Bougherra : «Gagner et garder cette dynamique de bons résultats» Le jour J de ce Mali-Algérie est arrivé. Ce soir aura lieu, au stade du 4-Août de Ouagadougou, à 19h00, soit 20h00 heure algérienne, le match qui a été décalé de 24h par la FIFA, après sa délocalisation au Burkina Faso. Cette rencontre de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 devait se dérouler au stade du 26-Mars de Bamako, avant que la plus haute instance footballistique ne décide d'opter pour Ouagadougou, pour des raisons connues de tout le monde. Les Algériens, qui ont remporté leur premier match des éliminatoires face au Rwanda, à Blida, la semaine passée, sont tenus de confirmer leur bonne santé en réalisant un bon résultat face à l'un des concurrents directs pour la qualification au troisième et dernier tour des éliminatoires. Une victoire sera synonyme de sérieuse option pour la qualification, avant de recevoir, lors du prochain match, la sélection béninoise. Un nul ou une défaite pourrait relancer la course dans ce groupe H composé, outre du Mali et l'Algérie, du Bénin et le Rwanda. La bataille des coulisses remportée par l'Algérie, en attendant celle du terrain Néanmoins, le fait marquant de ce match est qu'il a fait couler beaucoup d'encre et créé une terrible polémique. Au début du mois de mai dernier, la Fédération algérienne de football avait saisi la FIFA pour lui demander de délocaliser la rencontre Mali-Algérie vers un autre pays, surtout que la situation est très tendue à Bamako. Après avoir étudié le dossier, la FIFA a fait durer le suspense durant plusieurs jours. Suite à quoi, elle a adressé une correspondance à la Femafoot pour lui faire part de sa décision de programmer le match dans un autre pays. Malgré les réclamations des responsables maliens, la FIFA n'a pas fléchi. Autrement dit, le président Mohamed Raouraoua a fini par avoir le dernier mot sur son homologue malien, Hamadoun Cissé, qui a fait tout un tapage médiatique allant jusqu'à provoquer les Algériens par ses déclarations irresponsables. Le climat, un sérieux handicap pour les Verts Si ce changement de domiciliation du match constitue un avantage considérable pour les Verts, ce n'est pas le cas du climat. En d'autres termes, l'EN sera avantagée et désavantagée dans le même temps. En effet, les Algériens joueront loin de la pression de Bamako, mais ils auront à souffrir du climat. En effet, les conditions climatiques sont très difficiles. D'ailleurs, Halilhodzic a été «contrarié» hier par la très forte chaleur qui a régné tout au long de la journée et même en début de soirée.
Déjà décisif pour le Mali ! Cette rencontre Mali-Algérie constitue un virage décisif pour les Maliens. Battus à Cotonou lors du premier match des éliminatoires face aux Ecureuils du Bénin (1-0), les Aigles du mali affronteront l'Algérie avec la peur au ventre. Ils seront tout simplement dans une situation inconfortable. Une victoire leur permettra carrément de se relancer dans la course à la qualif', mais une défaite les mettra hors course. C'est dire qu'il s'agit d'un virage décisif pour les Maliens qui regretteront pendant longtemps leur prestation tout juste moyenne sortie à Cotonou. Effacer les mauvais souvenirs de Ouagadougou La capitale rappelle un mauvais souvenir pour les Verts. Nul ne peut oublier la désillusion de la CAN 98, la plus mauvaise édition dans l'histoire du football algérien depuis sa première participation en 1968. Trois matchs face à la Guinée, le Burkina Faso et le Cameroun, trois défaites enregistrées, sous la coupe d'Abderahmane Mehdaoui. Une quatrième et dernière rencontre s'est jouée en 2001 et a vu les Verts s'incliner sur le score d'un but à zéro. Quatre matchs pour autant défaites à Ouagadougou, les Verts sont tenus de chasser la guigne qui les poursuit au stade du 4-Août de Cotonou. Pour une deuxième victoire à l'extérieur de Coach Vahid Depuis sa prise de fonctions à la tête de l'EN, le 1er juillet dernier, Vahid Halilhodzic a dirigé deux rencontres à l'extérieur. La première s'était jouée à Dar Es Salem, face à la Tanzanie, où il a réussi à obtenir le nul. La seconde reste la plus importante, après avoir réussi à revenir avec un succès de Banjul, la capitale gambienne, pour le compte des éliminatoires de la CAN 2013. Pour ce soir, Halilhodzic tâchera tout d'abord d'éviter sa première défaite avec les Verts, en décrochant une seconde victoire d'affilée à l'extérieur. --------- Il a tenu une première réunion au Burkina avec les joueurs «Il faudra se méfier de Keita Seydou» Hier en milieu de journée, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a tenu une première réunion technique avec ses joueurs, depuis que l'EN se trouve ici à Ouagadougou. Le coach national a profité de cette occasion pour visionner, en compagnie de ses joueurs, une partie du match Bénin-Mali, disputé il y a une semaine, à Cotonou, qui rentre dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. A la fin, Vahid Halilhodzic a mis en garde ses joueurs contre la star du FC Barcelone, Seydou Keita. Il leur dira : «Il faut faire très attention à ce joueur. Seydou Keita a un rôle très important au sein de la sélection, surtout sur le terrain. Il faut le bloquer et le priver de ballons.» Keita et Diabaté, deux joueurs s'occuperont de leur marquage Par ailleurs, au cours de cette réunion, Vahid Halilhodzic a averti ses joueurs, notamment les défenseurs, leur demandant de se méfier de la ligne d'attaque malienne qui, selon lui, est redoutable avec la présence du quatuor Keita-Samassa-Cheikh Diabaté-Maïga. Deux joueurs devraient être surveillés de près au cours de cette rencontre, afin de limiter le danger malien. Le premier, Keita Seydou, devrait être muselé par Adlane Guedioura, un joueur très fort défensivement, tandis que la star des Girondins de Bordeaux, Cheikh Diabaté, devrait être surveillé lui par Madjid Bougherra qui a à chaque fois réussi avec brio les missions qui lui ont été confiées.
«Défenseurs, faites attention aux longues balles !» Autre point très important : le sélectionneur national a prévenu ses défenseurs pour faire preuve de vigilance sur les longues balles aériennes qui viennent de derrière, vu les gabarits des joueurs maliens, à l'instar de Diabaté. A cet effet, il leur a demandé de ne pas trop anticiper pour sortir : «Les défenseurs doivent faire très attention sur les longues balles. Les Maliens ont un jeu qui se base beaucoup plus sur le jeu aérien, vu le gabarit de leurs joueurs. Il faudra faire preuve de beaucoup de vigilance», dira Halilhodzic aux joueurs. La faille du Mali trouvée Le coach national, Vahid Halilhodzic, n'a pas manqué de relever le point faible du Mali. Le sélectionneur national, après avoir visionné, en compagnie de ses joueurs, la rencontre Bénin- Mali, a fait un constat sur le point faible des Maliens. Seulement, nous avons voulu que cela reste confidentiel entre Halilhodzic et ses joueurs, pour des raisons bien évidentes. L'EN se doit de gagner pour prendre une sérieuse option pour la qualification au Mondial, raison pour laquelle on a préféré ne pas en parler. ---------- Bougherra : «Gagner et garder cette dynamique de bons résultats» Dans quelles conditions êtes-vous arrivés au Burkina Faso ? Le voyage s'est bien déroulé. On ne peut se plaindre des conditions du voyage, car le groupe est mis dans les meilleures conditions, en mettant à notre disposition un vol spécial. C'est à nous, maintenant, d'être au mieux le jour du match. Comment voyez-vous cette rencontre contre le Mali ? Un match très important pour les deux équipes. Nous allons faire de notre mieux pour revenir avec le meilleur résultat qui nous permettra de prendre une option pour nous qualifier pour le prochain tour, même s'il faut avouer que le parcours est encore long. Le fait de jouer au Burkina Faso représente-t-il un avantage pour vous ? Non, il ne faut pas prendre les choses comme ça. Jouer loin du Mali n'est ni un avantage ni un inconvénient. La rencontre se jouera sur le terrain, et que le meilleur gagne ! Nous, on fera de notre mieux pour l'emporter et rester sur cette dynamique de bons résultats. Nous savons que la mission ne sera pas de tout repos, mais on y croit. Le Mali a concédé la défaite dans son premier match. Ne pensez-vous pas que votre adversaire sera plus motivé pour se rattraper dans cette deuxième journée des éliminatoires ? C'est sûr que le Mali cherchera à gagner pour rester dans la course. Mais nous n'allons pas nous présenter en victimes expiatoires. Nous avons de notre côté des chances de gagner, et nous allons les jouer à fond. Vous savez, les matches ne se ressemblent pas, et il faut se battre sur le terrain pour sortir vainqueur. Vous avez fait l'impasse sur les deux derniers matchs pour cause de blessure. Vous sentez-vous prêt à jouer le match contre le Mali ? Absolument, je suis complètement prêt à jouer ce match. Il est vrai que je suis resté sans compétition pendant un mois et demi, mais j'ai bien travaillé dernièrement. Cela dit, c'est à l'entraîneur à décider qui va jouer. Moi, je me tiens prêt dans le cas où le coach me fera appel. Le plus important est de gagner et de garder cette bonne dynamique qui existe dans le groupe. -------- L'EN jouera en vert Au cours de la réunion technique tenue, hier matin, au niveau de l'hôtel Splendid de Ouagadougou, il a été décidé que l'Equipe nationale algérienne joue en vert, tandis que les Maliens porteront une tenue complètement blanche.