Bouali : «Rappelez-vous ce qu'il avait déclaré à l'époque» Gana : «Le CRB ne lui appartient pas pour qu'il parte quand il veut et revienne quand ça lui chante» Dans un entretien qu'il nous a accordé le jour du départ du CRB au Caire, Mekhout s'est dit prêt à réintégrer le groupe en déclarant qu'il n'a jamais voulu quitter l'équipe sans y avoir été obligé. Il a même présenté ses excuses dans nos colonnes aux dirigeants et aux supporters, mais cela ne semble pas avoir eu un impact positif au niveau de la direction du club comme du staff technique. Le président Azzedine Gana et l'entraîneur Fouad Bouali ne sont pas favorables en effet, au retour du joueur qu'ils estiment avoir commis l'irréparable. Le président lui reproche la manière avec laquelle il a claqué la porte Pour le président du CRB, c'est surtout la manière avec laquelle Mekhout est parti, qu'il n'a pas acceptée. Gana accuse le joueur d'avoir abandonné l'équipe au moment où elle avait besoin de tous ses joueurs, par rapport à la période difficile qu'elle traversait avec une crise financière aiguë et de résultats qui ont failli ébranler le club. En plus, toujours selon le président du Chabab, Mekhout est parti sans aviser quiconque, sans se soucier de la situation du CRB qui risquait de dégringoler jusqu'au bas du tableau. Bouali : «Rappelez-vous ce qu'il avait déclaré à l'époque» Fouad Bouali estime que Mekhout a commis une grave erreur, en partant sans avoir discuté au préalable avec son président pour essayer de trouver une solution au problème. Pour le coach du CRB, le joueur aurait fait le mauvais choix en allant étaler ses états d'âmes sur les colonnes des journaux au lieu de s'approcher des responsables du club pour régler le problème. Et il l'a fait une deuxième fois, en faisant part de son souhait de réintégrer le groupe en recourant au même moyen au lieu d'appeler son président pour lui dire qu'il a regretté ce qu'il avait fait et qu'il souhaite revenir : «Je ne veux pas commenter les propos de Mekhout, ni réagir à ce qu'il a dit. Je vous demande seulement de vous rappeler ce qu'il avait dit lorsqu'il était parti. Il aurait dû appeler son président ou aller le voir, afin de régler le conflit à l'intérieur de la maison.» Gana : «Le CRB ne lui appartient pas pour qu'il parte quand il veut et revienne quand ça lui chante» «Mekhout a commis une grave erreur, et il doit savoir que le CRB ne lui appartient pas pour qu'il parte quand il veut et revienne quand ça lui chante. Le CRB a toujours été un grand club, et il n'a jamais connu un comportement pareil. On ne peut pas lui pardonner après tout ce qu'il a fait. Je ne sais pas à quoi il a pensé quand il est parti. A-t-il pensé que le CRB va s'arrêter sans lui ? Si c'est cela, je lui dis que le CRB est un grand club, c'est grâce à lui que les joueurs se font des noms et non l'inverse.» «Le Chabab restera debout sans lui, et Aksas ne devait pas rester» Pour clore le sujet de Mekhout, Gana nous a fait savoir ce qui suit : «Le CRB restera debout sans lui, comme il a survécu à de grands joueurs d'une autre dimension que lui.» Il ne fallait pas terminer avec Gana sans évoquer le cas Aksas. Le premier responsable du Chabab ne le regrette pas : «Aksas devait partir, il n'avait plus la tête au CRB. J'ai bien discuté avec lui et je me suis aperçu qu'on y gagnerait plus s'il partait, car s'il était toujours là, il n'aurait rien apporté. Son départ ne doit pas nous perturber, il faut continuer à travailler.» «Notre public doit être fier de son équipe» En ce qui concerne l'élimination face à Al Ismaïly, Gana estime que son équipe méritait mieux : «Tout le monde a pu voir le match, le CRB méritait de se qualifier mais la chance ne nous a pas souri. Je m'adresse à nos supporters pour leur dire qu'ils ne doivent pas rougir de cette élimination, et qu'ils ont une équipe dont ils peuvent être fiers. On doit accepter cette élimination, mais il faut savoir que cette Coupe arabe n'était pas parmi nos objectifs, il y a plus important, notre prochain match en Coupe d'Algérie et le championnat.» ---------- Les supporters estiment qu'il ne cherche que son intérêt Quelle est la position des supporters par rapport à ce cas ? On ne la connaît pas vraiment. Mais d'après la réaction de certains d'entre eux sur les réseaux sociaux, juste après la parution de l'interview de Mekhout, les avis sont partagés mais la plupart vont dans le même sens, à savoir que le joueur pense beaucoup plus à son intérêt qu'à celui de l'équipe : «Comment expliquer le fait qu'il ait choisi cette période en particulier pour revenir ?», c'est-à-dire au moment où l'équipe marche mieux. Pour cette frange de supporters, Mekhout veut en profiter pour reprendre la compétition, ses moyens physiques et techniques afin qu'il puisse négocier un bon contrat en fin de saison. ----------- Les joueurs ont visité les Pyramides Fouad Bouali a accordé hier une demi-journée de quartier libre à ses joueurs, afin que ces derniers puissent décompresser et oublier leur élimination en Coupe arabe. Bien entendu, le lieu incontournable au Caire, ce sont les Pyramides et c'était la première destination d'Ammour et ses camarades qui en ont profité pour visiter ce site historique et prendre des photos souvenirs. Ammour le seul à les avoir visitées auparavant Les joueurs du CRB ont découvert pour la première fois ces lieux historiques, et ont été ébahis par ce qu'ils ont vu. Il faut savoir que seul Ammour, parmi l'effectif du CRB, qui avait déjà visité les Pyramides quand il était à l'USMA. Dîner chez l'ambassadeur Dans la soirée d'hier, les joueurs du CRB et toute la délégation étaient conviés à un dîner en leur honneur offert par l'ambassadeur d'Algérie au Caire, son Excellence Nadir El Arbaoui. Ce dernier les a félicités pour le match qu'ils ont fait, et les a encouragés à aller de l'avant tout en leur souhaitant un bon retour au pays. Les Egyptiens reconnaissent le mérite des Algériens Tout au long de leur balade d'hier, que ce soit aux Pyramides ou dans les vieux quartiers du Caire, les Egyptiens, qui reconnaissaient les joueurs, ont tenu à leur faire savoir que le CRB méritait de se qualifier et qu'ils ont joué beaucoup mieux qu'Al Ismaïly. Les Egyptiens se sont également montrés très aimables et très respectueux à l'égard des joueurs du CRB, qui ont été très touchés par ces marques de sympathie. Ils ont cherché après Ammour et Rebih... Les Egyptiens que les joueurs croisaient sur leur chemin avaient tout de suite reconnu Ammour et Rebih, les deux joueurs qui ont raté leurs tirs au but. Ils ne se sont pas empêchés d'aller les consoler et de leur dire qu'ils méritaient un meilleur sort, et qu'ils ne doivent pas rougir de leur élimination. ...Et Slimani Mais c'est surtout, Islam Slimani qui intéressait le plus les Egyptiens. C'est normal, c'est lui qui avait égalisé au match aller et retour, mais ils le connaissent aussi pour ses différentes prestations avec la sélection algérienne et les buts qu'il avait marqués avec les Verts. Mais ils ont été déçus de ne pas le rencontrer, car l'attaquant belouizdadi n'a pas été de la sortie, il a préféré rester à l'hôtel pour se reposer. La prière du Dohr à Al Azhar Après les Pyramides, la deuxième destination des joueurs était la mosquée d'Al Azhar, un autre lieu de culte incontournable pour tout musulman qui visite le Caire. Là aussi, les joueurs du CRB ont été impressionnés par cette grande mosquée, et ils n'ont pas laissé passer cette occasion pour y accomplir la prière du Dohr. Direction Khan Khalil Après avoir accompli la prière du dohr à Al Azhar, les Belouizdadis se sont dirigés directement vers le marché de Khan Khalil, le point de chute de tous les touristes. Les joueurs en ont profité pour acheter quelques souvenirs pour leurs familles et proches. Retour à l'hôtel et séance de décrassage En fin de journée, et après avoir terminé leurs achats, les joueurs sont rentrés à leur hôtel où devait se tenir une séance de décrassage. Bouali n'a pas voulu la programmer la matinée, pour laisser ses joueurs faire une grasse matinée et profiter de leur journée dans la ville du Caire. La délégation regagnera le pays aujourd'hui Après cinq jours passés au Caire, entrecoupés par le match de mercredi passé face à Al Ismaïly, la délégation du Chabab rentrera aujourd'hui au pays. L'arrivée de l'équipe est prévue vers 11h30. Leur avion devrait décoller à 7h30 à partir de l'aéroport international du Caire. ------------ Bouali : «J'étais obligé de changer nos plans à la dernière minute» L'entraîneur du CRB est revenu avec du recul sur l'élimination de son équipe en quarts de finale de la Coupe arabe, en nous faisant savoir qu'il a été contraint de changer la stratégie qui était prévue au départ : «Il fallait trouver des solutions par rapport aux absences et aux défections, et qui sied le mieux à notre équipe par rapport aux moyens du bord et à la composante humaine. Cela a été décidé à la dernière minute, car on ne savait pas encore qu'on n'allait pas bénéficier des services d'Angan qui a déclaré forfait à la dernière minute.» «Les joueurs n'arrivent pas à se concentrer sur le terrain» Bouali a par la suite expliqué les erreurs commises, en défense, surtout, mais a axé sur l'état d'esprit des joueurs qui n'arrivent pas à se concentrer entièrement sur leur sujet. «Il faut savoir que notre mental joue un grand rôle sur la maîtrise de soi sur le terrain. Quand on est perturbés ou préoccupés par d'autres choses, on ne peut pas se concentrer sur ce qu'on fait sur le terrain. Cela, je l'ai prédit déjà et je pense que ce problème va être encore plus compliqué à l'avenir», explique-t-il, en faisant allusion aux problèmes que vivent les joueurs et qui les empêchent d'être plus performants et efficaces sur le terrain. «Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que l'équipe joue mieux sans Slimani» L'entraîneur du CRB s'est penché sur plusieurs points qui ont relation avec les aspects technique et tactique, mais il a évoqué les cas de quelques joueurs comme Rebih à qui il n'en veut pas pour avoir raté son penalty ou celui de Slimani qu'il a tenu à défendre après ce qui se dit ces derniers temps, comme quoi le CRB joue mieux sans lui : «Je ne suis pas d'accord avec ces gens, Slimani a prouvé aujourd'hui qu'il est un joueur indispensable et efficace. Il a très bien tenu son rôle, et il a marqué en plus. Seul, il a constitué un danger permanent pour la défense adverse. Nous avons joué sans Angan, Anane et Messaoudi, et si j'avais joué avec un autre effectif avec une élimination à la clé, le ciel nous serait tombé sur tête. Bien au contraire, Slimani a apporté un grand plus.»