Hantz (Entraîneur de Bastia) : « Fethi a les qualités et le mental du haut niveau » Pour le compte de la 17e journée de Ligue 1 française, la formation de Bastia recevait avant-hier à huis-clos l'Olympique de Marseille. Un match qui a tourné en faveur des visiteurs, qui l'ont emporté sur le score de (2-1). Aligné d'entrée de jeu, le nouveau rappelé en sélection nationale, Fethi Harek a été une nouvelle fois reconduit dans l'axe de la défense. Toutefois, le joueur n'est pas parvenu à aller au bout de la partie, puisqu'il a été contraint de céder sa place à la 63', après s'être blessé. Le joueur souffre en effet d'une petite contracture à l'adducteur, a affirmé son entraîneur à l'issue de la rencontre. Une blessure qui ne demeure pas trop grave, puisque c'est surtout par mesure de précaution que le joueur a été remplacé. Il devait effectuer des examens médicaux hier Cependant, cette blessure et même si elle parait a priori pas vraiment grave, il n'empêche qu'elle ne vient guère au meilleur des moments pour le joueur, lui qui vient d'être à peine présélectionné par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic parmi 39 autres joueurs pour disputer la CAN. Le joueur tenait à bien terminer l'année avec le club corse, pour taper davantage dans l'œil du coach national et le convaincre de l'emmener en Afrique du Sud. Soulignons enfin que le joueur devait effectuer hier des examens médicaux approfondis pour être fixé sur sa blessure et, surtout, la durée de son indisponibilité. « J'étais prêt à travailler à l'usine... » Dans un autre registre, le journal l'Equipe a réalisé un petit reportage sur la carrière de Fethi Harek, paru dans l'édition de mercredi et dans lequel le joueur a livré quelques vérités sur sa carrière assez atypique et sur son amour pour le football. Le joueur a reconnu que devenir pro était pour lui un rêve, qu'il ne pouvait réaliser. «J'étais prêt à travailler à l'usine, j'avais commencé un BTS pour ça. Le foot, c'est bien beau, mais au niveau amateur, tu ne peux pas en vivre longtemps. A vingt ans, et même après, arriver pro, je me disais que ce n'était plus possible. A l'époque, ça n'existait pas, des pros qui n'avaient pas fait de centre de formation. Il n'y avait eu qu'Eric Carrière», dira le joueur avant d'enchaîner : «Mon père préférait que je continue mes études en restant à Saint-Priest (Rhône), dans ma région. J'ai donc commencé un BTS de maintenance industrielle. Mais, l'année suivante (2002), le club de l'Ile-Rousse (CFA) m'a rappelé et j'ai tenté ma chance. J'ai dit à mon père : “Je fais ma deuxième année de BTS par correspondance, ne t'inquiète pas". Mais passer quelque chose en candidat libre, en plus sans machines-outils devant moi, c'était compliqué. J'ai reçu les premiers cartons de cours théoriques et j'ai vite lâché». Hantz (Entraîneur de Bastia) : « Fethi a les qualités et le mental du haut niveau » Interrogé par l'Equipe, l'entraîneur de Bastia, Frédéric Hantz, qui connaît parfaitement le joueur algérien pour l'avoir drivé ces trois dernières années, dira à son sujet : «Il est loin des canons demandés, mais il a les qualités du haut niveau. Quand un joueur a un parcours comme le sien, il a une grosse capacité à affronter les épreuves. Au haut niveau, la qualité indispensable à avoir, c'est le mental. Et Fethi a ça».