La victoire facilitera les comptes pour le deuxième tour... ... et affronter la Côte d'ivoire en étant déjà qualifiés Lacen : «Face à la Tunisie, on n'aura pas le droit à l'erreur.» L'Equipe nationale algérienne entrera en lice, ce soir, dans cette 29e édition de la Coupe d'Afrique des nations, dont le coup d'envoi a été déjà donné samedi. Ce premier match des protégés d'Halilhodzic aura lieu face à un adversaire qu'on connaît parfaitement bien. Il s'agit du voisin tunisien. Les amoureux du football africain, et notamment arabes, auront droit à un match au sommet cet après-midi entre l'Algérie et les Aigles de Carthage. La rencontre aura lieu sur la pelouse du stade principal de la ville de Rustenburg, le royal Bafokeng-Stadium. Le coup d'envoi sera donné par l'arbitre gambien Pape Bakary Gassama, à 20h heure locale, soit 19h heure algérienne. Au cours de cette rencontre, la victoire sera plus qu'impérative pour les Verts, puisque le peuple algérien attend beaucoup d'eux. Aussi, les joueurs auront la lourde responsabilité de faire plaisir au peuple algérien. Pour cela, seule la victoire compte pour les joueurs d'Halilhodzic. A chaque fois qu'on a cédé à leurs provocations, on a perdu Sur le papier, les Algériens sont supérieurs, mais il y a des paramètres qui vont entrer en jeu dans ce genre de confrontation et qui peuvent faire balancer le cours du match. Ceux qui se rappellent des rencontres entre les deux sélections dans les années 70 gardent toujours en mémoire les provocations légendaires du gardien de but Attouga et de ses coéquipiers qui réussissaient à chaque fois à énerver les joueurs algériens et les faire sortir de leur match. Résultat des courses, plusieurs défaites des Algériens pourtant donnés favoris. La seule fois où les Verts ont gardé leur calme, ils ont étrillé les Tunisiens lors du dernier tour qualificatif au Mondial-86. Le message de Bouteflika a encouragé tout le monde Par le biais d'Abdelkader Messahel, ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, les joueurs ont reçu une lettre d'encouragements de la part du président de la République, son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika. C'est ce dernier qui a chargé Messahel de remettre son message aux joueurs. Tout le monde, que ce soit joueurs, entraîneurs et accompagnateurs étaient très contents de ce message qui va sans aucun doute beaucoup galvaniser le groupe pour réussir une victoire face à la Tunisie. Tous les joueurs veulent la victoire ce soir pour le peuple, mais surtout pour le Premier magistrat du pays qui accorde beaucoup d'importance à la sélection nationale. La victoire facilitera les comptes pour le deuxième tour... Une victoire face à la Tunisie, ce soir, sera très importante pour les Verts. Sachant que l'EN est dans un groupe très difficile avec la présence de l'adversaire du jour, la Côte d'Ivoire et le Togo, il va falloir s'attendre à ce que la tâche des Verts sera très difficile. De ce fait, une victoire ce soir sera importante pour éviter la pression lors des deux prochains matchs prévus face au Togo, le 26 janvier, puis la Côte d'Ivoire, le 30 de ce mois. En cas de victoire ce soir, l'Algérie jouera avec moins de pression face aux Eperviers du Togo emmenés par le grand Adebayor. Par contre, en cas d'échec, la pression sera dans le camp des Verts qui devront faire un sans-faute face au Togo puis la Côte d'Ivoire. Voilà donc pourquoi une victoire ce soir est importante. ... et affronter la Côte d'ivoire en étant déjà qualifiés Ceux qui ont pris part à la CAN-2010, en Angola, se souviennent sans aucun doute de ce tournoi, car après la défaite face au Malawi, les Verts ont failli être éliminés au premier tour de ce tournoi. Cette défaite a été suivie par un succès face aux Aigles du Mali, mais le troisième match a été déterminant puisque les Verts se sont qualifiés grâce aux petits calculs. C'est pour cela que les Verts doivent faire le plein au début pour éviter les calculs lors du dernier match, dans la mesure où l'adversaire ne sera autre que la Côte d'Ivoire, incontestablement la meilleure équipe du continent. Le meilleur scénario serait d'affronter les Eléphants ivoiriens en étant déjà qualifiés au second tour. La FAF n'a ménagé aucun effort, à vous de jouer maintenant ! De son côté, la Fédération algérienne de football, par le biais de ses responsables, s'attend à de très bons résultats dans ce tournoi, car les responsables n'ont ménagé aucun effort et les moyens pour mettre la sélection nationale dans de très bonnes conditions. Raouraoua avait mis le Bafokeng Sport Campus, le plus luxueux complexe d'entraînement en Afrique du Sud, à la disposition des Verts pour effectuer le stage de préparation. Maintenant, la balle est dans leur camp. Ils doivent impérativement remporter le match, car en cas de faux pas, ils n'auront pas la moindre excuse. ---------- Lacen : «Face à la Tunisie, on n'aura pas le droit à l'erreur.» Présent lors de la conférence de presse d'avant-match animée hier, le capitaine de l'Equipe nationale, Medhi Lacen, est resté réaliste dans ses déclarations mais assez positif concernant les objectifs de l'EN dans cette CAN-2013. D'emblé, le sociétaire de Getafe a qualifié ce derby contre la Tunisie d'important pour la suite des événements. Lacen, très concis parfois dans ses propos mais assez précis, soutient que ses camarades sont animés d'une farouche détermination à vouloir passer ce premier tour et figurer dans le dernier carré. «Comme l'a dit le coach, on travaille dans une très bonne ambiance. On est effectivement impatients d'en découdre. Tout se passe bien et maintenant, l'heure de vérité a sonné.» «On attend ce derby avec impatience» Abordé au sujet de ce big match, attendu avec impatience par l'ensemble des fans des Verts, contre un adversaire qui ne réussit pas à l'Algérie, ces dernières années, Medhi Lacen, ambitieux, préfère apaiser la tension et parler plutôt de concentration : «On attend ce match de la Tunisie avec impatience. On s'est bien préparés pour ce rendez- vous important. On a disputé deux rencontres amicales qui nous ont permis de voir où on en est en matière de préparation. A présent, on est fin prêts pour le jour J.» «Le match amical gagné à Blida ne constitue pas une référence» Mehdi Lacen estime que le match amical gagné face à la Tunisie, à Blida, il y a plus d'une année, n'est pas du tout une référence. En bon capitaine, l'ex-joueur du Racing Santander appelle ses camarades à oublier ce succès et rester concentrés sur l'objectif du groupe, à savoir entamer ce tournoi par une victoire : «Certes, on a déjà battu cette équipe, il y a de cela un an et demi, en amical, mais je ne crois qu'on puisse parler d'ascendant psychologique. Beaucoup de données ont changé. Cette équipe tunisienne a pas mal changé depuis cette rencontre amicale gagnée chez nous. La nôtre aussi, donc voilà, le match de mardi n'aura rien à voir avec celui qu'on avait remporté à Blida. A mon avis, ce match ne constitue pas une référence, c'est une toute autre compétition et un tout autre contexte.» «On a bien récupéré de nos efforts» En réponse à une question d'un confrère qui voulait savoir dans quel état de forme les Verts sont-ils, à 24 h du derby face aux Aigles de Carthage, après tout ce travail accompli jusque-là, Medhi Lacen a répondu : «On sera prêts physiquement, ne vous inquiétez pas ! C'est vrai que l'énorme travail accompli durant le regroupement nous a un peu fragilisés lors du premier match amical où certains joueurs, dont même-même, ont ressenti une fatigue due justement à la charge de travail. Mais à présent, on commence à retrouver nos jambes. La première semaine aura été très difficile sur le plan physique, mais par la suite, on a baissé un peu le rythme de travail physique et cela nous a été bénéfique.» «Si on perd, ce sera compliqué par la suite !» Le joueur de Getafe est ambitieux et pragmatique. Tout comme ses amis, Medhi Lacen ne veut en aucun entendre parler d'un faux pas dans ce derby face aux Tunisiens. Il nous en explique les raisons : «En plus du cachet derby qui caractérisera ce match, ce rendez-vous sera très important pour la suite des événements. On est conscient que si on perd ce match, on sera dans l'obligation de gagner les deux suivants, donc il faudra aborder cette rencontre avec la ferme intention de le gagner, pour éviter de nous mettre en difficulté.» «On sait ce qui nous attend, on n'a pas peur de leurs provocations» Comme tous les joueurs de l'EN, Medhi Lacen appréhende certains paramètres spécifiques à ce genre de classique où l'intensité sera de mise. A cet effet, il appelle ses coéquipiers à faire preuve de beaucoup de vigilance, la veille de ce match important et même décisif : «On sait qu'on n'aura pas le droit à l'erreur face aux Tunisiens. On s'est préparés pour faire face à toutes les circonstances, les duels physiques, les provocations et tout. On sait que c'est un derby qui peut se jouer au niveau du mental. C'est dire qu'on est sur nos gardes. On sait à quoi s'attendre dans ce match face à une bonne équipe qui recèle un bon potentiel. On doit éviter de commettre des erreurs derrière. Et tout se passera bien pour nous inch'Allah.» «Halilhodzic a apporté sa propre touche au jeu des Verts» Fort de son expérience internationale, Medhi Lacen, qui a connu trois sélectionneurs différents en Equipe nationale, depuis son arrivée quelques mois seulement avant l'entame du Mondial-2010 disputé ici en Afrique du Sud, confirme l'énorme travail accompli par Vahid Halilhodzic depuis qu'il a été nommé à la tête de la barre technique des Verts. Sans vouloir critiquer ses précédents sélectionneurs, Lacen reconnaît quand même que Halilhodzic a apporté une touche propre à lui dans le jeu des Fennecs : «Comme chaque entraîneur qui prend une équipe en main, Vahid Halilhodzic a apporté sa touche dans le jeu de l'Equipe nationale. Sans vouloir critiquer le travail des précédents entraîneurs, Vahid a ramené des choses nouvelles qui n'existaient pas avant son arrivée.» «Notre premier objectif, c'est de sortir de ce groupe difficile» Avant de quitter la salle des conférences du Royal Bafokeng Sports Stadium, Medhi Lacen a évoqué les objectifs de l'EN pour ce premier tour de la CAN-2013 : «Halilhodzic a une méthode de travail et de communication propre à lui et nous, on essaye de faire la maximum pour exécuter ce qu'il nous demande de faire sur le terrain. Le premier objectif, c'est de sortir de ce groupe difficile.»