Je suis sous contrat avec l'ASO Chlef et le président Abdelkrim Medouar est le seul à pouvoir décider si je pars ou si je reste. Encore une fois, Lounès Gaouaoui s'est montré décisif avec la sélection. Il a été l'auteur de deux arrêts décisifs au cours de la première mi-temps du match face à l'Uruguay, ce qui justifie son statut de gardien de but numéro 1. Même le sélectionneur de l'Uruguay a reconnu son mérite. Lorsqu'on sait que même l'ancien sélectionneur Jean-Michel Cavalli continue à lui tresser des éloges, on en conclut que le gardien de but de l'ASO ne laisse pas indifférent. Quel commentaire faites-vous sur les déclarations du sélectionneur de l'Uruguay, Oscar Tabarez qui a estimé que la sélection algérienne doit sa victoire à deux excellents gardiens de but, surtout celui de la première mi-temps ? Cela m'encourage beaucoup et me motive pour travailler encore davantage. Il est vrai, cependant, que je n'aurais pas pu faire face à moi seul à une équipe comme l'Uruguay. Ce sont tous mes coéquipiers qui ont été à la hauteur. Je n'ai donc fait que ma part du travail. Il ne faut pas oublier aussi que notre sélection affiche un très bon niveau ces derniers temps. C'est très honorable et cette victoire face à l'Uruguay nous encourage beaucoup, à quelques semaines du match face à la Zambie. Comment avez-vous trouvé le rendement de Abdelkader Laïfaoui avec qui vous n'aviez pas l'habitude de jouer ? Je pense qu'il a donné le meilleur de lui-même et fourni une belle prestation. Le sélectionneur, qui le connaît très bien, savait très bien que son expérience allait lui permettre de faire un bon match. De mon côté, je n'ai trouvé aucune difficulté à m'entendre avec lui sur le terrain, car je le connais, en l'observant dans le championnat national, et j'étais convaincu qu'il allait bien s'en sortir. Le match Algérie-Zambie se déroulera à Blida. Etes-vous des joueurs qui avaient demandé de retourner à ce stade ? Je crois que la majorité des joueurs étaient favorables à un retour à Blida car, dès la première séance d'entraînement effectuée sur le terrain du stade du 5-Juillet, nous avions bien vu que la qualité du terrain n'était pas telle que nous l'attendions. Le problème n'est pas dans la pelouse en elle-même, mais dans le fait que le terrain n'est pas nivelé. Cela n'a pas plu aux joueurs. Ce qui est bien dans cette affaire, c'est l'intelligence du président de la FAF qui a transmis à la FIFA les noms des deux stades et qui a attendu que le match Algérie-Uruguay se joue pour trancher sur le stade officiel. A présent, c'est à nous de bien nous préparer pour ce match décisif que nous sommes tenus de remporter. Ce match se présente-il sous de bons auspices, après la victoire enregistrée face à l'Uruguay ? Notre sélection a atteint un niveau de performance tel qu'elle doit avoir confiance en ses possibilités et ne craindre aucune équipe. Cependant, nous nous devons de rester humbles et de ne pas nous enflammer, car nous savons d'où nous venons. Il ne faut pas oublier que nous n'avons pas participé à deux phases finales consécutives de Coupe d'Afrique des nations et que nous n'avons assuré notre qualification à aucune compétition jusqu'à maintenant. Donc, il nous faut nous concentrer sur la préparation et ne pas crier victoire trop tôt. Ce n'est pas l'avis du public qui croit beaucoup en cette équipe et pense déjà au Mondial… Cela nous fait plaisir en tant que joueurs et nous rend fiers d'avoir rendu confiance au public. Cependant, nous devons garder les pieds sur tête, même s'il est vrai que nous possédons un bon groupe avec des joueurs qui ont mûri au fil des ans. L'entraîneur de Nîmes Olympique, Jean-Michel Cavalli, a déclaré dans nos colonnes qu'il tenait à vous recruter. Etes-vous intéressé ? La sollicitation de Cavalli m'honore. De même, j'ai été content qu'il ait déclaré qu'il ne s'était pas trompé en me titularisant lorsqu'il était sélectionneur, puisque son successeur m'a gardé comme numéro 1. Lorsque je fais de bons matches, ma première pensée va vers l'entraîneur qui m'a fait confiance. Dieu merci, j'ai été à la hauteur de la confiance de Cavalli et, aujourd'hui, de celle de Saadane. Qu'en est-il de vos contacts avec Nîmes ? Je suis sous contrat avec l'ASO Chlef et le président Abdelkrim Medouar est le seul à pouvoir décider si je pars ou si je reste. Cependant, vous avez certainement discuté de cette question avec Medouar, non ? Oui, mais cela remonte à deux jours avant la date butoir de la période des signatures. Que vous avait-il dit ? Il a été franc avec moi. Il m'a dit que les délais étaient courts pour qu'il puisse trouver un autre gardien de but s'il me laissait partir. Mais vous lui avez proposé Mohamed Benhamou, non ? Effectivement, mais il avait refusé et je respecte sa décision. Cavalli tient toujours à vous recruter. Allez-vous en parler de nouveau avec Medouar ? Non, je ne le ferai pas. Il sait pertinemment que c'est peut-être la dernière opportunité qui se présente à moi pour jouer en professionnel. La décision lui revient. J'espère toujours pouvoir aller à Nîmes avant le 31 août. Si cela ne se réalise pas, ce serait le destin et je resterai à Chlef où je me sens bien et où je compte réaliser une bonne saison. Entretien réalisé par Redouane B.