«Menad a eu finalement raison» Le chairman béjaoui, que nous avions rencontré avant-hier dans son bureau, a tenu à nous affirmer que beaucoup de choses se passent actuellement dans la maison béjaouie et des gens proches de la JSMB veulent nuire au club. Il nous a déclaré que seul le président peut le diriger et c'est lui le premier responsable. Il fera remarquer au passage que sa formation ne sera jamais gérée par la rue comme l'envisagent certaines personnes : «Notre club ne sera jamais géré par la rue, les gens qui veulent nuire au club n'ont aucune place au sein de notre organisme. Il y a même certains qui réclament le départ de l'entraîneur, c'est vraiment inadmissible ! Qui sont ces gens pour exiger le départ de telle ou telle personne, ou nous donner des ordres ? Moi, je suis le président de ce club et c'est à moi qu'incombe la responsabilité au cas où ça ne marcherait pas. En tout cas, ce n'est pas la rue qui va nous diriger. On est organisés et structurés.» «Menad a eu finalement raison» Dans le même cadre, le président estime que l'ancien entraîneur de la JSMB, Djamel Menad, a eu raison à l'époque car il voulait le mettre au courant de beaucoup de choses assez graves qui se passaient au sein de l'équipe. «Maintenant, je constate que tout ce que m'a dit Menad est fondé, il a vraiment raison. Il a voulu me dire des choses encore plus graves, mais par intérêt à mon club, je ne voulais pas l'écouter, ou bien je n'avais pas eu le temps. Bref, je sais parfaitement de quoi il voulait me parler et je regrette de ne pas l'avoir écouté à cette époque.» «Il avait visé beaucoup de dirigeants» «Djamel voulait me parler de quelques dirigeant qui, selon ses propos, ne le laissaient pas travailler. Il m'a dit qu'ils lui menaient la vie dure et ne pouvait pas continuer à travailler dans ces conditions. C'est pour ces raisons qu'il avait quitté le club. C'est eux qui l'avaient poussé à se retirer. Ils étaient contre lui, et maintenant ils veulent la tête de l'entraîneur actuel. C'est vraiment malsain. Je me demande si ces gens aiment vraiment la JSMB. Je ne le pense pas.» «Je n'ai pas besoin de gens qui nous donnent des coups de couteau dans le dos» «Moi, j'ai besoin de gens qui ramènent un plus au club, pas ceux qui nous donnent des coups de couteau dans le dos. Ce n'est comme ça qu'on peut aider le club. Ce ne pas en déstabilisant les gens qu'on peut avancer. En tout cas ils n'auront pas ce qu'ils veulent car on ne les laissera pas faire, sinon ils peuvent nuire à notre club. Jamais on cédera à leur déstabilisation.» «Zahir est avant tout mon frère» En abordant le sujet du comité directeur démissionnaire, dont figure le nom de son frère Zahir, qui était président de section la saison écoulée, le chairman béjaoui affirme qu'il n'y a aucun problème avec son frère Zahir qui reste avant tout son frère et il sera donc à sa disposition dès qu'il aura besoin de lui : «Je n'ai aucun problème avec Zahir. Il est avant tout mon frère, cela veut tout dire. Il était en vacances et vient juste de rentrer. Il sera avec moi dès que j'aurai besoin de lui, il sera à mes côtés. La vérité, la JSMB sans les Tiab n'est rien. C'est une réalité.» «L'administration sera restructurée» Suite à la démission du comité directeur et de quelques dirigeants, à l'image de Rachid Redjradj, le secrétaire de la JSMB, le premier responsable de la formation béjouie a décidé de réorienter l'administration et de nommer des personnes compétentes dans ces postes vacants dans les tout prochains jours. «Il y aura encore des changements au sein de l'administration, il faut qu'on le fasse dans les tout prochains jours. J'ai le ras-le-bol de cette situation. Je me suis retrouvé à plusieurs reprises seul. A ma connaissance, ce n'est pas au président d'envoyer les fax et ce n'est pas à lui non plus de réserver les hôtels. Figurez-vous, je le fais. Mais une telle situation ne peut pas perdurer. J'ai des noms en tête et dans un avenir proche, ils seront avec nous.» «Il n'est pas question du départ de Chay» Dans un autre contexte et comme déjà apporté par nos soins dans l'édition d'hier, le président Tiab a tenu à nous rassurer que l'entraîneur français Jean-Yves Chay est toujours en place et qu'il n'est pas question de son départ pour l'instant : «Je n'ai jamais parlé du départ de l'entraîneur, il est toujours avec nous, on le laisse faire son travail et ce n'est pas maintenant qu'on le jugera. Chay a toujours ma confiance et il l'aura toujours. Il n'est pas le seul responsable de ces faux pas, ce n'est pas l'entraîneur qui va entrer sur le terrain et marquer des buts. A ce que je sache, ce n'est pas lui qui était devant des bois vides et qui a raté. Pensez-vous qu'il est heureux en ce moment ? Croyez-moi, il est autant malheureux que les supporters, sinon plus.» «Ce n'est pas moi qui l'ai fait venir, mais j'assume» «Pour vous dire, ce n'est pas moi qui ai négocié avec Chay. C'est l'ancien comité directeur qui a tout concrétisé avec lui. Quand Menad est parti, mon frère Zahir m'a appelé pour me dire que la JSMB a besoin d'un autre entraîneur. Je lui ai répondu qu'ils n'ont qu'à se débrouillent pour chercher un entraîneur en Algérie. Il m'a dit qu'il n'y a aucun de disponible. Devant cet état de fait, j'ai vu mon ami Hacène Aït Yahia, qui est manager, qui nous a ramené Zerdab, Yanick, Cédric et les autres. Ensuite, il ma proposé Chay. Ce dernier a refusé catégoriquement de revenir en Algérie car il garde un mauvais souvenir de Tizi Ouzou. Mais face à notre insistance, il a décidé de venir à Béjaïa et voir un peu cette ville et l'entourage avant de négocier. Chay a été émerveillé par cette ville et notre équipe. Il a décidé alors de négocier. Je le répète, il l'a fait avec l'ancien comité directeur. Ses membres ont tout négocié : le contrat, la durée, le montant, mais pas les objectifs, car aucun objectif à court terme n'est mentionné sur le contrat. Maintenant, en me retrouvant seul, j'ai rectifié le contrat de Chay que je n'ai pas vu que ces derniers jours. J'ai parlé avec lui surtout des objectifs de cette saison, surtout et faire mieux que la dernière saison. Il a accepté. Désormais, j'assume toutes mes responsabilités.» «On le jugera dès notre retour à Béjaïa» Toutefois, le président des Vert et Rouge estime que c'est vraiment prématuré de juger son entraîneur actuellement car ce n'est que le début du championnat, en plus l'équipe joue en dehors de ses bases. «Je pense qu'il prématuré de juger l'entraîneur en ce début de championnat, on n'a joué que trois rencontres. Les conditions en ce début de championnat sont un peu défavorables pour notre équipe. On travaille dans un environnement très hostile. On reçoit loin de chez nous, les joueurs se plaignent de l'entourage, ils n'arrivent plus à suivre, ils ont du mal à retrouver leurs repères et beaucoup d'autres choses ne jouent pas en notre faveur en ce début de championnat. Donc, je dirais que notre jugement sera après notre retour chez nous à Béjaïa. Si les résultats ne suivent pas, dans ce cas l'entraîneur doit impérativement partir.» «Entre lui et moi, il y a un contrat moral» «Chay est très correct. Même lui le sait bien et me l'a dit. Donc, il n'y a pas de problème de ce côté. Le jour où ça ne marchera pas, l'entraîneur partira et ce sera à l'amiable. Je dirais qu'entre lui et moi, il y a un contrat moral. Et tout ce qui se dit à propos de l'administration de ne pas pouvoir le limoger à cause de l'argent est totalement faux.» «Il m'a tout expliqué» Suite aux dernières contestations des supporters et de quelques techniciens sur les choix tactiques de Chay ainsi que la stratégie mise en place, le président nous dira que son entraîneur est sur la bonne voie et qu'il est vraiment conscient de ce qu'il fait actuellement et que l'incorporation d'Aït Ouarab, le milieu du terrain lors de la rencontre face au MSPB, à la place d'El Hadi Adel, qui est un attaquant, alors que son équipe cherche à scorer, a sûrement sa raison. Le coach lui a expliqué ce choix : «Moi-même j'étais un peu surpris par ce choix, mais après l'explication de l'entraîneur, j'ai vu que ce dernier a vraiment raison, car l'incorporation de ce joueur était pour éviter une mauvaise surprise à cinq minutes de la fin, surtout que tous les défenseurs étaient devant en essayant de marquer au moins un but. Ainsi, l'entraîneur lui a exigé de jouer en défense.» «Aït Ouarab doit encore prouver» En abordant le sujet des nouvelles recrues, le président nous a parlé de son néo-milieu du terrain franco-algérien, à savoir Ahmed Aït Ouarab, qui, selon lui, doit encore travailler plus afin d'être à la hauteur de la confiance placée en lui : «Ce joueur, je l'ai vu jouer contre le CRB, il n'a pas vraiment convaincu, il n'est pas encore au top. L'entraîneur m'a informé qu'il souffre d'une blessure aux adducteurs qu'il a cachée de peur qu'il ne joue pas, mais toutefois ce joueur doit prouver encore et travailler durement afin de mériter une place parmi le onze béjaoui et surtout apporter le plus qu'on attend de lui.» «N'djeng est en baisse de régime» D'un autre côté, Tiab estime que l'attaquant camerounais recruté la saison dernière au mercato hivernal et qui a fait un bon début avec la JSMB, n'est pas en possession de tous ces moyens : «On a remarqué un relâchement total de ce joueur qui est vraiment en baisse de régime en ce moment que lui-même ne peut expliquer. Cela était visible lors des deux dernières rencontres qu'il a jouées, il a raté des balles de but devant des bois carrément vides et ce n'est pas la première fois. Il doit se racheter le plus vite et d'être plus efficace à l'avenir.» «Si le club allemand le veut vraiment, on le libérera» Le président du club béjaoui affirme que Yanick a été supervisé lors de la dernière rencontre contre le MSPB par manager qui est venu spécialement pour lui. Pour l'instant, il y a rien de concret, mais si le club allemand manifeste ses intentions de l'enrôler on le libérera sans problème. « Lors de la dernière rencontre, un manager est venu spécialement pour superviser Yanick N'djeng, il était à Bouira vendredi passé. Il m'a parlé au téléphone qu'un club allemand qui s'intéresse à ses services, mais depuis ce jour, je n'ai aucun contact avec ce manager. Je dirais toutefois qu'on est prêts à le libérer, il y a aucun souci.» S. A.