Alain Michel : « Patrick Liewig est l'entraîneur qu'il faut au Mouloudia » Décidément, la venue du technicien français, Patrick Liewig, se précise au Mouloudia. Contacté par Rakif Hadj Ahmed, qui a usé avec lui d'un langage convaincant, le Français a émis le vœu de tenter une nouvelle expérience professionnelle, seulement il était un peu dans une situation embarrassante envers les responsables du Club Africain. En effet, il n'est un secret pour personne que la formation tunisienne allait connaître un changement à la tête de son conseil d'administration. Patrick Liewig, voulant changer d'air, par correction, voulait juste connaître la décision de la future équipe dirigeante du club tunisois. Maintenant que le club le plus populaire de Tunisie est présidé par le milliardaire Slim Eriahi, élu samedi dernier, et que le nouveau patron de la formation tunisienne a eu vent de la volonté du technicien français de quitter le club, a respecté sa volonté et s'est montré compréhensif. Le Club Africain engage Kaïs Al Yaâkoubi et veut Roger Lemerre Afin de pallier le départ de Patrick Liewig, la nouvelle direction, présidé par Slim Eriahi, a engagé Kaïs Al Yaâkoubi au poste de DTS que Patrick Liewig occupait depuis le début de saison, avant de cumuler la fonction d'entraîneur en chef de l'équipe fanion suite au limogeage de Benchikha. Le milliardaire tunisien veut confier maintenant les destinées de la barre technique à un autre Français, en l'occurrence Roger Lemerre, champion d'Europe avec l'équipe de France et d'Afrique avec les Aigles de Carthage Patrick Liewig a fait des concessions financières, le Mouloudia souhaiterait un effort de plus Toutefois et même si les négociations sont en bonne voie entre le MCA et Patrick Liewig, les responsables du vieux club algérois souhaitent que le technicien français revoie ses exigences financières à la baisse en faisant un effort de plus. En effet, le coach du Club Africain est payé à raison de 16 000 euros par mois, mais ce qui l'intéresse le plus c'est le challenge, c'est pour cette raison qu'il a accepté de faire des concessions sur le plan financier. Il a été proposé au Mouloudia à raison de 12 000 euros par mois. Toutefois, les pensionnaires de Cheraga veulent encore négocier le volet financier, et ils ont chargé son manager Zine Driss de lui faire une autre proposition financière et qui reste toujours à discuter, car les pensionnaires de Cheraga tiennent à son recrutement. Un accord n'est pas à écarter avant la fin de semaine Selon une source digne de foi, on laisse entendre qu'un accord définitif interviendra entre les deux parties d'ici la fin de la semaine en cours, et Patrick Liewig signera son contrat dans quelques jours avant d'entamer sa mission au Mouloudia au début du mois de juillet, lorsqu'on sait que son contrat avec le Club Africain prendra fin le 30 juin prochain. Patrick Liewig : «Le Mouloudia me propose un beau challenge» Annoncé proche du Mouloudia, Patrick Liewig nous a confirmé dans cet entretien les contacts entrepris avec le Doyen. Le coach français qui a forgé sa réputation dans la formation, affiche sa volonté d'exercer en Algérie et dans le club le plus populaire du pays. Depuis quelques jours votre nom est évoqué avec insistance dans l'entourage du Mouloudia. Confirmez-vous avoir été contacté par ce club ? Je le confirme. J'ai été sollicité par les dirigeants du club qui sont en contact avec mon agent. Et cela m'honore qu'un club aussi populaire que le Mouloudia s'intéresse à mes services. Cela a démontré une certaine reconnaissance du travail que j'ai accompli tout au long de ma carrière dans les différents clubs où je suis passé. Est-ce que vous avez des informations sur ce club ? Je suis venu en novembre 2004 en Algérie pour un séminaire des entraîneurs professionnel aux côtés de Daniel Jeandupeux. Et c'est à cette occasion que j'ai eu l'opportunité de suivre un match derby entre l'USMA et le Mouloudia au stade Olympique, dans une ambiance de folie. Il y avait les fumigènes qui fusaient de toutes parts. J'ai pu mesurer ce jour-là toute la passion qu'ont les Algériens pour le football. Et puis, avec la sélection nationale algérienne et ses expatriés, l'image du football algérien a pris une tout autre dimension. On croit savoir que vous avez déjà été contacté par le Mouloudia en juillet 2011 ? Absolument. J'ai été sollicité à ce moment-là pour diriger le club lors de la phase des poules de la C1, mais cela n'a pu se matérialiser pour plusieurs raisons. Cela dit, j'avais suivi le Mouloudia contre l'EST et j'avais pu constater de visu que ce club possédait d'excellents joueurs qui avaient malgré les problèmes une volonté de s'imposer. Je garde en mémoire l'attaquant africain qui avait fait des misères à l'Espérance de Tunis. (Il fait allusion à Hervé Oussalé). Il y a eu François Bracci et Alain Michel que vous devez connaître et qui ont entraîné dans un passé proche le Mouloudia... Effectivement, je connais Michel et aussi Bracci que j'ai croisé lorsque je drivais le Stade Tunisien et lui le Club Africain. Nous avons aussi travaillé ensemble au Club Africain. Vous sembliez très enthousiaste à l'idée de venir en Algérie... N'importe quel technicien le serait, car en Algérie il y a cette passion et cet amour du football. Les équipes évoluent dans des stades archicombles. Et tous ces paramètres constituent des éléments qui dynamisent le football. Ce qui n'est pas le cas actuellement en Tunisie, avec les matchs à huis clos et tous les problèmes qui secouent le pays. Il est évident que le foot passe au second plan. Est-ce que vous êtes prêt à quitter le Club Africain pour rejoindre le Mouloudia ? Ecoutez, je suis un professionnel jusqu'au bout des ongles. Et par respect, je dois attendre la réunion avec les nouveaux propriétaires du club pour faire la passation de consignes et voir ce que les nouveaux responsables vont proposer. Vous savez, je suis venu à la rescousse de l'équipe alors que j'étais le manager général. Et c'est sur insistance des supporters que j'ai accepté cette mission dans des conditions difficiles. Mais bon, j'attends la rencontre avec les nouveaux propriétaires, ensuite tout sera plus clair. Comptez-vous vous rendre à Alger afin de rencontrer les dirigeants du Mouloudia ? Il est évident que lorsque les négociations arrivent à un stade très avancé, j'ai pour habitude de me déplacer pour rencontrer les responsables du club. Et il se pourrait que cela puisse se faire dans les jours qui viennent, si nous parvenons à un accord, bien entendu. Est-ce que l'aspect financier aura une importance capitale dans les négociations ? En ce qui me concerne, non. Je préfère privilégier l'aspect sportif sur le côté financier. Certes, c'est important de se mettre sur la même longueur d'onde, mais il ne faut pas aussi exiger l'impossible. Vous savez, en cette période de crise, il serait indécent de parler de gros salaire alors que beaucoup de pays sont plongés dans un marasme financier sans précédent. Et il faut seulement trouver le juste milieu. Un point c'est tout. Alain Michel : « Patrick Liewig est l'entraîneur qu'il faut au Mouloudia » «J'ai connu Patrick Liewig en France et il a débuté sa carrière d'entraîneur dans la formation, avant de partir aux Emirats et en Afrique où il a connu la réussite avec l'ASEC Abidjan. Par la suite, il a travaillé en Tunisie, et je crois maintenant qu'il drive le Club Africain qu'il a qualifié à la phase des poules. Je pense que c'est l'entraîneur qu'il faut au Mouloudia, car il a une riche expérience», a déclaré Alain Michel. «Il est habitué à la pression» «Certes, il y a cette pression au MCA, que j'ai personnellement connue, mais Patrick Liewig a aussi connu celle des résultats en Côte d'Ivoire, en jouant à chaque fois les premiers rôles, idem en Tunisie avec le Club Africain, qui est une équipe populaire où il y a aussi une grande pression, et je pense qu'il a fait un bon parcours, même s'il avait pris le train en marche», ajoutera l'ex-entraîneur du MCA. «Bachiri et Ouali sont de bons joueurs, mais on n'a pas les moyens de les garder» «Pour ce qui est de Bachiri et Ouali, je ne vous cache pas que ce sont de bons joueurs qu'on souhaitait garder, mais on n'a pas les moyens du MCA, qui leur a proposé une meilleure offre sur le plan financier. Bachiri est bon par son positionnement et sa lecture du jeu, et il aidera le Mouloudia la saison prochaine. Quant à Ouali, il est très bon sur le plan technique et il a amélioré ses performances sur le plan physique, je dirais qu'il sera d'un bon apport pour son équipe», conclura Alain Michel. Bracci : « C'est un technicien de bonne réputation et qui a une grande expérience » «J'ai connu Patrick Liewieg en Tunisie, lorsqu'il était au Stade Tunisien, alors que moi je drivais le Club Africain. C'est un entraineur qui a une bonne réputation, et qui a déjà un passé dans la formation. Je pense qu'il réussira au Mouloudia, car il a le vécu, ce qui lui a permis d'avoir une grande expérience et qui l'a aidé dans son travail», dira Francois Bracci l'ex-entraîneur du MCA.