Serrar : «L'USMH n'aura aucun billet et les Harrachis ne seront pas les bienvenus» Mammeri : «La coupe semble nous tendre les bras» Il y avait possibilité d'avoir deux derbies en demi-finales de la Coupe d'Algérie. Finalement, il n'y en aura aucun puisque le tirage au sort, effectué hier soir, a donné lieu à deux oppositions croisées entre clubs du Centre et de l'Est. Ainsi, le CR Belouizdad recevra le CS Constantine à Alger, tandis que l'ES Sétif accueillera l'USM El Harrach à Sétif. C'est comme si le sort avait voulu équilibrer entre les deux régions et donner à chacune d'elle un petit «avantage». ESS-USMH : comme on se retrouve ! En matière de remake, le public est servi puisque les Sétifiens retrouvent les Harrachis un an après au même stade de la compétition, à la différence que, cette fois-ci, ce sont eux qui recevront. L'année passée, l'USMH s'était imposée 3 à 2 au terme d'un match à rebondissements où chaque équipe a mené au score à tour de rôle. Quand on sait que l'Entente est particulièrement intraitable à domicile et que l'USMH a réussi quelques belles prouesses à l'extérieur au cours de cette saison, ça promet un match ouvert et, on l'espère, aussi haletant que celui de 2011. Le vœu de Menad exaucé, mais le CSC sait voyager Dans l'autre demi-finale, le CRB peut se réjouir puisque le vœu de Djamel Menad a été exaucé : il recevra au 20-Août-1955. Cependant, connaissant la fidélité légendaire des supporters du CSC, il est clair que ces derniers seront présents en nombre. De plus, les Constantinois ont démontré, en allant ramener leur qualification pour ce tour de Tlemcen, à l'autre bout de l'Algérie, que les déplacements ne leur font pas peur et, qu'à ce stade de la compétition, leur motivation n'en sera pas altérée. Autant dire que ce sera intense entre un Chabab désireux de reprendre avec les «bonnes habitudes» des finales de Coupe d'Algérie et des Sanafir avides d'être au 5-Juillet le 1er Mai pour la première fois de leur histoire. Possibilité d'un derby en finale S'il n'y a pas de derby aux demi-finales, qui auront lieu les 20 et 21 avril, il pourrait y en avoir en finale. Cela ne pourrait qu'accroître l'intérêt de cette finale qui, dans tous les cas de figure, verra certainement le stade du 5-Juillet rempli à ras, tant les quatre clubs drainent des dizaines de milliers de supporters. --------- Serrar : «L'USMH n'aura aucun billet et les Harrachis ne seront pas les bienvenus» C'est un président très content de l'issue du tirage au sort que nous avons eu au bout du fil. Serrar déclare à chaud ses sentiments à la suite du tirage au sort. Dame Coupe nous offre un remake de la saison dernière, en opposant l'ESS à l'USMH, cette fois en demi-finales, à Sétif. Qu'en pensez-vous ? (Tahou fi yedi), (traduire, l'USMH est entre mes mains). Je n'ai pas oublié la demi-finale de la Coupe d'Algérie de la saison 2011. Que voulez-vous que je vous dise ? C'est ce que j'appelle la Justice divine. A ce point vous souhaitiez une demi-finale contre l'USMH ? Je me souviens que cette demi-finale 2011 était le début de la descente aux enfers. Elle était la conséquence de tous les dégâts que nous avons connus par la suite. Quels étaient les dégâts que l'Entente avaient connus après son élimination face à El Harrach (l'USMH s'était qualifiée par 3 à 2, ndlr) ? On avait perdu en coupe et en championnat contre l'USMH. On a dû perdre le titre de champion sans revenir sur notre élimination en coupe. Le club a connu par la suite une crise. Mais l'USMH avait battu l'ESS sur le terrain en coupe, pourquoi tant de colère ? On n'a pas reçu le moindre billet pour nos supporters. On a joué sans notre public. Dans les règles du football, la moindre des choses était que l'USMH nous réserve une quote-part. Mais El Harrach a fait fi de toute considération envers nos supporters. A notre tour de leur dire que ce n'est pas la peine de se déplacer à Sétif. C'est-à-dire ? Que les supporters de l'USMH restent chez eux, ils n'auront pas le moindre billet. D'ailleurs dès cette semaine, on va entamer la vente des billets d'entrée au stade. De toutes les façons, il faut s'attendre à ce que les supporters harrachis fassent le voyage, n'est-ce pas ? Ils feront ce que bon leur semble, mais ils n'auront aucun billet. L'année dernière, ils avaient refusé de nous vendre des billets, je vais faire autant. C'est votre dernier mot ? Pour finir, que les Harrrachis sachent qu'ils ne seront pas les bienvenus. Doukha : «On se qualifiera en finale, je le sens» Les deux matches des demi-finales sont désormais connus. Vous affronterez l'ESS à Sétif. Vos premières impressions ? Je ne vous cache pas que j'ignorais avec qui nous sommes tombés en demi-finale. Vous venez de m'apprendre la nouvelle. Quant à mes impressions concernant ce tirage, je dirais que ce sera un match très équilibré. Ce sera du 50 % pour chaque équipe. Mais la rencontre aura lieu sur le terrain de l'adversaire. Pensez-vous franchement que vous possédez les mêmes chances que l'Entente qui jouera chez elle devant ses supporters ? Même si le match aurait eu lieu à Alger, mon pronostic n'aurait pas changé. Pour moi, les deux équipes sont d'égale valeur. Si on comprend bien, jouer à domicile ou chez l'adversaire, cela ne change rien pour vous… En effet, ou du moins, c'est mon avis personnel et j'en suis convaincu. Votre avis s'assimile plutôt à de la prétention. Qu'est-ce qui vous laisse aussi optimiste ? Je connais parfaitement les capacités de mon équipe. N'oubliez que nous avons ramené 16 points, cela fait que nous sommes la meilleure équipe en déplacement. Vous voyez donc pourquoi je vous dis que nous avons les mêmes chances que l'Entente. Mais à Sétif vous avez perdu cette saison… En effet, mais nous avons fait un grand match. On ne s'est inclinés qu'à sept minutes de la fin. Votre pronostic ? Je suis très optimiste pour une qualification. Je pense qu'on sera en finale le 1er mai prochain. --------- Mammeri : «La coupe semble nous tendre les bras» Le capitaine de la formation belouizdadie, Karim Mammeri, estime que son équipe a été chanceuse après avoir été tirée au sort en recevant une nouvelle fois sur son terrain pour une place en finale. A présent, vous connaissez votre adversaire, un commentaire ? Le tirage a été en notre faveur dois-je l'avouer. Recevoir sur notre pelouse est le meilleur scénario qui puisse nous arriver mais attention quand même car le CSC ne se déplacera pas en victime au 20-Août et cette équipe nous a prouvé sa valeur lors du précédent tour, où elle est allée arracher son billet en battant le WAT à Tlemcen. Ne pensez-vous pas que la coupe vous tend les bras, après l'ESM, la JS Sidi Salem, l'ASO et maintenant le CSC ? J'espère revivre le scénario de 2009 et brandir de nouveau la coupe mais il faut savoir que les qualifications n'ont pas été aussi faciles qu'elles n'y paraissent et surtout face au MCS à Saïda et récemment devant l'ASO. Contre le CSC, ce ne sera pas évidemment facile, mais l'obligation du résultat nous est imposée. N'aviez-vous pas une préférence d'équipe à affronter ? Non, aucune préférence mais ce que tous les joueurs souhaitaient était de jouer les demi-finales chez nous uniquement. Peu importe le nom de notre adversaire, nous sommes conscients que rien n'est acquis mais on fera de notre mieux pour composter notre ticket et aller en finale, on doit saisir cette opportunité et ne pas se louper. Ce sera aussi le match dans les gradins également, les deux galeries connues pour leur amour indéfectible à leur club, qu'en pensez-vous ? Ce sera une grande fête de football d'abord sur le terrain où les deux équipes pratiquent un beau jeu et les deux galeries feront certainement le reste dans les gradins. Pour notre part, on foulera la pelouse pour se qualifier et donner du bonheur à nos chers supporters que nous attendrons aussi nombreux que face à l'ASO. Menad : «C'est formidable, mais méfiance !» Tout heureux de voir son vœu encore une fois exaucé, l'entraîneur Djamel Menad nous a affirmé à l'issue du tirage au sort : «C'est formidable mais je dois me méfier car Dame coupe a nous a habitués à ses caprices. Je crois que c'est un tirage très clément où nous partons légèrement favoris mais il ne faut pas crier victoire. Nous avons certes l'avantage de recevoir chez et devant notre public, mais le CSC reste une équipe coriace qui force le respect. On doit maintenant se préparer pour atteindre notre objectif, à savoir la finale. J'espère que les supporters répondront présents pour faire de cette rencontre une fête.» Daïf : «Difficile, mais…» Le CRB, votre adversaire en demi-finales, un premier commentaire ? Je l'avais bien dit avant le tirage au sort que les formations restantes étaient sensiblement d'égale valeur. Donc de ce côté, on ne pouvait faire le moindre choix. Cependant, les caprices de la coupe sont connus et croyez-moi que nous n'irons pas chez notre adversaire en touristes. On sent chez vous une certaine déception, non ? Oui, je le suis pour nos supporters qui s'attendaient à avoir l'avantage de nous voir évoluer chez nous. Et comme on sait que le stade de notre vis-à-vis est minuscule, ce sera assez compliqué pour le côté festif des choses. A part ce paramètre, il n'y a rien de particulier en ayant eu le CRB comme adversaire. Vous êtes fixé maintenant, comment les choses vont-elles évoluer ? Il y a le championnat et le match de la JSK qui accapare notre attention et puis on se mettra dans la lignée de ce déplacement. Mais je peux vous dire que d'ores et déjà, la quasi-totalité de mes coéquipiers sont dans ce match de coupe. Chacun de nous a une grosse envie de jouer cette finale qui n'est qu'à 90' de jeu. En conclusion ? Je souhaite que nos dirigeants puissent se faire entendre pour que nos supporters soient dans les tribunes afin qu'ils donnent à ce match l'ambiance voulue. Pour le reste, je crois que notre adversaire du jour est des plus respectables et pratique un football de qualité. C'est à nous de donner le meilleur de nous-mêmes, si on veut passer ce cap.
