Aïssaoui : «Ce sont des choses qui arrivent et Bourekba reste mon meilleur ami» La séance de mercredi après-midi a été caractérisée par un incident survenu pendant que les 22 joueurs s'adonnaient à un match d'application. Bourekba dans un camp et Aïssaoui dans l'autre n'arrêtaient pas de se chamailler. On sentait que quelque chose allait se passer entre les deux joueurs. Sur une action anodine, Aïssaoui aurait dit quelques mots déplacés à Bourekba. Ce dernier, en colère déjà, le met en garde mais Aïssaoui insiste encore avec ses gros mots. N'en pouvant plus, l'attaquant harrachi fonce droit sur Aïssaoui et lui assène un coup de poing. Surpris, leurs camarades interviennent rapidement pour les séparer. La partie s'arrête pendant quelques minutes. Bechouche et Benomar font tout pour calmer les deux joueurs. Aïssaoui se calme et revient sur le terrain, mais pas Bourekba qui refuse d'obtempérer aux ordres de Charef de revenir sur le terrain et, très énervé, a filé droit vers les vestiaires. A peine une heure après cette altercation, survenue vers la fin de la séance d'entraînement, Bourekba et Aïssaoui se sont réconciliés devant tous leurs coéquipiers. C'est Charef qui est à l'origine de cette réconciliation, en ordonnant aux deux joueurs de s'excuser devant l'ensemble de l'effectif. Les deux joueurs sont très amis Ceux qui connaissent bien Aïssaoui et Bourekba ont été surpris par l'altercation de ces deux joueurs qui, en dehors des entraînements, sont inséparables. D'ailleurs, ce n'est par hasard qu'ils partagent la même chambre à chaque mise au vert et même durant le stage de Bordj Cedria. En effet, arrivé avec un retard de trois jours à Bordj Cedria, Aïssaoui a été invité par Bourekba et Naili à partager leur chambre. Bourekba : «Aïssaoui, c'est mon frère» Juste après leur réconciliation, Aïssaoui et Bourekba ont quitté le complexe sportif pour une promenade dans les alentours. Cela nous a permis d'approcher les deux joueurs et les interroger sur les raisons de leur altercation. A cette question, Bourekba nous dira : «J'aurai dû me retenir, car Aïssaoui est pour moi plus qu'un coéquipier, c'est un ami intime. Certes, je me suis emporté mais c'était plus fort que moi, je n'ai pu me contrôler.» Aïssaoui : «Ce sont des choses qui arrivent et Bourekba reste mon meilleur ami» De son côté, Aïssaoui semblait avoir oublié déjà ce qui s'était passé entre lui et Bourekba. Il nous dira : «J'imagine mal comment cela ait pu arriver. Jusqu'à maintenant, je n'arrive pas à comprendre cet incident. Mais bon, ce sont des choses qui arrivent souvent durant les stages, même dans les plus grands clubs du monde. Cela n'empêche pas que Bourekba reste mon meilleur ami.» N. R. Quand Charef se veut diplomate Malgré sa colère contre Aïssaoui et Bourekba pour leur altercation pendant l'entraînement, Boualem Charef n'a pas réagi sur-le-champ. Il a préféré calmer les deux joueurs, et reporter à plus tard sa réaction. Ainsi, après le dîner l'entraîneur a ordonné aux joueurs de ne pas quitter le restaurant en leur faisant savoir qu'il devait tenir une réunion d'urgence. La réunion à laquelle ont assisté l'ensemble des joueurs a débuté un peu plus d'un quart d'heure après cela. * «Ce qui s'est passé est un peu de ma faute» Prenant la parole, Charef est revenu sur les derniers incidents survenus pendant le stage et surtout entre joueurs pendant les rencontres amicales et matches d'application, dont le dernier entre Bourekba et Aïssaoui. Sans fustiger ces deux éléments pour leur mauvaise attitude, Charef s'est voulu compréhensif en reconnaissant qu'il avait une part de responsabilité dans ce qui s'est passé. «Je suis, certes, déçu par ce qui s'est passé mais je reconnais que j'ai une part de responsabilité. Je devais tenir cette réunion un peu plus tôt. Je l'avais même programmé pour aujourd'hui avant la séance d'entraînement, car je voyais l'orage arriver. Finalement, j'ai dû reporter cette réunion pour quelques heures car je ne voulais pas retarder la séance d'entraînement. C'est là ma faute, parce qu'il y avait urgence», reconnaît Charef. * «Il faut prendre mes reproches comme venant d'un père» «Avant de parler de l'incident d'aujourd'hui ; j'ai remarqué que beaucoup parmi vous n'acceptent pas que je les corrigent pendant et même en dehors des entraînements. Même si parfois je hausse le ton, je le fais parce que je me considère comme un bon père de famille, qui ne veut que du bien à ses enfants. Donc, il ne faut pas me considérer comme un ennemi. Mes réactions, même sévères, il faut les prendre du bon côté parce que c'est toujours dans votre intérêt et l'intérêt de l'équipe. Je considère ce stage comme un regroupement de famille, où le père doit toujours intervenir pour garder l'esprit familial. Malheureusement, certains d'entre vous assimilent mes interventions à des reproches», a dit Charef aux joueurs. * Les joueurs très touchés Tous les joueurs que nous avons rencontré après la réunion, aux alentours du complexe, ont été séduits par le discours de leur entraîneur : «On ne s'attendait pas à un discours aussi diplomate que celui d'aujourd'hui. Franchement, la réaction du coach était positive. On avait l'impression d'être dans une réunion de famille», nous a affirmé un joueur qui a tenu à garder l'anonymat. * Une demi-heure supplémentaire pour la veillée Pour permettre à ses joueurs de décompresser un peu, Charef les a autorisés à veiller un peu plus que d'habitude en leur accordant une demi-heure supplémentaire. D'habitude, les joueurs avaient droit à une demi-heure de quartier libre pour leur permettre de se promener un peu aux alentours du complexe, mais depuis mercredi le coach a décidé d'accorder plus de temps à ses joueurs. Désormais, c'est à 23h que les joueurs devront regagner leurs chambres, au lieu de 22h 30. N. R. Benahmed : «Je veux que ce soit le début d'une grande carrière» * Ce stage de préparation tire à sa fin, quel commentaire faites-vous sur les dix jours que vous venez de passer en Tunisie ? Nous avons beaucoup travaillé durant ces dix derniers jours. D'ailleurs, on commence à ressentir la fatigue des efforts que nous avons fournis tout au long de ce stage. De toute façon, il est impératif pour toutes les équipes de travailler beaucoup durant la préparation d'intersaison. C'est primordial si on veut réaliser une bonne saison. * Vous êtes donc satisfait... Assurément. En plus, un joueur qui veut réussir doit accepter de faire des sacrifices. On ne peut pas espérer une bonne récolte si on ne travaille pas. * Que pensez-vous des conditions de séjour ? Sur ce point je n'ai rien à dire. Les conditions de vie sont excellentes, ici à l'hôtel. J'ajoute que ce complexe de Bordj Cedria est bien conçu pour faire une bonne préparation. Tous les moyens de travail sont disponibles. * Vous faites partie des nouvelles recrues, quelles sont vos ambitions en optant pour l'USMH ? Je veux que mon option pour l'USMH soit le début d'une grande carrière. Je suis jeune et j'ai une grande ambition d'atteindre cet objectif * Comment trouvez-vous l'effectif harrachi cette saison ? Pour l'instant, je n'ai pas une idée précise sur la valeur de l'effectif mais je trouve qu'il est très jeune avec une moyenne d'âge ne dépassant pas les 22 ans. Cela me convient beaucoup, car moi aussi je suis très jeune. Entretien réalisé par Nacer-Eddine Ratni Aujourd'hui quartier libre Il n'y aura pas d'entraînement ce vendredi, car la coach a décidé de donner quartier libre aux joueurs pour leur permettre d'aller en ville. Djabou et ses camarades en profiteront pour faire un tour au centre-ville de la capitale tunisienne, distante d'une vingtaine de kilomètres du complexe de Bordj Cedria. Ce sera l'occasion pour les poulains de Charef de faire du tourisme et du shopping, à quatre jours de leur retour en Algérie. Réception ce lundi La direction du complexe sportif de Bordj Cedria a décidé d'organiser une réception pour les deux équipes en stage, à savoir l'USMH et l'ASK. Une réception prévue pour ce lundi, c'est-à-dire le dernier jour du stage des deux clubs avant leur retour en Algérie.