«Le problème du MCA ce n'est pas les entraîneurs, mais ses dirigeants» «Ça ne m'intéresse pas de parler de Rabier, mais pourquoi personne n'a évoqué la fatigue lorsque l'équipe a gagné ses deux matchs ?» Avant même l'entame du championnat, d'aucuns n'ont pas cessé de dire que l'équipe était mal préparée, notamment sur le plan physique, imputant la faute à Patrick Liewig, même si en réalité tout le monde connaît les dessous du problème. L'ex-entraîneur du MCA, qui n'a pas voulu répondre à ses détracteurs, a fini par réagir après la défaite contre l'USMA à l'issue de laquelle certains ont essayé une fois de plus de justifier l'échec par une mauvaise préparation de l'équipe. «Depuis mon départ je n'ai jamais voulu parler des autres, car ce n'est pas de mes habitudes de le faire. Lorsque j'étais à la tête du MCA, j'ai toujours essayé de faire mon travail convenablement, bien que je n'eusse pas à ma disposition les moyens nécessaires. Mais aller jusqu'à essayer de m'imputer cet échec ainsi qu'à Bernard Gines, je ne pourrai jamais l'admettre, car la vérité est tout autre, et il faut essayer de chercher les raisons de l'échec ailleurs. Que Ghrib ne parle plus de moi pour cacher l'échec et je ne veux plus que mon nom ou celui de Gines soit associé à l'équipe» dira Patrick Liewig. «Le problème du MCA ce n'est pas les entraîneurs, mais ses dirigeants» Patrick Liewig ajoutera : «Le problème du MCA ce n'est pas les entraîneurs, mais ce sont ses dirigeants. Ils doivent se remettre en cause, car ils essayent tout le temps de se donner des bons points et se jeter des fleurs, au lieu de céder leur place. Je ne vais pas dire qu'ils sont incompétents, mais ils sont limités et ils ne peuvent donner au club la dimension qui lui sied. Il est inadmissible que l'équipe soit à son troisième entraîneur au bout de trois mois seulement, ce qui a cassé la dynamique de l'équipe». «Ça ne m'intéresse pas de parler de Rabier, mais pourquoi personne n'a évoqué la fatigue lorsque l'équipe a gagné ses deux matchs ?» Malgré les critiques virulentes dont il a fait l'objet de la part de Rabier depuis qu'il a pris l'équipe en main, Liewig n'a pas voulu parler de son compatriote. Toutefois et après que Rabier a une fois de plus parlé de la fatigue pour justifier la défaite face à l'USMA et sans vouloir trop s'étaler sur le sujet, il dira : «Croyez-moi, ça ne m'intéresse pas de parler de Rabier, ni de Ghrib, Rafik ou Tifour qui font partie du même palier. Je me demande toutefois pour quelle raison personne n'a évoqué la fatigue lorsque l'équipe a gagné ses deux matchs. Une fois de plus, je dirai que les raisons de cette situation sont loin d'être d'ordre technique». «Si l'équipe est mal préparée, c'est la faute à la direction qui n'a pas mis les moyens, car en Tunisie on attendait chaque jour l'arrivée d'un préparateur physique» Patrick Liewig, et toujours dans le même sens, même s'il a remis Rabier à sa place, a tenu à étaler toute la vérité, car l'absence d'un préparateur physique en Tunisie est liée directement à la préparation de l'équipe, une manière à Liewig de mettre ce point négatif sur le dos de la direction du club et non de Rabier, et ce, pour dire qu'il ne lui en veut pas, même si ce dernier a manqué de déontologie en négociant avec Ghrib alors qu'il était toujours en poste. «Si l'équipe est mal préparée, c'est la faute à la direction du club qui n'a pas mis les moyens nécessaires, car lors du stage de préparation en Tunisie on attendait chaque jour l'arrivée du préparateur physique. Donc question de préparation, ce n'est pas de ma faute. Bernard Gines et moi avons tracé un programme de préparation en Tunisie que nous n'avons pas pu mettre en œuvre du fait que je suis parti» ajoute Liewig. «Au lieu que Ghrib et son équipe promettent des primes, qu'ils payent les gens d'abord» Continuant sur sa lancée, Liewig ajoute : «Il faut que les responsables du MCA aient les moyens de leur politique. Comment se fait-il qu'on veuille réussir une préparation sans pour autant avoir les moyens de se payer un préparateur physique ? D'ailleurs, dans sa correspondance au DG de la société, M. Gines lui a demandé de le payer au lieu de promettre des primes aux joueurs. Je me joins à sa parole pour dire qu'au lieu que Ghrib et son équipe promettent des primes, qu'ils payent les gens d'abord». «Maintenant on se met à critiquer le 3-5-2, alors que des ignorants ont remis en cause mon 4-4-2 en m'accusant de copier Lorient» Rabier a essuyé de virulentes critiques au sujet du 3-5-2 pour lequel il avait opté, après la défaite concédée face à l'USMA. Patrick Liewig n'a pas manqué de donner son avis la dessus en disant : «Je ne veux pas m'immiscer dans des affaires qui ne me regardent pas. Je dirai toutefois pourquoi on se met à critiquer le 3-5-2 de Rabier et dire qu'il ne convient pas à l'équipe alors que des ignorants ont remis en cause mon 4-4-2 en m'accusant de copier Lorient et ce, juste pour me nuire». «On ne peut se passer des services de Bachiri, Sayeh, Yalaoui et Meklouche» En abordant avec l'ancien coach du MCA les joueurs qui ont été marginalisés depuis son départ, Patrick Liewig nous a confié : «On ne peut pas se passer des services de Bachiri qui doit être associé à Mobitang dans un 4-4-2, ni aussi de Sayeh qui forme un bon duo avec Djallit. Je pense aussi que Yalaoui était en constante progression et pour moi c'est un joueur qui pourra donner beaucoup à l'équipe. Quant à Meklouche qui a une large marge de progression, il a de bonnes qualités et le MCA peut aussi compter sur lui». «Les responsables du MCA ont peur de la presse car elle rapporte la vérité sur le club» «Je souhaite de tout cœur que ce club puisse être entre de bonnes mains à l'avenir. A travers mon passage au MCA, j'ai constaté que les responsables du club ont peur de la presse, car elle rapporte tout simplement la vérité sur le club. Cette même vérité qu'ils essayent d'occulter du fait qu'elle met à nu leur non-gouvernance» conclut Patrcik Liewig