A 24 h du Classico, les Mouloudéens affûtent leurs armes Accusé d'être derrière le semi-échec de son équipe, Mustapha Djallit a promis de rectifier le tir lors du Clasico. L'enfant de Béchar évoque aussi son stage avec les Verts et sa non convocation pour le match face à la Bosnie. Comment s'est déroulé ce stage avec l'Equipe nationale ? C'est toujours un honneur de porter les couleurs de son pays. Le fait de retrouver l'équipe m'incite à redoubler d'effort pour être convoqué une nouvelle fois. Vous devez être un peu déçu de ne pas avoir été retenu pour le match des Verts face à la Bosnie ? Qui n'aimerait pas jouer un match avec l'Equipe nationale ? Mais je respecte les choix du sélectionneur. Je vais intensifier mon travail pour revenir plus fort et gagner la confiance d'Halilhodzic. Vous sembliez remis de cette frustration née de vos ratages face au MCO ? C'est vrai que j'avais bien du mal à retrouver le sommeil, car j'étais très frustré de ne pas avoir marqué ce troisième but. Je me suis senti coupable de ce semi-échec que je considère comme une défaite. Mais grâce à Hachoud qui est avec moi en Equipe nationale, j'ai pu surmonter ces moments difficiles. Même mes camarades du Mouloudia m'ont soutenu. Vous semblez avoir déjà l'esprit tourné vers ce rendez-vous face à la JSK qui tient tout le monde en haleine... Bien sûr que nous sommes tous concentrés sur ce rendez-vous. Nous savons que ça va être très difficile face à une équipe de la JSK qui veut renouer avec le succès sur son propre terrain et devant son public. C'est pour cela qu'on doit être très vigilants et concentrés de la première à la dernière minute de la partie. Qu'avez-vous à dire aux Chnaoua qui comptent se déplacer une nouvelle fois en très grand nombre à Tizi Ouzou ? Cette fois-ci, je ne vais pas leur promettre de marquer, mais on fera tout pour revenir de Tizi avec un bon résultat. On doit rendre le sourire aux Chnaoua. Peu importe celui qui marque, le plus important sera de gagner ce match ou contraindre notre adversaire au partage des points. --------------------------------------- A 24 h du Classico, les Mouloudéens affûtent leurs armes Contrairement à la veille où les joueurs du Mouloudia se sont entraînés au stade de Baba H'ssen en présence d'un grand nombre de supporters, hier matin, les gars du Doyen ont retrouvé le stade de l'ISTS doté d'une pelouse en synthétique de 5e génération. Pour cette avant-dernière cession, Djamel Menad et Farid Zemiti affûtent leur armes avant de croiser le fer avec les Canaris. Et c'est sous une matinée ensoleillée que Chaouchi et consorts ont bossé sous l'œil très attentif de Menad qui veut profiter de chaque instant pour bien ficeler la tactique avec laquelle il compte contrer le club kabyle. Très excité à l'idée d'affronter son ancien club, Menad n'a rien voulu laisser au hasard. Toutefois, pour éviter une saturation, le staff technique a mis l'accent sur la récupération avec des exercices très allégés. Et pour décompresser, les joueurs ont eu droit au tennis-ballon, question de se dégourdir les jambes. Concernant la tactique de jeu, Menad affinera ce matin son plan d'attaque, avant de croiser le fer avec son ancien club. --------------------------------------- Une trentaine de fans à l'entraînement Absents ces derniers jours à l'entraînement, hier ils étaient près d'une trentaine à avoir investi les lieux de travail des joueurs. Après les photos souvenirs, les supporters ont demandé à leurs idoles de revenir de Tizi Ouzou avec un bon résultat. Chaouchi et les siens ont promis de tout faire pour réussir un coup d'éclat à Tizi. ------------------------------------- Ghrib et Hannachi œuvrent pour dépassionner les débats Sachant que le match de demain se jouera sous haute tension, en raison des enjeux et des primes qui ont été promises, les deux responsables du club, Ghrib et Hannachi, ont décidé d'œuvrer ensemble pour dépassionner les débats. En contact permanent, les deux dirigeants, qui entretiennent de très bons rapports, veulent tout mettre en oeuvre pour que ce Clasico soit une fête loin des déclarations incendiaires et incitatrices à la violence. ------------------------------------- Sonatrach fait augmenter la prime à 20 millions en cas de victoire Alors que la prime qui a été promise par la direction du Doyen était de 14 millions de centimes en cas de succès de Babouche et les seins demain en terres kabyles, la firme pétrolière Sonatrach a fait grimper les enchères en rajoutant une différence de 60 000 dinars, question de motiver davantage les joueurs du Doyen. Ainsi, les hommes de Menad pourront toucher chacun 20 millions de centimes, en cas de victoire face à la JSK. Il faudra mettre fin à 16 ans de disette au stade du 1er-Novembre pour espérer rafler la mise. --------------------------------------- Depuis 1996, Benali reste le dernier bourreau des Canaris à Tizi Ouzou «Quand Benali est en méforme, c'est tout le Mouloudia qui est paralysé.» Cette phrase a été tellement reprise par les Vert et Rouge qu'elle était devenue l'expression consacrée au Doyen durant les années quatre-vingt-dix. Leader charismatique d'un Mouloudia à la recherche de son lustre d'antan, ironie du sort, Mami, comme on le surnommait, reste à ce jour le dernier bourreau de la JSK à Tizi Ouzou. En effet, lors de la saison 1995-1996, le Mouloudia s'était déplacé, pour le compte de la 22e journée, au stade du 1er-Novembre avec l'obligation de faire un bon résultat pour s'éloigner de la zone de relégation. Alors que personne ne donnait cher de cette équipe version Ali Bencheikh, les Algérois ont su surprendre tout le monde en s'imposant en terres kabyles par la plus petite des marges. Le héros avait pour nom Ameur Benali, auteur d'une très belle reprise en pleine lucarne du portier de la JSK. Depuis ce jour historique, le Mouloudia n'a plus décroché la moindre victoire au stade du 1er-Novembre qui est redevenu une muraille infranchissable pour le Doyen. «A notre époque, il était presque impossible de gagner à Tizi» Ayant embrassé il y a quelque temps la carrière d'entraîneur, Ameur Benali est actuellement adjoint de Kamel Achouri à M'sila, avec l'ambition de jouer l'accession. Le meneur de jeu de charme du Mouloudia a accepté de nous livrer ses impressions sur ce Clasico qui reste indécis, ce qui n'était pas le cas dans les années 90. «Certes, tout le monde est tenu en haleine avec ce Clasico qui se profile à l'horizon, mais il faut savoir que les choses ont beaucoup changé depuis notre époque où il était presque impossible de gagner à Tizi Ouzou. D'une part, il y avait une très forte pression et un grand engouement populaire, d'autre part, il y avait une très grande équipe de la JSK qui était intraitable chez elle devant son public. Ce qui rendait notre mission très compliquée.» «En 1996, on devait absolument gagner pour s'éloigner de la zone rouge» Nostalgique des années quatre-vingt-dix, Benali, qu'on surnommait aussi Del Piero, se rappelle parfaitement de ce match remporté en 1996, comme si c'était hier. Il est revenu avec grand plaisir sur cette victoire historique, qui reste la référence en la matière pour les Algérois. «Je me souviens parfaitement de ce match qu'on devait absolument gagner pour s'éloigner de la zone rouge. J'avais hérité d'un long ballon de la défense que j'ai repris de façon instantanée d'une reprise qui a été contrée par un défenseur, avant de prendre le chemin des filets. Cette victoire nous avait sauvés de la relégation.» «Les joueurs doivent savoir que le stade du 1er-Novembre n'est plus cette muraille infranchissable» A propos de la rencontre de ce samedi, Benali, avec son œil avisé, lancera un message fort à l'endroit des joueurs du MCA. «Le football a beaucoup changé. Désormais, on peut gagner hors de ses bases, ce qui n'était pas le cas avant. Les joueurs du Mouloudia doivent savoir que le stade du 1er-Novembre n'est plus cette muraille infranchissable. La preuve, le CRB a gagné à Tizi Ouzou. Une équipe qui pratique un beau football a toutes les chances de réussir un bon résultat. Il faut croire en son potentiel et se battre avec les tripes, car ce type de match se joue souvent sur un tout petit détail.» «Je pronostique un match nul» Voulant connaître son pronostic, il dira : «La JSK revient en force après une victoire obtenue à Constantine face au CSC, et le Mouloudia monte en régime grâce à Menad qui a su redonner des couleurs à l'équipe. Personnellement, je pronostique un match nul entre les deux équipes.» «J'espère que Djallit terminera meilleur buteur du championnat» Et pour conclure, Benali a un eu des mots pour Mustapha Djallit qui a été la cible privilégiée des Chnaoua ces derniers jours. «J'aimerais bien que Djallit marque face à la JSK. Et j'espère sincèrement qu'il puisse terminer meilleur buteur du championnat, car il a le potentiel et les qualités pour y arriver.» Voilà des propos venant d'un joueur charismatique qui ne pourront que booster Djallit qui aura connu une semaine très difficile.
