Bezaz, le vrai maestro Roger Lemerre, l'entraîneur clubiste qui appréhendait ce rendez-vous, eu égard à un effectif des plus remaniés, n'a pas caché sa satisfaction enfin de rencontre : «Présenter un effectif de quinze joueurs seulement avec une dominante défensive n'est pas la meilleure solution de contrer un leader en possession de la totalité de ses moyens. J'ai dû de ce fait composer avec les éléments les plus aptes. Ces derniers ont fait vraiment ce qu'il fallait, et j'ai découvert que certains avaient les moyens d'aller chercher cette place de titulaire. Le nul réalisé dans pareilles conditions est acceptable, car notre adversaire qui possède un coach de qualité nous a beaucoup gênés dans notre façon de faire. Ce fut une bataille tactique devant un groupe qui pratiquait un 4-4-2, très fluide et bien huilé. Ma reconnaissance à ce merveilleux public qui a su trouver les moyens de porter ses joueurs dans la difficulté. Ceci est exceptionnel et encourageant pour la suite de notre parcours.» Boulhabib s'emporte envers l'arbitre Comme d'habitude, le dirigeant Boulhabib avait pris place dans la tribune officielle pour suivre les débats. Mais au fil du match et surtout des erreurs d'appréciation de l'arbitre Halalchi, le dirigeant clubiste a perdu de son calme habituel pour manifester un mécontentement criard. C'est aux journalistes présents qu'il s'adressa, en leur demandant de se prononcer sur pareil arbitrage. Les premiers à être visés furent ceux de la télévision qui ont travaillé au niveau de la tribune officielle justement. Hemani écarté juste avant le match Lemerre ne badine pas avec la discipline même en prenant des risques évidents. Lors de la réunion technique d'avant-match et après avoir donné la composition du onze rentrant, l'attaquant Hemani s'est montré peu concentré et concerné par les explications du coach. Il avait pris son phone et semblait ne point être concerné par les propos de Lemerre, ce qui n'a pas été du goût de l'entraîneur lequel l'avait prié de quitte la salle de réunion. Le coach, lui-même, avait évoqué l'opportunité de l'utiliser comme joker dans le match et ce, lors de sa conférence de presse. Le geste de l'attaquant clubiste a peut-être privé ses coéquipiers d'un apport certain, et de tels actes restent des plus pénalisants pour le groupe. A méditer sur ce genre de réactions à ce niveau, n'est-ce pas ? ----------------- Halalchi a-t-il manqué de courage ? L'arbitrage de Halalchi a été fortement décrié par les Constantinois, durant la quasi-totalité de la première période de jeu. Le penalty non sifflé et surtout le carton jaune de Zafour furent la goutte qui a fait déborder le vase. Cela a mis tout le monde dans un état d'extrême mécontentement. Ni Lemerre et encore moins Boulhabib n'ont pu cacher leur colère à l'adresse d'un referee qui a habitué à beaucoup mieux. Le geste de Zafour sur Bezaz était tellement limpide, que l'homme en noir ne saurait trouver explication nécessaire. Bezaz, le vrai maestro Une fois de plus, l'attaquant Bezaz aurait brillé de mille feux face à cette défense béjaouie qui pourtant avait bien des arguments. En tout état de cause, l'enfant de Grarem a réussi tout ce qu'il voulait sur son flanc droit. Débordement, conduite de balle parfaite, accélération, dribles et transmission du cuir à ses coéquipiers furent les prouesses d'un élément au top de sa forme. Approché en fin de rencontre, il resta des plus lucides pour déclarer : «La production de tel ou tel joueur passe au second plan, car nous voulions prendre les trois points. C'est vrai que mes coéquipiers ont réussi une production héroïque, car on avait trop d'absences de joueurs spécialisés dans des postes précis. Mais le groupe présent sur le terrain n'a pas lésiné sur les efforts, et nous avions l'opportunité de tuer le match en de multiples occasions. De plus, jouer une équipe équilibrée comme Béjaïa n'est pas une mince affaire. D'où la satisfaction de ne pas avoir perdu. C'est dommage, car en première mi-temps on avait les moyens de marquer et de mettre ainsi une pression supplémentaire sur notre vis-à-vis. Notre mérite fut celui d'avoir eu les ressources nécessaires à revenir à deux reprises au score, ce n'est pas aisé croyez-moi. Nos supporters sont à féliciter, car sans eux et sans ce soutien indéfectible on aurait, peut-être, baissé les bras dans ce rendez-vous qui a tenu toutes ses promesses.» --------------------- Behloul bien accueilli à Hamlaoui L'ex-milieu du terrain clubiste, Behloul, a été bien accueilli par les milliers de Sanafir qui l'ont applaudi dès son entrée sur le terrain. En professionnel averti, c'est lui qui allait ouvrir le score pour sa nouvelle formation. En fin de rencontre, il avait la mine assez étirée et l'on sait le pourquoi de la chose. Y aurait eu quelque chose dans le tunnel menant vers les vestiaires ? Seuls les présents sur place pourraient se prononcer sur le sujet. Encore un blessé ! Le staff médical clubiste mérite fortement son salaire, avec les efforts qu'il entreprend depuis l'entame du championnat. Aux blessés Mansouri, Gil N'gomo, Benhadj, Naït Yahia, vient s'ajouter le défenseur central Djilali qui a quitté ses coéquipiers dans le dernier quart d'heure de ce rendez-vous. Touché à la cheville, le courageux Djilali avait tout fait pour garder son poste mais Lemerre ne voulait pas prendre de risques supplémentaires et a procédé à son remplacement par Messaoudi. C'est la première participation de cet élément depuis l'entame du championnat. Standing ovation pour les joueurs Les supporters savaient parfaitement que leur effectif était des plus amoindris dans ce rendez-vous. C'est la raison pour laquelle ils réservèrent une standing ovation à ces derniers au coup de sifflet final de l'arbitre Halalchi. Une réaction qui a fortement plu aux joueurs, lesquels venaient pourtant de rater deux précieux points à domicile. Les supporters voulaient remercier leurs composantes pour les efforts, la volonté et l'abnégation manifestés dans ce match. Connaisseurs à plus d'un titre ces Sanafir.