L'Aigle noir revient jouer ce soir à la maison où tout le monde l'attend en se posant une seule et même question de savoir s'il réapparaîtra sous un beau jour ... On ne croyait pas si bien dire en se laissant aller jusqu'à écrire dans notre édition d'hier que ces gens de Vita Club donnaient l'air d'être du genre à ne rien céder au hasard. Cela vient de nous être confirmé, à la différence que ces Congolais ne s'embarrassent pas de détails en préférant faire tout en gros. Ainsi, si les grandes équipes de par le monde se déplacent en terre étrangère en prévoyant d'emmener dans leurs bagages un cuisinier, voire un diététicien et on ne sait quel autre spécialiste es-«xyz», l'adversaire de notre représentant en Coupe de la CAF, lui, a amené ce tout en optant pour la formule du «tout en un». Rappelez-vous comment on ne parvenait pas à s'expliquer les raisons pour lesquelles les Congolais avaient refusé l'hôtel Rif d'El Eulma au grand dam des Sétifiens qui avaient pourtant cru bien faire en leur réservant dans cet établissement à propos duquel, soit dit en passant, les très exigeants Tunisiens de l'Espérance n'avaient rien trouvé à en redire. Rappelons-nous aussi comment, plus paradoxalement encore, nos visiteurs du dimanche avaient craché dans la soupe en repoussant l'invitation à dîner au Rif alors qu'ils venaient d'accomplir un éreintant périple depuis Kinshasa suite auquel ils auraient du se retrouver dans l'état de celui qui meurt de fatigue et de faim, mais malgré cela, rien. Hugh ! Ils ont dit qu'on doit leur changer de lieu et ils n'en démoderaient pas tant qu'ils n'auraient pas obtenu satisfaction. Ce qui fut fait le soir même où, de façon tout aussi bizarre, ils acceptèrent de dormir dans un «dortoir» à l'étroit à quatre dans une chambre alors qu'au Rif, ils auraient eu le confort de deux lits par pièce spacieuse. On avait alors été jusqu'à assimiler un tel comportement à du cynisme lorsque ces mêmes plaignants de tout et de rien nous avaient avoué n'avoir que dalle à reprocher à leurs hôtes dont ils louèrent même le sens de l'hospitalité. L'énigme demeuraient à part entière et allaient même s'enchevêtrer davantage le lendemain lorsque tout ce beau monde a pu enfin être casé à l'hôtel Rabie qui a semblé convenir aux Congolais au grand soulagement des dirigeants ententistes pensant être enfin arrivés au bouts de leurs peines. Peine perdue, ils allaient vite déchanter, avant même d'avoir fini de pousser leur soupir de soulagement en apprenant que ces visiteurs d'un autre type refusaient de passer à table au Rabie, préférant sortir manger dans un restaurant de la ville, sans fournir la moindre explication susceptible de remettre en cause la qualité de la nourriture, au demeurant irréprochable, servie à l'hôtel. Et plus sidérant encore, même les bouteilles d'eau minérales dûment cachetées qui leur ont été proposées dans l'établissement hôtelier n'ont pas trouvé grâce à leurs «gosiers», préférant là aussi aller s'approvisionner chez l'épicier du coin, le tout bien entendu de leurs propres deniers. Là, ça devenait sorcier et on en était encore à se gratter la tête lorsque la «lumière» jaillit dés la première séance d'entraînement de Vita Club au stade 8-Mai où l'attention des préposés de ladite enceinte a été attirée par l'étrange manège d'un individu que l'on pensait être membre dirigeant ou du staff technique. Ne voilà-t-il pas en effet que le drôle de sieur a été surpris en train d'arroser les deux cages avec un liquide qu'il ne serait certainement pas inintéressant de faire passer au laboratoire pour analyses, sait-on jamais avec ces tours de sorcellerie, si cela ne peut pas avoir des incidences sur la santé de nos joueurs, voire de tous les habitants de Sétif. Ben oui, ça tourne à la plaisanterie sans que l'on sache si c'est de bon ou mauvais goût, étant donné que nos invités n'ont pas voulu toucher aux plats préférant y mettre les pieds sur instruction de leur professeur de gris-gris dont on a appris qu'il a été derrière toutes les hallucinations qu'on a eues depuis jeudi. Et ce n'est sans doute pas fini car allez-y savoir ce qu'il va bien pouvoir encore nous sortir d'ici dimanche soir. M. Raber Et un ban pour Ziaya ! C'est ce à quoi le coach Rachid Belhout semblera exhorter la foule à faire ce soir quand il pénétrera sur le terrain en tenant par la main le revenant Abdelmalek Ziaya. Ce dernier a en effet, connu des moments difficiles depuis qu'il s'était porté aux abonnés absents en ne redonnant plus signe de vie à Sétif qu'il avait quittée en larmes à sa sortie du terrain lors du match contre Djoliba Bamako. Des larmes aujourd'hui emportées par les eaux qui ont coulé sous les ponts depuis cette période qui avait vu entre temps les supporters demander pardon au joueur qui lui, ne semblait point s'en remettre au point d'irriter le président Serrar qui avait pourtant tout fait pour le mettre à l'aise et le rassurer en le faisant bénéficier de tous ses droits bien qu'ils avait raté toutes les séances d'entraînements et les matchs de fin de saison. Un feuilleton qu'on avait suivi avec vous épisode par épisode jusqu'à ce que l'enfant de Guelma revienne à de meilleurs sentiments pour renouveler son contrat avec l'Entente après qu'il eut été question de contacts qu'il aurait eu avec un club du Golfe. A présent, tout est rentré dans l'ordre et si Ziaya peut encore nourrir quelques appréhensions à l'occasion de ses retrouvailles avec le public du 8-Mai, tous à l'Entente se sont entendus pour bien lui montrer qu'il est le bienvenu. A commencer donc par Belhout qui a eu cette idée d'accompagner le meilleur buteur de l'équipe dans les joutes internationales jusqu'au rond central où ils salueront l'assistance dont la réaction pourrait constituer le meilleur stimulant pour voir Ziaya inscrire sa 19e réalisation, les deux compétitions confondues, Ligue des champions arabe et Coupe de la CAF. Francis ou Adiko, voire les deux, ne seraient pas de trop Annoncé durant tout le mois de juillet et même un peu avant comme partant, tantôt au Ahly du Caire, tantôt à l'Ismaïli pour ensuite le donner carrément signataire chez l'autre club égyptien d'Arab Contractors, L'Ivoirien Marcel Adiko est bel et bien Sétifien pour au moins une autre saison tel qu'on a été les seuls avec nos confrères d'El Heddaf à ne pas se précipiter à l'envoyer ailleurs. Ce n'est pas pour se jeter des fleurs, mais cette mise au point s'imposait pour rappeler à cet internaute qui avait oser nous mettre en demeure d'accorder nos violons avec ce qu'il apprenait à travers d'autres organes et qu'il avait jugé plus concordant. Bref, Adiko a repris l'entraînement samedi au même titre que le Camerounais Francis Anbane qui, tout comme lui, n'a pas pris part au stage de Lisses où il étaient les grands absents. Leur retour à l'entraînement a été l'occasion pour le coach Ali Mechiche de les sonder sur leur état de forme même si par rapport au reste du groupe, il ne fait aucun doute que sur le plan physique, il va leur falloir plancher sans relâche pour se remettre à niveau avec leurs camarades. Néanmoins, techniquement, le concours de l'un d'eux ou des deux à la fois ne serait sûrement pas de trop pour penser à les inclure dans la liste des 18 convoqués pour ce match contre Vita Club. Même sur le banc des remplaçants, ils pourraient en effet être utiles à l'équipe qui, en plus de l'absence de Hemani pour cause de suspension, devra aussi se passer des services de Djediat qui n'est pas totalement remis de sa blessure contractée la saison passée. L'Aigle noir revient ce soir ! S'il doit encore attendre jusqu'au coup d'envoi du championnat pour aller à la découverte des nouveaux numéros par tête de recrutement, s'ils sont les bons, aussi beaux qu'on le prétend, le public de l'Entente n'aura, par contre, pas à se morfondre davantage, puisqu'il pourra dès ce dimanche renouer avec l'ambiance de son stade aux mille feux de la victoire. Son Aigle noir revient jouer ce soir à la maison où tout le monde l'attend en se posant une seule et même question de savoir s'il réapparaîtra sous un beau jour ou serait-ce ce à quoi on n'ose pas y penser. Oui, c'est ça, vite, chassons toute appréhension embryonnaire sur fond d'augures amers tant qu'aucun nuage n'assombrit l'horizon inaugural d'une saison s'annonçant sous les doux auspices que l'on vit fleurir dans le bois enchanté de Lisses et ne demandant qu'à s'épanouir dans les jardins de l'Antique Setifis. Oui, tout est à la gaieté et paré pour le rester dans un décor où, pour le moment, la seule inconnue demeure l'attitude des supporters qui doivent assurément avoir conscience que le résultat de l'équation pourrait aussi être, à forte proportion, tributaire de leur non moins forte présence. Certes, l'on comprendrait qu'il puisse y avoir quelques blancs dans les gradins, vacances obligent, mais les Aoûtiens n'auront aucune excuse de rater ce premier rendez-vous avec leurs favoris qui, pour leur part, ne seraient que ravis de communier avec le gros de la ribambelle de leur grande seconde famille. Ainsi, la soirée n'en serait que plus belle afin qu'à l'heure des étoiles, à son passage et au lieu de «bonne nuit les petits», le marchand de sable ne trouvera rien d'autre à souhaiter qu'à ce que le beau rêve continue. Allez, l'Aigle noir, tous les espoirs sont permis ! M. Raber