«Je reviendrai en attendant le mercato» Après avoir fait couler beaucoup d'encre, l'affaire Aïssa Sirat connaîtra son dénouement au cours de cette semaine, si l'on croit le joueur. En effet, ce dernier nous a indiqué qu'il a été contacté avant-hier par le président Elimam qui lui a annoncé la nouvelle. C'est avant le déplacement à Tizi-Ouzou que l'ex-Asémiste passera en conseil de discipline. Suite à quoi, il devrait reprendre le chemin des entraînements. Une affaire qui n'a que trop duré, alors qu'elle pouvait être réglée bien avant, et par l'entraîneur et par la direction du club. A rappeler que la genèse de l'histoire a commencé juste après le retour de l'équipe du Maroc lorsque Sirat s'est absenté deux jours durant aux entraînements, avant de rallier Maghnia. Ce que l'entraîneur Mansour Hadj n'avait pas admis. Pourtant, le joueur criait sur tous les toits qu'il était malade et qu'il avait en sa possession un certificat médical prouvant sa bonne foi. Mais voulant instaurer une discipline de fer, l'entraîneur n'a rien voulu entendre, exigeant du joueur une lettre d'excuses pour qu'il puisse reprendre le chemin des entraînements. Suite à quoi, le joueur a repris avec le groupe. Mais lors de la mise au vert qui a précédé le premier match du championnat face au CRB, Sirat est arrivé en retard d'une heure et demie. C'est ainsi que l'entraîneur l'a chassé du lieu de regroupement. A ce moment-là, tout le monde avait cru que le renvoi de Sirat était définitif, mais voilà que le Palestinien nous a déclaré que «le but de cette sanction était éducative, sans plus». C'est ainsi que le latéral gauche sera traduit devant le conseil de discipline cette semaine et devrait par la suite reprendre le chemin des entraînements avec ses coéquipiers. Dans le fief oranais, on estime qu'on a fait dans le deux poids deux mesures. Selon eux, certes, Sirat a fauté, mais il n'était pas le seul et sa faute n'était pas aussi grave que cela. Il a fallu qu'il s'absente deux séances et arrive en retard à une mise au vert pour que son cas soit placé en haut de l'affiche, alors que ces derniers temps, il y a eu des «histoires» dont l'entraîneur n'a pas fait cas. Si on veut faire régner la sérénité au sein de son groupe, il faut que tout le monde soit traité de la même manière. L. B. «Je reviendrai en attendant le mercato» La situation qu'a vécue l'enfant de Saint-Antoine en ce début de saison l'a touché au plus haut point, car au moment où il comptait émerger, voilà que ses relations avec l'entraîneur sont venues tout remettre en cause.
Alors Aïssa, comment ça se passe pour vous ? Que voulez-vous que je vous dise, ce n'est pas la joie. Quand vous êtes privé d'entraînements et de jeu, vous ne pouvez pas être bien dans votre tête, à tel point que j'avais le moral à zéro et je ne décrochais même pas au téléphone. Y a-t-il du nouveau ? Oui, le président Elimam m'a contacté pour me dire que j'allais passer en conseil de discipline, en attendant de reprendre par la suite le chemin des entraînements avec le groupe. Cela devrait vous réjouir quand même ? Quelque part, oui, car le fait de rester inactif vous sape le moral. Vous savez, le repos forcé est l'ennemi numéro un des footballeurs. Avec mon retour aux entraînements, cela ne peut que me faire plaisir et me permettre d'oublier ce que j'ai enduré. Quand passerez-vous en conseil de discipline ? Dans le courant de cette semaine normalement, soit avant le déplacement de l'équipe à Tizi Ouzou. Le fait qu'on ait traité d'autres cas presque similaires au vôtre ne vous fait-il pas mal ? C'est différemment sûr que ça fait mal, car on se sent ciblé. Mais que voulez-vous que je fasse, cela me dépasse. Mais je pense que tout le monde sait maintenant ce qui se passe et tout le monde sait que je suis un gars sans problème. A un moment donné, vous avez évoqué votre départ… Ma volonté de partir au mercato hivernal est toujours d'actualité. D'ailleurs lors de ma discussion avec le président Elimam, je lui en ai soumis l'idée. Ce dernier s'est montré compréhensif et m'a dit qu'il était disposé à m'aider. Avez-vous des contacts ? Oui, ce n'est pas ce qui me manque. D'ailleurs, j'ai un manager qui s'en occupe. Peut-on savoir où joueriez-vous, au cas où vous serez appelé à quitter le MCO ? Je crois que c'est un peu tôt d'en parler. Mais j'avoue avoir des contacts avec le MSPB. Entretien réalisé par L. Brahim