Serrar demande à El Okbi de porter plainte Le match amical qui a opposé, avant-hier, l'ESS à l'Emirates Club n'avait finalement rien d'amical. La rencontre n'est pas allée au bout et elle a dû être arrêtée à la 38', suite à une bagarre générale qui aurait pu avoir de graves conséquences. Les deux clubs arabes se sont donnés en spectacle en plein mois de Ramadhan, et c'est désolant. Un penalty déclenche les hostilités Tout a commencé lorsque L'ESS, qui dominait le début du match, a obtenu un penalty consécutivement à une faute sur l'Ivoirien Michak. Un penalty que les Emiratis n'ont pas contesté. Mais lorsque Hicham El Okbi s'apprêtait à le tirer, le gardien adverse a quitté sa cage pour lui asséner, sous le regard surpris de tous les présents, un coup de poing qui l'a mis K.O. El Okbi a, d'ailleurs, perdu une dent. Un geste que personne n'a compris et qui a rendu les Sétifiens furieux et hors d'eux. Naturellement, ils ont tous accourus vers le gardien émirati pour au moins savoir pourquoi il a frappé leur coéquipier, et s'il le faut, lui rendre le coup et le tabasser même. Pour se justifier, le gardien émirati a expliqué qu'El Okbi l'a traité de débile. Si l'on suppose qu'il dit vrai, cela peut-il justifier cette agression caractérisée, voire sauvage ? Benabdarrahmane quitte le banc pour aller étrangler le gardien émirati Jusque-là, on pouvait encore maîtriser la situation ; ce n'est pas la première fois qu'un joueur se fait agresser de la sorte sur un terrain de football, même si c'est un geste qui peut vous faire perdre la raison. Mais le banc de touche de l'Entente va compliquer davantage les choses. Tous les joueurs remplaçants de l'Entente se sont retrouvés dans la mêlée, avec Benabdarrahmane en tête de file qui est allé directement vers le gardien émirati pour l'étrangler en lui criant au visage : «Pourquoi l'as-tu frappé, pourquoi l'as-tu frappé ?» Même si on comprend Benabdarrahmane, ce dernier aurait tout de même dû se contrôler, car la façon avec laquelle il est entré sur le terrain est inacceptable et condamnable en match officiel. Lagraâ blessé à l'arcade par une bouteille d'eau Evidemment, lorsque les remplaçants de l'équipe adverse ont vu ceux de l'Entente pénétrer sur le terrain, ils ont fait de même. Il faut le dire, toutefois, que les Sétifiens n'en voulaient qu'au gardien ; ils avaient épargné tous les autres joueurs. Mais en voulant protéger leur portier, l'un d'entre eux a lancé une bouteille d'eau qui a atteint Lagraâ au visage, le blessant grièvement à l'arcade. C'est cela qui a fait dégénérer la situation pour se transformer en bagarre générale où tous les coups étaient permis, des scènes de désolation en plein mois de Ramadhan. L'accrochage a duré trois minutes avant le retour au calme. Les responsables de deux clubs et quelques joueurs ont finalement réussi à séparer les deux camps, et petit à petit, la tension baissait. Les Sétifiens voulaient reprendre la partie Après cette accalmie, le staff technique de l'Entente a voulu reprendre le jeu, à condition que le gardien adverse ne revienne pas sur le terrain. On avait transmis cela au staff technique de l'Emirates Club, mais le chef de la délégation émiratie a refusé catégoriquement de reprendre la partie, estimant que la tension était toujours présente et que cela pouvait dégénérer une nouvelle fois à n'importe quel moment. En se rendant compte que la véritable raison de ce refus c'est de vouloir éviter la défaite, l'entraîneur adjoint Kheireddine Madoui a proposé l'annulation du penalty, car pour les Sétifiens, qui avaient pourtant perdu le premier match sans problème, l'essentiel était de jouer. En vain, les Emiratis ont refusé de rejouer. Velud perd patience et s'en prend à Lotfi El Benzerti Jusque-là, Hubert Velud gardait son calme et se contentait juste de tenir ses joueurs à l'écart. Il ne pensait pas que le match allait s'arrêter. Mais lorsqu'il a su que les Emiratis n'allaient vraiment pas reprendre la partie, il s'est mis en colère. Il s'est dirigé directement vers Lotfi El Benzerti, l'entraîneur du club émirati, pour lui lancer : «Non seulement vos joueurs provoquent la bagarre, mais vous, vous décidez d'arrêter le match. Bravo !», lui disait-il entre autres. Mais El Benzerti a essayé de lui faire comprendre que ce n'était pas lui qui avait pris cette décision, en vain. Velud ne voulait pas l'écouter. Il a été contraint par la suite de programmer une séance d'entraînement pour remplacer ce match sur lequel il misait beaucoup. --------------------- Serrar demande à El Okbi de porter plainte Le président Serrar n'était pas présent au stade, mais il suivait tout par téléphone. Lorsque tout est rentré dans l'ordre, il a eu El Okbi au téléphone et lui a demandé d'aller déposer plainte contre le gardien émirati pour agression. Mais le joueur n'a pas voulu le faire ; il ne voulait pas rentrer avec son agresseur dans une procédure judiciaire sans fin, préférant tourner la page et oublier. --------------------- Le long séjour du stage en est une des raisons De l'avis de tous, la longue durée de ce stage bloqué et le long séjour des joueurs à Sousse loin de leurs familles et au mois de Ramadhan en plus, ont été l'une des principales raisons de la bagarre qui s'est déclenchée lors du match amical d'avant-hier. La réaction des joueurs sétifiens, même si ce ne sont pas eux qui ont commencé, montre qu'ils avaient les nerfs à fleur de peau et qu'ils n'attendaient que ça pour exprimer leur mal-être. Après deux semaines de stage, ils ne peuvent plus supporter ce séjour qui devient beaucoup plus une corvée pour eux qu'autre chose. --------------------- Djabou a assisté à la rencontre Abdelmoumen Djabou a surpris tout le monde avant-hier en faisant son apparition sur le terrain qui allait abriter le match amical contre le club émirati. L'ancien meneur sétifien a profité d'une journée de repos accordéé par le Club Africain pour venir rendre visite à ses ex à Sousse et assister à cette rencontre. Djabou était accompagné de son frère et d'un ami. Il est à rappeler qu'il réside en ce moment en compagnie de son frère et de sa mère dans une villa mise à sa disposition à Tunis. La délégation sétifienne en a été agréablement surprise.