«Aujourd'hui, il y a des arbitres corrompus même dans les matches télévisés» «Fabbro a encore ma confiance, mais la confiance n'est pas éternelle» «Les entraîneurs locaux ? Il n'y a plus des Khalef et des Khabatou» Mohand Cherif Hannachi ne décolère pas. Depuis la défaite subie mardi passé au stade de Bologhine face à l'USM Alger, il ne cesse d'accuser certains arbitres d'être derrière les mauvais résultats de la JS Kabylie ces dernières semaines, prenant pour exemple M. Zouaoui qui a dirigé USMA-JSK. Dans son intervention hier à l'émission Football Magazine de la Chaîne III, il ne semblait pas s'être calmé. «Aujourd'hui, il y a des arbitres corrompus même dans les matches télévisés» Pour preuve, il a vilipendé les arbitres algériens, du moins ceux qu'ils accusent de marcher pour certains clubs : «En Algérie, nous avons les meilleurs arbitres d'Afrique. Malheureusement, il y en a certains qui sont corrompus. Il y a quelques années, ils n'osaient pas montrer leur partialité lorsque les matches étaient télévisés car tout le monde regardait, mais le plus grave, c'est qu'aujourd'hui, les arbitres sont corrompus même quand les matches sont télévisés. C'était les Marocains qui faisaient ça et voilà que les Algériens s'y mettent à leur tour.» «J'ai appris à reconnaître un arbitre corrompu rien qu'à son comportement» Sans vouloir mettre en cause la bonne foi de l'ensemble du corps arbitral, il accuse certains de faire dans le flagrant délit : «Il y a des arbitres qui commettent des erreurs et l'erreur est humaine. Cependant, ma longue expérience dans le football algérien m'a appris à reconnaître un arbitre corrompu rien qu'à sa façon de se comporter avec les joueurs et de prendre des décisions et je dis qu'il y a des arbitres corrompus. Au lieu de les sanctionner, on préfère sanctionner les présidents de club.» «Fabbro a encore ma confiance, mais la confiance n'est pas éternelle» Encore une, il a montré sa solidarité avec l'entraîneur Enrico Fabbro... mais pas trop : «Nous l'avons recruté parce qu'il a quand même gagné des titres : une Coupe d'Algérie et une Supercoupe. Malheureusement, il n'a pas de chance à la JSK. Je lui maintiens ma confiance, mais la confiance n'est pas éternelle. Il faut tenir compte de la vérité des résultats. En tout cas, si ça continue ainsi, c'est moi qui quitterai la JSK. J'ai perdu confiance. J'ai fait un bon recrutement, j'ai ramené un préparateur physique qui fait du très bon travail, mais les résultats ne suivent pas. J'ai promis le titre pour cette année, mais ça ne marche pas. Je n'ai plus confiance.» «Les entraîneurs locaux ? Il n'y a plus des Khalef et des Khabatou» Questionné sur les motifs qui font qu'il n'a pas recours à un entraîneur local, avec pour exemple Noureddine Saâdi qui était sans club et qui a été engagé récemment par le CA Bizerte, Hannachi s'est montré tranchant : «La majorité des entraîneurs locaux connus sont passés par la JSK et je connais leur niveau et tous leurs défauts. Il n'y a plus des Khalef et des Khabatou. En Algérie, il n'y a que deux ou trois entraîneurs locaux valables. C'est pour cela que j'ai eu recours à un entraîneur étranger, mais ça ne donne pas de résultats.»