Hachoud : «Mettre fin, demain, à l'invincibilité du CSC sera notre cadeau de l'Aïd aux Chnaoua» Babouche : «C'est une forte fièvre qui m'a contraint au forfait» Rendu coupable d'un arbitrage scandaleux, les responsables du Mouloudia ont décidé, par le biais du secrétaire du club, de récuser Ghorbal. En effet, cet arbitre inconnu au bataillon a commis l'impair de ne pas siffler un tacle par derrière d'Aksas sur Djallit alors que celui-ci prenait seul le chemin des buts. Une expulsion s'imposait sur la faute du défenseur belouizdadi qui n'a pas même concédé un simple coup franc. Pis encore, Amine Aksas s'est rendu coupable de pas moins de cinq fautes graves, mais celui-ci a terminé la partie sans écoper du moindre carton. Et pour couronner le tout, dans les dernières minutes, Djallit dans ses œuvres se fera déséquilibrer violemment dans la surface de réparation par Abdat mais l'arbitre est resté de marbre, estimant qu'il n'y avait pas lieu de signaler un penalty que tout le monde a vu sauf lui. A l'issue du match, dirigeants, staff technique et supporters ont tous pointé un doigt accusateur à l'endroit de Ghorbal, qui a tout fait pour permettre au Chabab d'accrocher le point du match nul. Ghrib : «Cet arbitre inconnu au bataillon ne dirigera plus un match du Mouloudia» Dépité par les décisions et les choix de Ghorbal, lors du match derby, le coordinateur de section, Omar Ghrib, n'a pas mâché ses mots pour exprimer sa colère envers lui qui aurait tout fait pour priver le Mouloudia d'une victoire certaine. «Je suis abasourdi par cet arbitre Ghorbal qui nous a privé d'une victoire en faisant exprès de ne pas sifflet un penalty que tout le monde a vu. Cet arbitre qui est inconnu au bataillon ne dirigera plus un match du Mouloudia. Nous allons le récuser, car il n'a ni le niveau ni la carrure ni les compétences pour gérer ce type de match. Il devrait faire ses classes dans les divisions inférieures avant de s'attaquer au championnat professionnel. » «Pas question que le scénario face au CRB puisse se répéter demain» Concernant le prochain rendez-vous qui se reproche à pas de géant, Ghrib a exigé la désignation d'un arbitre d'expérience. «Il est hors de question qu'on nous refasse le coup en nous désignant un arbitre novice. On exige la nomination d'un arbitre d'expérience pour un match aussi important. Il est hors de question que le scénario face au CRB se répète demain», nous dira avec fermeté l'homme fort du Mouloudia. Hachoud : «Mettre fin, demain, à l'invincibilité du CSC sera notre cadeau de l'Aïd aux Chnaoua» Aligné face au CRB au poste de latéral droit, Abderrahmane Hachoud se dit déçu du résultat final mais promet aux Chnaoua une revanche face au CSC, qui concédera sa première défaite de la saison au stade du 5-Juillet. Vous devez être envahi par ce sentiment de déception après le match nul concédé face au CRB. C'est sûr que nous sommes très déçus, car nous méritions de gagner ce match au vu des occasions qu'on s'est offertes. Nous avions la maîtrise du jeu, surtout en première mi-temps. Malheureusement, on n'a pas réussi à trouver la faille. Justement, c'est dû à quoi ce manque de réalisme devant ? A beaucoup de choses. Nous avons pêché dans le dernier geste. On était moins lucides dans la surface de vérité. Mais il faut aussi reconnaître que l'arbitre de la rencontre y est pour quelque chose. Voulez-vous être plus explicite ? Tout le monde a pu voir, sur le petit écran ou dans le stade, les deux fautes grossières contre Djallit qui n'ont pas été sifflées par l'arbitre. Il y avait un penalty indiscutable qui aurait pu changer la donne et faire basculer le match en notre faveur. Cela n'a pas été le cas, malheureusement. Vous avez évolué sur le couloir droit qui est votre poste de prédilection... Il n'y a pas de souci que je joue à droite ou bien au milieu de terrain, et j'essaye de donner le meilleur de moi-même. Et au fil des matches, je vais encore monter en régime. N'avez-vous pas le sentiment d'avoir déçu, une nouvelle fois, les Chnaoua qui ont joué leur rôle de douzième homme ? Nos supporters sont des connaisseurs qui ont vu l'arbitrage scandaleux de Ghorbal qui a tout fait pour nous priver de la victoire. Je tiens à rendre un vibrant hommage à nos fans qui ont été formidables. Ils nous ont soutenus de la première à la dernière seconde. Vous allez affronter, demain, le CSC invaincu en championnat avec l'obligation de gagner, surtout que vous allez évoluer chez vous dans votre jardin. On sait que ça va être un autre match tout aussi difficile. Ce sera une véritable bataille tactique face à un adversaire qui n'a pas encore goûté à la défaite. Il faudra qu'on soit au top pour nous imposer. D'ailleurs, on n'a pas le choix, et nous devons tout faire pour infliger la première défaite du CSC. L'invincibilité des Constantinois doit prendre fin au 5-Juillet. A nous de nous donner les moyens pour y arriver. Une victoire face au CSC serait notre cadeau de l'Aïd El Kebir aux Chnaoua qui, j'espère, seront encore nombreux pour nous encourager demain. Le jour de la révolte a sonné pour Sayeh Deuxième meilleur buteur de l'équipe, la saison passée avec dix réalisations, Réda Sayeh a de fortes chances de se retrouver dans le onze de départ ou bien comme joker face au CSC. Une occasion inouïe pour l'ex-attaquant de Mekhadma pour se faire une place au soleil, lui qui avait été l'auteur de deux buts face aux Chabab de Constantine au stade de Bologhine la saison dernière. «Je suis prêt à refaire au CSC le coup de la saison passée» Si personne n'a oublié le match très controversé face au CSC, avec une égalisation dans le temps additionnel qui avait, alors, soulevé la colère du public de Bologhine, on a tendance à omettre la performance de Réda Sayeh. Ce soir du 31 janvier 2011, le baroudeur mouloudéen fut l'auteur d'un doublé face au CSC qui, malheureusement, n'a pas suffi au bonheur des Mouloudéens accrochés dans les ultimes secondes de la partie. «Je suis prêt à refaire au CSC le coup de la saison dernière si, bien sûr, on me fait confiance. Je n'ai qu'une seule envie : rejouer et redonner du plaisir à nos supporters. En d'autres termes, je saurais me montrer à la hauteur de l'événement, car ce sera un match très compliqué face à une équipe qui n'a pas encore perdu la moindre rencontre depuis le début de la saison. » Babouche : «C'est une forte fièvre qui m'a contraint au forfait» Relégué au dernier moment sur le banc de touche, Réda Babouche était très triste de manquer, contre toute attente, le derby algérois. Au moment de quitter le vestiaire du stade olympique, le capitaine mouloudéen nous a livré ses impressions et la frustration d'avoir été contraint de faire l'impasse sur ce rendez-vous tant désiré. «Je suis déçu d'avoir manqué ce match. C'était très pénible et difficile de suivre la partie sur le banc. On a le sentiment d'être impuissant face aux événements. Malheureusement, c'est une très forte fièvre qui m'a contraint à déclarer forfait. J'étais dans l'incapacité de jouer. Je suis actuellement sous antibiotique mais je serai d'attaque pour le match de ce mardi face au CSC. » Hier, repos pour les cadres Après un match aussi intense, Menad n'avait d'autre choix que d'octroyer une journée de repos aux titulaires. Ainsi hier, Besseghier et consorts ont eu droit à une petite parenthèse, question de se ressourcer avant de s'attaquer au CSC dans une affiche qui sera tout aussi compliquée. Les remplaçants à Bouchaoui Et pour rester bien en jambe, les remplaçants et ceux qui n'ont pas été retenus pour le derby, se sont rendus, hier matin, à la forêt de Bouchaoui pour une session de travail. C'est le préparateur physique de l'équipe, Réda Sayeh, qui a eu pour charge de diriger la séance d'entraînement. Pourquoi les Chnaoua ne se rendent-ils pas en masse au stade ? C'est la question qui demeure toujours posée. Pourquoi les supporters du Mouloudia ne se rendent-ils plus au stade en grand nombre ? Il est vraiment difficile de trouver une réponse, tellement ce sujet est très compliqué et vaste en même temps. La réalité est dure à avaler. Le constat est fait ! Le Mouloudia a perdu de sa grandeur, mais aussi de ses supporters. Hormis le match de l'USMA où les supporters se sont déplacés en masse, face à la JS Saoura ou à l'USM Bel- Abbès, les supporters du Mouloudia d'Alger ont brillé par leur absence. Si, face à Saoura, ils étaient environ 10 000 ou un peu plus, face à l'USMBA, ils n'avaient pas dépassé les 6 000. Un chiffre vraiment, étonnant, et pourtant, le match précédent a été une satisfaction pour les Mouloudéens qui avaient réussi à stopper le leader béjaoui chez lui. Pour le derby face au CRB, on s'attendait à une affluence nombreuse pour ne pas dire record, mais c'est le contraire qui s'est produit. Ce derby s'est joué devant 15 000 spectateurs ou un peu plus. C'était la grosse surprise. Et pourtant, les résultats se sont améliorés ! Pourtant, en ce début de saison, personne ne peut dire que le Mouloudia est dans une mauvaise situation. Les résultats sont quand même satisfaisants, bien que le club avait les moyens de réaliser mieux. Avec trois victoires, trois nuls et une défaite, le Mouloudia pointe à quatre points seulement du leader, l'USM El- Harrach. Par rapport à la saison écoulée, la comparaison n'a même pas lieu d'être faite, mais le plus intrigant, c'est l'absence des supporters mouloudéens, qui, apparemment, boudent leur équipe. En 2002, face au CRB, 60 000 chenouis dans les gradins alors que le Mouloudia était bon dernier Si l'on compare le derby de samedi à celui de 2002, on notera une très grande différence. C'est là où on est carrément incapable de connaître les véritables raisons du boycott des chanoua. Sauf, une étude pourrait faire connaître les raisons de ce boycott. En 2002, le Mouloudia pointait à la dernière place avec trois points seulement après six journées, et en plus de cela, les luttes internes étaient plus qu'actuellement, puisqu'il s'agit de l'année transitoire du passage du club de Sonatrach à l'association El Mouloudia. Par la suite, un changement d'entraîneur est intervenu dix jours avant le match. A voir toutes ces données, on peut dire qu'il pouvait y avoir au maximum 20 000 supporters dans les gradins, dont la majorité bélouizdadis, puisque le Chabab se portait bien. Mais, à la grande surprise et lors de cette soirée ramadhanesque, les inconditionnels des Vert et Rouge avaient envahi les gradins du temple olympique. Les joueurs du Mouloudia étaient vraiment émus, et choqués en même temps de voir toute cette assistance record dans les gradins. C'est dire que pour le match de samedi, la question méritait d'être posée pour trouver les raisons de cet exode des Chnaoua. Sans aucun doute, le problème n'est plus technique...
