Notre pronostic : Une victoire des Pays-Bas Comme c'était le cas en 2010 lors du Mondial en Afrique du Sud, les Pays-Bas et le Danemark vont s'affronter pour leur premier match de l'Euro. Comme le 14 juin 2010 à Johannesburg où les Néerlandais s'étaient imposés 2 à 0, ces derniers endossent le costume du favori, forcément déjà sous pression avant d'affronter l'Allemagne et le Portugal lors des matchs suivants. Les Bataves, comme les Scandinaves ont parfaitement conscience qu'un éventuel faux pas pour cette entrée en lice compromettrait déjà leurs chances de passer le cap du premier tour. A ce jour, ces deux équipes se sont affrontées 30 fois. Le bilan est en faveur des Hollandais qui ont gagné 12 fois contre 8 pour les Danois. A noter que 10 matchs se sont terminés sur un nul. La dernière confrontation date de juin 2010 où à la Coupe du monde, les Oranje s'étaient imposés sur le score de 2-0. Les Néerlandais veulent débuter en fanfare Déjà présents dans un groupe relevé en 2008 avec la France, l'Italie et la Roumanie, les Pays-Bas se retrouvent à nouveau dans le groupe de la mort. Une situation bien inconfortable pour Bert Van Marwijk et les siens. Annoncés comme l'un des outsiders les plus sérieux face aux armadas allemandes et espagnoles, les Oranje devront rentrer rapidement dans le vif du sujet pour ne pas avoir une mauvaise surprise. Sérieux et appliqués lors des éliminatoires, les coéquipiers de Robin Van Persie ont encore un coup à jouer. Affaiblie en défense par le forfait de Joris Mathijsen (cuisse) et l'interrogation quand à la place d'arrière gauche (Schaars, Bouma ou Willems), les Néerlandais ne renonceront pas à leur style offensif. Avec le quatuor Sneijder-Robben-Afellay-Van Persie, la sélection dirigée par Bert van Marwijk dispose forcément des armes pour bousculer n'importe quelle équipe. L'important sera de ne pas sous-estimer un adversaire qui a tout de même terminé en tête de son groupe qualificatif devant le Portugal. «Il est hors de question de prendre les Danois de haut. C'est une équipe dangereuse. Le premier match d'un tournoi étant selon moi le plus important, il faudra être sérieux dès la première minute», affirme Rafael van der Vaart, sans doute remplaçant aujourd'hui, vu la richesse de l'effectif hollandais. Le Danemark veut survivre dans le groupe de la mort Les Danois n'en sont toutefois pas à leur premier défi de taille. En 1992, écartés, ils avaient reçu une invitation de dernière minute quand la Yougoslavie a dû se désister en raison de la guerre civile qui persistait au pays. Le Danemark avait alors étonné, se frayant un chemin jusqu'en grande finale, où il avait sorti les Allemands, 2-0. Les Danois n'auront strictement rien à perdre. Les hommes de Morten Olsen se verraient bien refaire le même coup de 1992, même s'ils sont conscients qu'une qualification déjà en quart de finale sera considérée comme un véritable exploit, vu le niveau très élevé de ce groupe, avec déjà un premier test très délicat face aux coéquipiers de Robben. «Bien sûr que les Pays-Bas sont les favoris», affirme même le sélectionneur danois Morten Olsen. «Si nous vendrons chèrement notre peau, je suis conscient qu'il nous faudra des circonstances favorables pour faire un résultat : une décision favorable de l'arbitre, un ballon qui rebondit dans le bon sens...», assure l'ancien entraîneur de l'Ajax Amsterdam. ---------------- Bon à savoir Willems pourra battre le record de Scifo : S'il est aligné aujourd'hui, Jetro Willems, deviendra le plus jeune joueur à prendre part à une phase finale du Championnat d'Europe des Nations. Il est âgé de 18 ans seulement. A noter que c'est Enzo Scifo (Belgique), âgé de 18 ans et 115 jours lors de la défaite de la Belgique face à la Yougoslavie (2-0) en 1984, qui détient le record du plus jeune joueur à avoir participé à une phase finale. 45 ans que le Danemark n'a plus battu les Pays-Bas : La dernière fois c'était en éliminatoires de l'Euro 1968. La sélection scandinave avait gagné sur le score de 3 buts à 2 à Copenhague. Danemark, une attaque qui ne crache pas du feu : La sélection de Morten Olsen n'a marqué que 15 buts lors des qualifications. Parmi les équipes présentes à l'Euro, c'est le deuxième total le plus faible derrière la Grèce (14) et à égalité avec la République Tchèque et la France. A noter, pour précision, que les Scandinaves ont joué deux rencontres de moins que toutes ses équipes citées. Notre pronostic : Une victoiredes Pays-Bas Déjà statiquement, les coéquipiers de Van Persie partent avec un sacré avantage, mais les Orange devront le confirmer aussi sur le terrain, face à une équipe du Danemark assez jeune, et qui ne devra pas résister longtemps à l'armada offensive hollandaise, en s'attendent à une victoire assez logique des Pays-Bas. équipe probable PAYS-BAS : Stekelenburg, Van der Wiel, Heitinga, Bouma, Willems, De Jong, Van Bommel, Robben, Sneijder, Afellay, Van Persie DANEMARK : Andersen, Jacobsen, Kjaer, Agger, S. Poulsen, Zimling, Kvist, Rommedahl, Eriksen, Krohn-Dehli, Bendtner. Des cris de singe à l'entraînement ! Depuis plusieurs jours, certains joueurs s'inquiètent à propos de possibles mouvements racistes pendant l'Euro en Pologne et en Ukraine. Les Pays-Bas ont relancé le débat hier en raison de cris de singe entendus pendant l'entraînement. «On a tous entendu des cris de singe. On ne peut pas accepter ça, nous avons bien réagi et l'affaire a été réglée. Durant le tournoi, si un seul d'entre nous est confronté à ces cris, nous irons immédiatement trouver l'arbitre pour lui demander d'intervenir», a expliqué le milieu de terrain Mark van Bommel (35 ans, 25 matchs en Serie A en 2011-2012) au quotidien néerlandais De Telegraaf. L'UEFA, qui avait démenti les faits jeudi, a recontacté la fédération hollandaise pour lui avouer qu'il y a effectivement eu quelques incidents. «Si de tels comportements devaient se reproduire dans les futures séances d'entraînement, l'UEFA évaluera les mesures à prendre pour protéger les joueurs», explique l'instance européenne dans un communiqué. Euro 2012 : les 10 chiffres insolites à retenir L'Euro 2012 de football a débuté hier avec le match d'ouverture Pologne-Grèce à 18h. Au total, 16 équipes nationales et 368 joueurs participeront à cette compétition du 8 juin au 1er juillet. Vainqueur en 2008 lors de la dernière édition, l'Espagne, forte également de son titre de champion du monde, est l'un des favoris du tournoi, en compagnie de l'Allemagne et des Pays-Bas. Au total, 31 matches auront lieu en Pologne et en Ukraine, co-organisateurs du championnat d'Europe. Mais au-delà de ces chiffres généraux, d'autres, plus insolites, sont également à savoir et à retenir pour briller lors cette 14e édition: 9 : c'est le nombre de pays qui ont gagné l'Euro (URSS, Espagne, Italie, Allemagne, Tchécoslovaquie, France, Pays-Bas, Danemark et Grèce). A noter qu'ils seront tous présents pour l'édition 2012 si l'on considère que la Russie correspond à l'ex-URSS et la République Tchèque à l'ancienne Tchécoslovaquie. 19 : c'est le nombre d'années d'écart de deux joueurs de la même équipe. Le Grec Kostas Chalkias, 38 ans, pourrait même être le père de Kostas Fortounis, 19 ans. Un vrai choc de générations. Et avec son 1m96, le même Chalkias dépasse de 31 centimètres le joueur le plus petit de son équipe, Giannis Fetfatzidis (1m65). 58 : c'est en centimes d'euros, le prix moyen d'une bière en Ukraine. Il faudra débourser trois fois plus en Pologne pour une mousse. 199 : c'est le nombre de centimètres du plus grand joueur de l'Euro. Il s'agit du gardien suédois Andreas Isaksson, qui a notamment évolué à Rennes de 2004 à 2006, et qui culmine donc à 1m99. C'est l'Italien Sebastian Giovinco qui sera le footballeur le plus petit de la compétition avec ses 1m64. 204 : Ccest le nombre de matches qui ont été disputés lors des phases finales depuis la création de l'Euro en 1960. 503 : c'est le nombre de buts qui ont été marqués depuis le lancement du championnat d'Europe de football en 1960. 16 100 : c'est le nombre d'avions (dont 2300 charters) attendus à Varsovie durant les 24 prochains jours. Ce qui donne une moyenne de 670 atterrissages quotidiens, selon le journal suisse Le Matin. 1 500 000 : c'est le nombre de litres de bières que Carlsberg a distribué pendant l'Euro 2008. Avec une session 2012 en Pologne et en Ukraine, deux pays où l'alcool est très prisé, cette marque de houblon prévoit de battre ce score. 12 149 425 : c'est le nombre de demandes de billets qui ont été enregistrées par la billetterie de l'UEFA entre le 1er et le 31 mars. 206 nationalités différentes ont été répertoriées lors de l'enregistrement. 10 milliards : c'est le coût approximatif en euros de l'organisation de la compétition en Ukraine. L'Etat a dû financer l'ensemble des travaux sur les routes, les aéroports et les stades. Afin de sauver son tournoi, alors que les caisses sont vides, il s'est lourdement endetté en finançant à 80 % des projets via des obligations à un taux d'intérêt frisant les 20 %. France Zidane et Wenger n'ont pas le même avis sur les Bleus Observateur assidu de la sélection tricolore, surtout depuis qu'il officie comme consultant sur TF1, Arsène Wenger est parmi les mieux placés pour jauger le niveau des Bleus avant le début de l'Euro 2012. Dans un entretien accordé au site d'Arsenal, le technicien alsacien n'est pas vraiment apparu très confiant quant aux chances des Tricolores d'aller au bout de ce tournoi. «Ils ont les joueurs pour le gagner, mais pas la confiance et aucune certitude» a-t-il indiqué. Mais ce n'est pas le même avis de l'ancienne gloire du football français, l'ex numéro 5 du Real Madrid, Zinedine Zidane. En effet, «Zizou» croit aux chances de l'équipe de France pour le prochain Euro. Alors que l'ancien numéro 10 des Bleus était l'invité de RTL hier matin, il est revenu sur les dernières prestations de la sélection de Laurent Blanc. «Voir l'équipe de France gagner, ça fait du bien, s'est réjoui Zidane. J'espère que la compétition va bien débuter. Cela ne sera pas facile contre l'Angleterre mais je pense que la France a les moyens de faire quelque chose de bien.» Et l'ancien n°10 des Bleus de souligner le point fort de l'équipe de France: «Un duo Ribéry-Benzema en forme, ça peut faire des étincelles.» Reste maintenant à patienter, avant de voir celui qui a eu raison au final.