celui qui se sent inapte à jouer ce match, qu'il nous le dise maintenant. Est-ce que le cachet derby de ce match va avoir son pesant dans les débats de samedi ? Pas forcément, dans la mesure où c'est la motivation de quitter la zone des relégables qui va encourager les deux équipes à se donner à fond. Il est clair que notre équipe possède tous les avantages au cours de cette rencontre, à commencer par celui du terrain et du public. Ce sont des facteurs qui peuvent être déterminants dans ce genre de confrontations. Dans d'autres conditions, le cachet derby pouvait prendre le dessus. Mais samedi prochain, c'est la survie qui va nous animer le plus. Justement, l'entrée au stade sera gratuite ce samedi. Vous misez donc beaucoup sur l'apport de votre public… C'est une louable initiative prise par les responsables du club et de l'OPOW, puisque nous allons profiter de l'apport de nos fans au cours de ce match. Cela n'est plus arrivé depuis le match contre le CRB. On est très excités à l'idée de retrouver nos fans. Cela nous motivera davantage. On leur promet de se défoncer sur le terrain pour arracher les trois points de la victoire. J'espère seulement qu'ils seront nombreux et qu'ils nous soutiendront jusqu'aux ultimes minutes du match. Le maintien ne va pas se réaliser juste après le match de Saïda. Que faudra-t-il aussi pour cette équipe du Mouloudia afin d'atteindre son objectif qui est la survie en Ligue 1 ? La victoire face à Saïda ne sera qu'un premier pas pour le maintien, car si on arrive à quitter cette zone de relégable, le plus important serait de ne plus revenir à cette position. Il faut tout faire pour éviter d'être à nouveau relégable. Pour cela, on doit chercher le maximum de points de l'extérieur, et aussi assurer les succès au stade Zabana. Mais il y a une autre chose aussi. Laquelle ? Il faut que tout le monde s'y mette pour sauver le MCO qui n'est la propriété de personne. Ce club appartient à toute une ville. Il faut que tous ceux qui portent ce club dans leur cœur lui viennent en aide dans ces moments difficiles. Il faut que les Oranais soient fiers d'avoir un club en Ligue 1. Baba : «Je n'ai aucun problème avec Djebbari, mais... » L'actionnaire majoritaire de la SSPA du MCO, Mohamed Belhadj, affirme avoir été approché par Krimo Hassani, il y a de cela trois jours. Le bras droit de Djebbari avait, en effet, comme mission de convaincre Baba de venir prêter main-forte à l'actuel P-DG de la société. «Oui, Djebbari m'a envoyé un émissaire qui est Hassani que je connais bien d'ailleurs. Ils ont voulu solliciter mon aide. Personnellement, je suis prêt à aider l'équipe sur tous les plans, afin qu'elle évite le purgatoire, mais il n'est pas question que je me rapproche de la direction. Je ne veux aucun poste dans la haute sphère hiérarchique du Mouloudia», annonce Mohamed Belhadj avant d'expliquer : «Je veux bien aider Djebbari dans sa tâche, mais je ne changerai jamais ma vision des choses. Je ne suis pas prêt à travailler aux côtés de ceux qui m'ont insulté et qui ont accroché des banderoles avec des slogans hostiles à ma personne.» Prime spéciale en cas de succès face à Saïda Une prime spéciale sera accordée aux joueurs, en cas de succès, samedi prochain, contre le MCS. La direction du club affirme qu'une prime conséquente sera versée aux joueurs, afin de les motiver à battre l'équipe de Saïda. Mais pour le moment, les dirigeants n'ont pas encore fixé le montant de la prime. Ils devront soit attendre la venue de Djebbari, soit discuter avec lui avant le match si jamais il prolongera son séjour en France après le derby. Ouamane a repris Le portier Réda Ouamane, qui a souffert après le match contre l'USM Alger de son épaule, a repris le chemin des entraînements, après une absence de deux semaines. Le gardien de but en question, qui se contente de quelques tours de piste, ne devra pas être présent face au MCS. Les blessés réintègrent le groupe Les éléments qui étaient convalescents la semaine passée et ayant débuté en solo en début de semaine viennent d'intégrer le groupe au travail. Ainsi, les Kechout, Bourzama, El Bahari et Sandaogo seront opérationnels pour le match face au MC Saïda. Belabbès absent Le coach n'a pas apprécié, hier, l'absence de Belabbès, qui a pourtant fait savoir à ses responsables qu'il a rendez-vous à la daïra d'Oran pour retirer son passeport. Le joueur devra reprendre aujourd'hui l'entraînement avec le groupe.