«Nous avons gardé le contact et nous nous appelons avant chaque match» Les supporters de la JS Kabylie ne sont pas près d'oublier le défenseur central malien, Idrissa Coulibaly. Il est, avec Oumar Dabo et Barry Demba, l'un des rares joueurs étrangers à s'être imposé au sein du club kabyle et avoir laissé de bons souvenirs de son passage. Aujourd'hui à Lekhwiya, il fait partie des 23 joueurs du Mali sélectionnés pour participer à la CAN-2013. Il n'a joué aucune minute jusqu'à aujourd'hui, tellement la concurrence est forte à son poste, mais son entraîneur Patrice Carteron sait qu'il pourra compter sur lui à tout moment. A l'issue du match Mali-RD Congo de lundi passé, nous l'avons rencontré pour évoquer avec lui la participation malienne à la CAN ainsi que son ancien coéquipier à la JSK, Essaïd Belkalem, aujourd'hui titulaire en sélection d'Algérie. Un mot sur la qualification du Mali aux quarts de finale de la CAN ? Après notre défaite amère contre le Ghana, nous nous devions de nous racheter face à la République démocratique du Congo, afin de ne pas laisser passer la chance de nous qualifier aux quarts de finale. Cela n'a pas été facile face à une équipe congolaise motivée, et qui n'avait rien à perdre. Fort heureusement, mes coéquipiers ont fait les efforts nécessaires pour réaliser un résultat, le nul, qui nous permet d'atteindre l'objectif recherché. Vous commencez toujours vos matchs assez laborieusement, avant de monter en puissance en deuxième mi-temps. Est-ce prémédité et calculé ? Non, pas du tout. Nous essayons toujours de bien débuter nos matchs, mais ce n'est pas facile. Aujourd'hui (entretien réalisé lundi soir, ndlr), nous avons été surpris par une équipe congolaise qui nous a pris de vitesse. Nous avons malheureusement encaissé un but dès la 2'. Nous avons eu une bonne réaction tout de suite après. Nous n'avons pas baissé les bras. Les gars ont poussé et ils ont réussi à égaliser quelques minutes plus tard. Par la suite, nous avons su gérer le match, même si nous avons eu des opportunités réelles d'ajouter un deuxième but. Si nous avions gagné aujourd'hui, franchement, personne n'aurait crié au scandale. Cela vous effraie-t-il d'affronter, en quarts de finale, la sélection du pays organisateur, l'Afrique du Sud, ici à Durban ? Nous n'avons pas à choisir nos adversaires. C'est la même situation que lors de la CAN passée : nous avions dû affronter la sélection du Gabon, pays organisateur, en quarts de finale chez lui, devant son public. Cela nous avait permis d'avoir plus de chances d'obtenir la qualification, vu que la pression était sur l'équipe hôte. Nous allons essayer de faire de même cette année. La pression sera donc sur les Sud-Africains et cela devrait vous arranger, n'est-ce pas ? Oui, nous l'espérons. De toute façon, qu'il y ait pression ou non, nous allons faire notre possible pour gagner inch'Allah. Dans la sélection du Mali, on joue toujours pour gagner. Vous avez joué en Algérie, plus précisément à la JS Kabylie, et vous comptez certainement des amis là-bas. La sélection algérienne a été éliminée au premier tour en perdant ses deux premiers matchs. Comment avez-vous vécu cela ? J'ai suivi les deux matchs de l'Algérie. La vérité est qu'elle ne méritait pas de perdre ces deux premiers matchs. Quand on voit la physionomie de ces rencontres, on constate que les Algériens avaient dominé leurs adversaires de bout en bout. Le football est comme ça fait. Je leur souhaite bon courage pour la suite. Celui qui vous a remplacé dans la défense centrale de la JSK, Essaïd Belkalem, a joué ces matchs pour sa première participation à une phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Quelle appréciation portez-vous sur sa prestation ? Je tire chapeau à Belkalem. Ce que vous devez savoir, c'est que nous sommes toujours en contact. Déjà, avant chaque match que nous jouons l'un ou l'autre, nous nous appelons. Il a fait deux matchs superbes, vraiment superbes ! Pour un jeune joueur qui en est à sa première phase finale de Coupe d'Afrique des Nations, c'est vraiment remarquable. Je ne peux que l'encourager pour la suite. Pour peu qu'il garde les pieds sur terre, il va encore percer davantage.