Achiou nous parle de la rencontre face à la Zambie, mais aussi de son influence sur un groupe qui lui voue beaucoup de respect. Depuis son retour en sélection, Hocine Achiou n'a fait qu'une seule apparition face à l'Uruguay. Cela a été suffisant pour conforter Saâdane dans sa décision de rappeler l'un des atouts de l'équipe nationale. Dans cet entretien, Achiou nous parle de la rencontre face à la Zambie, mais aussi de son influence sur un groupe qui lui voue beaucoup de respect. * Peut-on dire que le match face à la Zambie commence demain (ndlr, entretien réalisé hier) ? Tout à fait. Dès le premier jour du stage, on doit oublier nos clubs respectifs pour se concentrer uniquement sur le match face à la Zambie. * Beaucoup pensent que les Zambiens sont plus dangereux à l'extérieur. Etes-vous de cet avis ? Oui et je dirais même plus : la Zambie est une équipe de qualité, même à domicile, car si on revient au match aller, on se rend compte qu'ils étaient arrivés plusieurs fois aux buts de Gaouaoui et n'était l'excellente prestation de ce dernier et des autres défenseurs, le résultat aurait été différent. Rappelez-vous aussi notre deuxième but, celui du KO, il est venu juste après une occasion en or ratée par les Zambiens. Et comme à l'extérieur, ils sont également très bons puisqu'ils ont tenu l'Egypte en échec, on doit prendre très au sérieux les Zambiens. * Quelle serait à votre avis la clé de la victoire ? On doit oublier la victoire face aux Zambiens et notre classement actuel. On doit également prendre au sérieux tous les détails de la préparation d'un tel match en se disant que ce match-là peut nous ouvrir toutes grandes les portes de la qualification en Coupe du monde. La clé de la victoire, c'est aussi de penser que le match de la Zambie peut être celui de la qualification au Mondial. * On a remarqué durant les différents stages de l'équipe nationale que vous êtes très respecté et écouté par les joueurs pros. A quoi cela est dû ? Parce que lorsque j'interviens, je ne dis pas n'importe quoi. Mes remarques sont acceptées parce que les joueurs professionnels les trouvent pertinentes, c'est pour ça que vous me surprenez parfois en train de conseiller tel ou tel joueur. Il y a aussi un détail important : dans ce groupe, il y a les 25 meilleurs joueurs algériens choisis par le sélectionneur et lorsqu'on se retrouve, il n'y a plus de pros et locaux, ils y a les joueurs de l'équipe nationale. Enfin, je crois que les joueurs me respectent parce que lorsqu'ils sont venus en sélection, ils m'ont trouvé déjà là. * Le début de saison médiocre de l'USMA peut-il influer sur votre rendement en sélection ? Depuis que j'ai commencé à jouer en équipe nationale en 2003, c'est toujours l'inverse qui s'est produit. A chaque fois que je joue en sélection, je reviens plus fort en club, car en sélection j'élève mon niveau et mon rythme de jeu aux côtés des meilleurs joueurs algériens. Donc, il n'y a pas de soucis de ce côté-là, le mauvais début de saison de l'USMA n'aura aucune incidence sur mon rendement en sélection. * A quoi attribuez-vous ce mauvais départ justement ? Sincèrement, je ne m'inquiète pas du tout pour l'USMA. Pourquoi ? Parce que tout simplement, on aurait pu récolter six points durant nos deux premiers matchs et le discours aurait complètement changé à notre encontre. A Batna, on rate deux occasions nettes pour encaisser juste après un but bête, face à Tlemcen, on prend le match en main durant 70' pour fléchir au mauvais moment. Aujourd'hui qu'on a mis fin à la mauvaise série en battant Béjaïa, les choses vont s'arranger, j'en suis convaincu. L'année 2010 sera sans doute une année spéciale pour tous les internationaux algériens. * Quels seront les objectifs d'Achiou ? C'est bien sûr la qualification à la CAN et au Mondial, mais aussi gagner un titre avec l'USMA. Moi, j'ai grandi avec les titres dans ce club et je ne peux pas imaginer l'USMA passer une autre année blanche. Comme de tradition, il y aura un très bon coup à jouer en coupe, et en championnat on va essayer de terminer sur le podium, ou juste derrière. Ce sont mes objectifs, mais pour y arriver, tout le monde doit y croire et travailler beaucoup pour y arriver. M. S.