C'est aussi la qualification du public A la fin de la rencontre, Adlène Guedioura s'est présenté en conférence de presse et a répondu aux questions des journalistes concernant cette qualification à la CAN acquise haut la main. Nommé capitaine lors de cette partie, en l'absence de Bougherra et Lacen, le milieu de terrain de Nottingham Forest a précisé que le brassard ne lui a pas mis de pression particulière. «Non, être capitaine ne m'a pas mis de pression particulière. Vous savez, le capitanat revient à tout le groupe. Ça n'appartient pas uniquement à un joueur précis. Tout le monde gère à sa manière et guide l'équipe vers la victoire.» «Je rends hommage au public qui s'est retenu de répondre aux provocations des Libyens» «Le public a été magnifique ce soir, comme d'habitude, je dirais. Nous, les joueurs, avons essayé de respecter les consignes du coach, car on savait que les Libyens allaient être agressifs et tenter de nous provoquer. Je salue évidemment le public qui s'est retenu de ne pas répondre aux provocations des Libyens et je leur dédie cette belle qualification.» «On forme un groupe complémentaire» Aligné aux côtés de Khaled Lemmouchia, Guedioura a estimé que son entente s'est bien passée avec le sociétaire du Club Africain, tout en assurant que c'est le groupe qui demeure le plus important, malgré les absences. «Evidemment, c'est toujours ennuyeux quand il manque des joueurs cadres. Toutefois, et comme je l'ai toujours déclaré, on forme tous ensemble un groupe complémentaire, que ce soit avec Lacen ou Lemmouchia avec qui j'ai joué pour la première fois. L'essentiel est de gagner les matchs. Après, on peut toujours progresser.» ------------------------------------ C'est aussi la qualification du public Pour le match face à la Libye, les supporters algériens se sont tous mobilisés pour soutenir l'équipe algérienne afin de passer l'écueil libyen. Mais avant tout, c'était aussi un match piège pour eux car, en face, il y avait une équipe qui misait beaucoup sur la provocation et voulait coûte que coûte provoquer le public algérien pour créer un climat malsain et pousser l'arbitre à interrompre la rencontre et, du coup, remporter le match sur tapis vert du moment qu'ils étaient incapables de le faire face aux Verts. Donc, la plus grande préoccupation du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et des autorités algériennes était de sensibiliser le public et essayer de maîtriser comme il se doit la situation le jour du match. Et au vu de ce qui s'est passé, notamment à l'heure de jeu, où Mohamed Esnani avait demandé à ses coéquipiers de quitter le terrain à la suite des chants des supporters algériens, la situation n'a pas débordé à la grande surprise des joueurs libyens qui ont mis en œuvre cette pièce de cinéma sur la pelouse de Tchaker dans le but de provoquer la colère des supporters dans les gradins. Les supporters ont fait preuve de vigilance et de responsabilité Ce qu'il faut dire c'est qu'à chaque fois qu'une campagne de sensibilisation commence, les supporters se montrent compréhensifs. L'on se souvient que pendant la campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2010, les responsables de la FAF n'avaient pas cessé de demander aux supporters de ne pas utiliser les fumigènes de crainte que la FIFA ne sanctionne l'EN. Cette fois-ci, c'était la même chose sauf qu'il y avait les Libyens provocateurs comme cible qu'il ne fallait pas répondre à leurs actes, sinon l'Algérie aurait été disqualifiée. Les inconditionnels ont finalement saisi le message comme il se doit, ils n'ont pas répondu à la provocation. Autrement dit, ils ont fait preuve de vigilance et de beaucoup de responsabilité. Pas d'ancien drapeau libyen, pas de banderole pro-Kadhafi, que veulent de plus les Libyens ? Si, à leur entrée sur le terrain, les Libyens ont été sifflés, cela ne veut pas dire que le public a été hostile à leur égard car tous les adversaires de l'Algérie ont été sifflés de cette manière. De plus, les Libyens devraient remercier les Algériens pour l'accueil royal qu'ils ont reçu à Alger et même pendant le match. Ni ancien drapeau libyen, ni banderole pro-Kadhafi, ni autre chose qui pouvait provoquer les Libyens. L'on se demande alors avec ce qui s'est passé juste après le match à la chancellerie d'Algérie à Tripoli, ce que voulaient de plus les Libyens ! En tout cas, bravo aux supporters algériens qui ont été à la hauteur.