«Oubliez l'USMA et pensez à l'ASO qu'on doit battre» Fraîchement désigné au poste d'entraîneur en chef, Djamel Menad a pris, hier après-midi, ses fonctions. L'ex-coach du Chabab a profité de cette reprise pour faire la connaissance de son nouveau groupe même s'il connaît la plupart des joueurs. Au côté de Farid Zemiti, Menad a tenu à remobiliser ses troupes à travers un discours direct avec la franchise qui le caractérise. L'ancien international a mis l'accent dans son speech sur la nécessité d'oublier la défaite concédée face à l'USMA et de se projeter sur la rencontre de ce samedi face à Chlef, qu'il faudra gagner à tout prix surtout devant le public du 5-Juillet. Ne disposant pas de beaucoup de temps, Menad a immédiatement pris les choses en main, axant son boulot sur le volet technico-tactique car il faudra mettre en place un dispositif pour affronter les Chélifiens. Seul bémol, l'aspect physique, et Menad n'a pas caché son étonnement en suivant le derby face à l'USMA où les camarades de Babouche ont affiché un gros déficit et des lacunes sur le plan physique. Hier, à l'exception de Mobitang, blessé, tous les autres joueurs étaient présents pour cette reprise sous une journée très ensoleillée. Il est intransigeant mais sait être conciliant avec ses joueurs Connaissant parfaitement la mentalité du joueur local, Djamel Menad est un entraîneur intransigeant avec la discipline. C'est un technicien qui n'aime pas qu'on lui marche sur les pieds. Le grand Issad Bourahli en sait quelque chose lorsqu'il avait été mis à l'écart suite à une arrivée tardive à l'entraînement. Menad sait qu'il dispose d'un groupe étoffé et qu'il lui faudra faire des choix qui ne feront pas plaisir à tout le monde. Et c'est pour cela que Menad a annoncé la couleur en déclarant que ses choix allaient reposer essentiellement sur la forme des uns et autres et que le nom et la réputation des joueurs n'allait en rien influer sur ses choix. Menad a cette spécificité de varier ses composantes tactiques qui dépendent de l'adversaire et des arguments dont il dispose. Plus d'entraînement à huis clos Sous l'ère Jean Paul Rabier, le huis clos à l'entraînement était de mise. Hier, Menad et Zemiti ont décidé de ne plus interdire l'accès au stade aux supporters qui ont le droit de suivre au quotidien l'évolution et le travail de leur équipe. Le huis clos ne sera instauré que dans des cas extrêmes ou avant des matches de haute importance. Faisant vœu d'exemplarité lors du derby malgré la défaite, on peut faire confiance aux Chnaoua pour assister aux entraînements dans un fair-play total.
Il a dit aux joueurs : «Oubliez l'USMA et pensez à l'ASO qu'on doit battre» Après les présentations, Menad s'est réuni avec ses joueurs au centre du terrain. Et c'est avec un discours lourd de sens que Menad s'est adressé à ses troupes. «Il faut oublier le match face à l'USMA. Je sais que vous êtes très frustrés, mais il reste beaucoup de matchs à jouer. Il faut se concentrer sur le suivant contre Chlef qu'il faudra gagner à tout prix. On doit tourner la page et se projeter vers l'avenir. A nous tous de faire en sorte qu'il soit radieux et positif», s'est-il adressé aux joueurs qui ont été très réceptifs à son message. ------------------------------------------------------ 11 ans après, Aït Mouhoub retrouve la famille mouloudéenne La direction du Mouloudia semble s'inspirer des grands clubs d'Europe, en faisant appel aux services de ses anciennes gloires qui ont forgé l'histoire du club. Ainsi, après Kamel Kadri, Ali Benchikh et Tarek Lazizi qui œuvrent tous au niveau de la formation, le Doyen vient de recruter Mohamed Aït Mouhoub. Vainqueur de la Coupe d'Afrique en 1976, Aït Mouhoub a exercé pour la dernière fois au MCA en 2001. Hier, l'ancien portier faisait son retour au club, onze ans après, avec l'ambition de mettre son expérience et son vécu au service du Mouloudia. Aït Mouhoub en tenue de ville Fraîchement nommé, Aït Mouhoub était présent hier en tenue de ville. Il s'est adressé aux responsables du club et au staff technique avant de rebrousser chemin. Le technicien prendra aujourd'hui ses nouvelles fonctions. -------------------------------------------------------------- Ouali et Mobitang absents Claude Mobitang blessé au genou était fort logiquement absent lors de la reprise. Par contre, l'absence de Billel Ouali était plus énigmatique. L'ex-joueur du Paradou à dû s'absenter pour des raisons personnelles. Chaouchi est arrivé au moment du discours de Menad Fawzi Chaouchi est arrivé à la séance d'entraînement alors que Djamel Menad tenait un discours à ses joueurs pour leur expliquer sa vision des choses. Le gardien international est arrivé légèrement en retard à cause de la circulation. Contrairement à Rabier ou Liewig, Menad n'a fait aucune remontrance à son joueur. Hachoud légèrement en retard Abderrahmane Hachoud, quant à lui, est arrivé un peu en retard, ce qui lui a valu de ne pas assister au discours du nouveau coach. Hachoud s'est excusé, prétextant la circulation qui est très dense au niveau de Ben Aknoun avant de se fondre dans le groupe. Ghrib présente Menad aux joueurs Omar Ghrib était présent à la première séance de Menad. C'est d'ailleurs lui qui a présenté le coach aux joueurs avant que celui-ci ne fasse son discours. Rafik Hadj Ahmed était lui aussi présent à cette séance de travail marquée du sceau du renouveau. Une trentaine de fans présents Pour la première de Menad, il y avait une trentaine de supporters présents à l'annexe du 5-Juillet. C'est la première fois qu'ils assistent à un entraînement de leur équipe dans la mesure où le huis clos était de rigueur sous l'ère Rabier. ----------------------------------------------- Kaci Saïd : «Liewig est un usurpateur incapable de diriger une équipe» Troquant son maillot d'entraîneur contre une carrière d'animateur d'émission sportive, Kamel Kaci Saïd a été outré par la dernière sortie médiatique de Patrick Liewig qui s'est attaqué indirectement à son adjoint en le traitant d'ignorant, essayant de lui nuire par tous les moyens. «Moi, j'ai totalement oublié Liewig, mais, apparemment, ce n'est pas son cas. Il m'a traité d'ignorant en me reprochant de l'avoir critiqué pour son 4-4-2 copié sur le programme de Lorient entraîné alors par Gourcuff. Je lui dis que c'est lui l'usurpateur qui n'a aucune référence que ce soit comme joueur ou comme entraîneur. Si l'équipe a montré des lacunes sur le plan physique, c'est bien à cause de Liewig car il a ralenti l'équipe dans sa progression. Je l'avais souligné haut et fort mais personne ne voulait m'écouter. Et c'est pour cela que j'avais décidé de démissionner car à aucun moment je n'ai été limogé comme il a été mentionné ces derniers jours dans les médias. Je ne pouvais pas continuer à bosser avec quelqu'un qui allait mener l'équipe droit dans le mur. Un homme qui prétend être un entraîneur alors qu'il plagiait le travail de Gourcuff et, en plus, le programme de 2005.» «Avec lui, le MCA aurait perdu tous ses matches» Poursuivant son analyse, l'ex-international nous dira avec sa franchise habituelle : «Je tiens aussi à préciser qu'avec Liewig, je suis persuadé que le Mouloudia aurait perdu tous ses matches car aucun travail n'a été fait sur le plan physique depuis sa nomination au club. Et c'est pour cela que Liewig n'a cessé d'exiger la présence d'un préparateur physique afin de cacher son incapacité à gérer l'équipe. Il faut savoir qu'un entraîneur qui n'a aucune notion dans la préparation physique et qui ne sait pas préparer une équipe, n'a rien à voir avec ce métier. Il parle de Ginés, mais il oublie que c'est moi qui ai fait le gros du travail en Pologne. Ginés n'a fait que constater le bon travail à travers les tests physiques qui ont été très concluants.» «Avec Menad, le Mouloudia prendra une autre dimension» Kaci Saïd ne pouvait conclure sans évoquer Menad qu'il estime être l'homme de la situation. «Je le dis et je le répète, le Mouloudia possède une très bonne équipe avec des joueurs de talent. Il suffit de trouver la bonne personne pour tirer le meilleur de ce groupe. Je pense sincèrement que Menad est l'homme de la situation. Avec lui, le Mouloudia aura une tout autre dimension. Je lui souhaite à cette occasion bonne chance. Menad, Zemiti et Sayeh prouveront, grâce aux résultats qu'ils vont sûrement enregistrer, que les techniciens locaux n'ont rien à envier aux entraîneurs étrangers», dira Kaci Saïd qui semblait très remonté contre Liewig.