Doukha : «J'ai rempilé parce que je me sens bien dans mon club» C'est un président très déçu que nous avons rencontré mercredi soir au stade Lavigerie, alors que son équipe s'apprêtait à s'entraîner. En fait, Mohamed Laïb était doublement déçu. D'abord par le fait que son équipe n'ait pu s'entraîner à l'heure fixée, c'est-à-dire 18 heures au lieu de 20 heures, en raison de la mauvaise programmation de l'APC de Mohammadia. Mais aussi et surtout à cause de l'absence des dirigeants. D'ailleurs, Laïb n'a pas manqué de nous faire part de ses regrets quand à la défaillance des dirigeants dans ces moment où la présence de quelques-uns à ses côtés auraient pu l'aider à régler plusieurs problèmes. «Franchement, j'en ai à ras-le- bol. D'ailleurs, je ne sais pas si je pourrai continuer à mener seul la barque. Nous sommes onze actionnaires, mais je ne vous cache que depuis plusieurs semaines, je travaille pratiquement seul. Mis à part un ou deux actionnaires qui parfois marquent leur présence, tous les autres ne donnent aucun signe de vie», dira Laïb, avant d'enchaîner avec un goût d'amertume : «Si au moins on récoltait des encouragements, cela nous donnerait plus d'envie de continuer. Lisez (il nous montre un journal) ces accusations gratuites à mon encontre. Comment voulez-vous qu'on ait la force de poursuivre notre travail ?» «Pour l'augmentation du capital, certains actionnaires ont donné leur accord, puis se sont ravisés» Concernant l'augmentation du capital social, dont on a maintes fois parlé, n'a pas encore été fait. D'ailleurs, de nombreux supporters s'interrogent sur les raisons qui bloquent cette opération qui aurait pu permettre au club de bénéficier d'une bouffée d'oxygène, en ces moments où le club a besoin d'argent pour faire face aux dépenses, notamment le payement des joueurs, nouveaux et anciens, ainsi que les deux stages de préparation. Interrogé à ce sujet, le président Mohamed Laïb nous éclaire : «Effectivement, il était question d'augmenter le capital social de la SPA. D'ailleurs, tous les actionnaires étaient d'accord pour doubler la valeur de l'action de un à deux millions de dinars, mais par la suite, la plupart se sont ravisés. Ils sont six parmi les actionnaires à avoir changé d'avis alors que trois seulement ont tenu parole et ont ramené l'argent, les autres, au nombre de six, ont changé d'avis.» «On doit réalimenter le réservoir des jeunes» Parlant des objectifs du club à court et moyen terme, le président de l'USMH a été catégorique en affirmant que la formation reste le premier objectif que la direction s'est fixée. «Justement, vous me donnez là l'occasion de donner une précision concernant les objectifs du club. Il faut savoir que depuis sa création, l'USMH a toujours été un club formateur. C'est notre vocation et on ne peut rien changer. Je crois que personne ne peut nier le fait que l'USMH a toujours été le réservoir des clubs riches de la capitale et qui a beaucoup donné aux différentes sélections nationales. El Harrach n'est pas un club bien nanti financièrement, il doit donc tirer ses ressources de son centre de formation et de son école de football», dira Laïb, avant d'enchaîner : «Je crois que personne n'ignore que l'USMH doit investir dans ce créneau. Il faut des moyens, certes, mais aussi une stratégie et le club doit pouvoir puiser de son centre de formation. Quand on investit, par exemple, 200 millions sur un joueur pour le former, on doit pouvoir tirer profit de ses capacités, une fois arrivé en seniors.» «Leur inculquer la même conception du jeu que celle des seniors» Dans le même ordre d'idées, Mohamed Laïb, que nous avons interrogé sur la possibilité de voir les entraîneurs des jeunes travailler en collaboration avec l'entraîneur en chef, nous confie : «Nous sommes en train de travailler dans ce sens. D'ailleurs, on vient d'engager un nouveau technicien qui occupera le poste de DTS chargé de coordonner le travail de toutes les catégories des jeunes à qui on doit inculquer, dès leur jeune âge, la conception du jeu de l'équipe première pour que, une fois formés, ils puissent s'adapter très rapidement au jeu de l'équipe première.» Il veut en finir avec le recrutement Décidé à en finir avec l'opération recrutement, le premier responsable de l'USMH veut mettre le paquet pour concrétiser définitivement avec les nouvelles recrues. Pour cela, il envisage de rencontrer tous les éléments convoités, afin d'officialiser leur venue au club. Il est vrai que le statu quo entretenu par la direction quant au recrutement n'a pas manqué de soulever quelques inquiétudes chez les supporters après que l'USMH ait laissé filer plusieurs éléments, à l'instar de Mazari et Benattia qui étaient en contact avec le club mais aussi avec d'autres formations. Mais l'hésitation de la direction a fini par les lasser. Cela les a incités à aller voir ailleurs. Raison pour laquelle la direction du club compte en finir avec les nouveaux qui n'ont pas encore signé, au plus tard ce dimanche, pour clore l'opération recrutement.
Pas d'inquiétude concernant les anciens Alors que la priorité est souvent accordée aux cadres de l'équipe en fin de contrat, le président Laïb reste très confiant quant au maintien de la majorité de ses meilleurs éléments, à l'exception de Legraâ qui a préféré changer d'air. ....................... Doukha : «J'ai rempilé parce que je me sens bien dans mon club» On a appris que vous avez renouvelé à l'USMH, le confirmez-vous ? Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai bel et bien rencontré le président, Mohamed Laïb. Il m'a alors convaincu de rempiler et j'ai accepté. Maintenant, vous pouvez me considérer Harrachi. Peut-on connaître ce qui vous a incité à le faire ? J'ai donné ma parole à Laïb pour rempiler. Je n'ai pas pu dire non à sa proposition car le président de l'USMH est quelqu'un de très correct et je ne pourrai pas le trahir. Surtout qu'il tenait absolument à moi. Il m'a témoigné son estime et sa confiance. Ainsi, je n'ai pas pu rester insensible à son désir de me garder. Cela fait bientôt deux ans que je suis à l'USMH, je me suis très bien intégré au sein de cette équipe qui m'a accueilli à bras ouverts. Je ne manque de rien, le club a tenu tous ses engagements envers moi. Donc, je ne vois pourquoi lui tourner le dos aujourd'hui. Apparemment, c'est la stabilité qui vous a poussé à renouveler votre contrat, non ? C'est très important pour réussir une bonne saison, car l'expérience joue un grand rôle dans la réussite d'une équipe. Avec ce facteur, l'USMH aura plus de chance de faire bonne figure la saison prochaine et réussir mieux que l'exercice écoulé. Vous avez pourtant reçu des offres d'autres clubs... Certes, j'ai eu pas mal de contacts, et en plus très intéressants, mais il faut savoir que dans le parcours d'un joueur, il n'y a pas que l'argent qui compte. Les hommes et la confiance rentrent aussi en jeu. Personnellement, j'ai choisi de continuer le parcours avec cette équipe harrachie, car dans ma tête, les choses sont claires : il n'est pas question pour moi de quitter l'USMH où je me sens comme chez moi et je pense que cela veut tout dire. Ne regrettez-vous pas votre choix ? Pas du tout, je tiens à préciser que j'ai décliné plusieurs offres. J'ai opté pour la stabilité. J'ai rempilé pour une année et je ne regretterai jamais ce choix, surtout que j'ai beaucoup d'ambitions avec l'USMH. Je souhaite honorer mon contrat et permettre à ce club de réaliser ses objectifs la saison prochaine. Un dernier mot pour conclure ? Pour terminer, je dirai que je ferai de mon mieux la saison prochaine pour être à la hauteur de la confiance placée en moi par les dirigeants du club. Laïb : «Doukha est à 100% avec nous» Dans notre édition d'hier, nous avons annoncé la signature de Doukha à l'USMH sans l'avoir confirmée. Finalement, cette information s'est avérée réelle puisque c'est le président Laïb en personne qui nous l'a confirmée : «Doukha jouera à l'USMH la saison prochaine. Au début et même s'il était en contact avec l'ESS, j'étais certain qu'il restera à l'USMH. Désormais, Doukha est à 100% avec nous.» ...................... Hendou est rentré d'Ukraine Karim Hendou, le milieu de terrain harrachi, qui était en vacances chez sa famille, en Ukraine, est rentré au pays. Cependant, le milieu de terrain harrachi, qui devait reprendre les entraînements avec le groupe, a demandé une autorisation d'absence pour prolonger ses vacances en Algérie, plus précisément du côté de Beni Saf. Son absence n'a pas été sans susciter l'inquiétude des supporters qui se sont interrogés sur les raisons ayant poussé ce joueur à prendre plus de temps que prévu. Connu pour son sérieux et son professionnalisme, Hendou était, en effet, toujours le premier à reprendre les entraînements. C'est surtout cela qui a fait naître quelques soucis chez les amoureux de l'USMH au point où certains avaient à un moment donné pensé à un retour définitif de leur coqueluche en Ukraine. Reprise demain Juste après la fin de la séance d'hier après-midi, le coach harrachi a accordé une journée de repos à ses joueurs pour leur permettre de récupérer leurs forces, après une semaine chargée. La reprise est prévue pour demain en fin d'après-midi. ....................... Charef alterne entre le volet physique et technique Hier, Boualem Charef et son staff ont concocté une double séance très riche en exercices. Après un échauffement physique, les jeunes Harrachis ont été soumis à un travail de course en 10x15 mn suivi d'exercices physiques pour finir par un travail d'appui. La séance de l'après-midi a vu l'apparition du ballon ! Après un nouvel échauffement, le staff a mis en place un gros travail tactique, avant d'organiser des jeux avec appuis.
Bechouche : «Cette phase est assimilable à un grand chantier» Parlant de la préparation, Bechouche, l'entraîneur-adjoint, a fait remarquer que la préparation est encore dans sa phase primaire et qu'il est difficile de tirer des conclusions : «On ne peut pas en parler pour l'instant, car nous sommes toujours dans la phase primaire. Cette période est assimilable à un grand chantier où tout est encore en travaux. Au fil du temps, on verra beaucoup mieux.» ..................... Stade Lavigerie Les jeunes du quartier passent avant l'USMH Décidément, l'USMH, malgré son statut de club professionnel, continue à souffrir du manque d'infrastructures sportives. Les joueurs et l'entraîneur en chef Boualem Charef l'ont encore un fois vérifié mercredi passé, au stade Lavigerie. Programmée à 18 heures, la séance d'entraînement a débuté à 20 heures précises. Soit deux heures d'attente pour le coach harrachi et ses poulains, qui ont dû poireauter sur la main courante du stade du 1er-Novembre dans l'attente de la fin d'un tournoi interquartiers. ...................... Limane : «El Harrach n'a pas de prix» Vous faites partie des joueurs convoités par des clubs de Ligue 1. Peut-on avoir une idée sur vos intentions par rapport à votre avenir sportif ? Je me considère toujours Harrachi. Je viens de passer trois saisons avec l'équipe première qui m'ont permis de gagner en expérience. A El Harrach, je me sens chez moi, raison pour laquelle je n'ai jamais pensé à quitter ce club. Mais vous n'avez encore rien signé... D'accord, mais dans ma tête, je suis à l'USMH. J'ai donné mon accord définitif aux dirigeants. Je ne pense pas changer d'avis. Ma parole vaut beaucoup plus que l'argent. A un moment donné, on a appris que vous étiez en contact avec certains clubs, avec de grosses cylindrées... Non, il n'y a rien de vrai. A aucun moment, il n'a été question pour moi de quitter l'USMH. Maintenant, s'il y a des gens qui croient à cette éventualité, je ne peux pas les empêcher de dire ce qui leur passe par la tête. Qu'est-ce qui a motivé votre décision de rempiler à l'USMH ? Il y a plusieurs facteurs qui me poussent à prendre une telle décision. Je ne vous cache pas que la confiance que j'ai gagnée à El Harrach n'a pas de prix. Que ce soit les supporters ou les dirigeants, tout le monde m'estime. C'est la raison principale de ma décision de rempiler. Du point de vue financier, êtes-vous satisfait ? Je n'ai pas encore négocié. Disons qu'à El Harrach, je suis estimé à ma juste valeur. Mais ce n'est pas là un facteur déterminant dans ma décision de rester.