Un stage peu banal pour un match pas «bénin» Selon une source très proche de Vahid Halilhodzic, ce dernier devrait rencontrer dans les tout prochains jours le nouveau sélectionneur national de l'équipe A', Toufik Korichi. Ainsi, ce tête-à-tête devrait avoir lieu, après le match face au Bénin, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, au stade Tchaker de Blida, le 26 de ce mois. Le nouvel entraîneur a été nommé vendredi passé par les membres du Bureau fédéral, à Oran, mais attend toujours son installation officielle à la tête des A', par le président de la Commission des équipes nationales, Walid Sadi. D'ailleurs, une source autorisée auprès de la FAF nous a révélé que cela devrait se faire dans les tout prochains jours, afin qu'il puisse entamer son travail pour la prochaine échéance qui l'attend, à savoir les éliminatoires du CHAN. En essayant de confirmer l'information, Halilhodzic refuse de s'exprimer, tandis que Toufik Korichi reste injoignable. Eventuellement, après son installation officielle, ce dernier tiendra un point de presse pour expliquer la stratégie à adopter. T. Korichi, l'assistant d'Halilhodzic Dans l'entourage de Vahid Halilhodzic, on ne cesse de parler du renforcement de la barre technique, après cette rencontre face aux Ecureuils du Bénin. Du coup, on évoque avec insistance Toufik Korichi, comme premier adjoint de Vahid Halilhodzic, étant donné que ce dernier lui fait entièrement confiance. L'ordre du jour de ce tête-à-tête Halilhodzic-Korichi n'a pas été révélé par nos sources, mais il se pourrait qu'Halilhodzic aborde lui-même le sujet. Les deux hommes évoqueront la coordination entre les A et A' Une chose est sûre, c'est que Halilhodzic et Toufik Korichi parleront de la collaboration et de la coordination entre les deux EN, A et A'. Il faut savoir qu'Halilhodzic aura le droit de regard dans cette équipe des locaux, afin qu'il puisse puiser de son réservoir. D'ailleurs, cette décision a été prise par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, en personne. Après l'échec de la CAN, c'est la rentrée des classes pour les Verts Un stage peu banal pour un match pas «bénin» Pour les Verts, c'est la rentrée ! Le cycle des compétitions reprend pour la sélection nationale algérienne qui renoue avec des qualifications qui, il y a quatre ans, avaient laissé des souvenirs mémorables. Un mois et demi (sept semaines, pour être plus exact) après avoir raté l'examen de la CAN-2013, les joueurs de la sélection remettent le tablier pour une nouvelle session où l'erreur ne sera plus permise. Taïder, Brahimi et Ghilas, des «sauveurs» déjà sous pression Le terme «rentrée des classes» est réellement approprié, car les Verts sont appelés à effectuer un nouveau départ dans un nouveau contexte, avec même quelques nouveaux joueurs. Les nouvelles têtes de la classe, que certains n'hésitent d'ailleurs pas à placer d'ores et déjà au premier rang, sont Saphir Taïder, Yacine Brahimi, Nabil Ghilas et Hamza Koudri, autant de «sauveurs» désignés, comme avaient été ainsi désignés avant eux Sofiane Feghouli, Liassine Cadamuro-Bentaïba et Faouzi Ghoulam. C'est toujours comme ça par temps de crise : on se rattache toujours à des alternatives supposés être des Zorro, mais qui, souvent, ne peuvent rien contre l'incongruité d'un système. De là à dire que la pression s'annonce d'ores et déjà pesante sur leurs épaules, il y a un pas qu'on franchit allègrement. De nouveaux joueurs comme gage de rupture Il est certain, cependant, que la convocation de nouveaux joueurs est un message destiné surtout au peuple. La CAN-2013 a constitué une déception telle qu'il faudra bien marquer, dans les esprits, qu'il y a bien un «après-CAN». Pour donner des gages de rupture, rien ne vaut un changement «concret», c'est-à-dire visible : montrer de nouveaux joueurs, histoire de bien montrer à l'opinion publique que la page de la Coupe d'Afrique des nations a été bel et bien tournée et qu'une nouvelle page s'ouvre en ce mois de mars. Il est certain donc qu'il y aura de nouvelles têtes lors du match face au Bénin, ne serait-ce que pour rassurer l'opinion publique. C'est aussi un message d'Halilhodzic au groupe de joueurs Pour cette session de «rattrapage», assortie d'examens importants, le sélectionneur, Vahid Halilhodzic, aura des choses à dire à ses joueurs. Des choses qu'il dira à tout le monde et d'autres qu'il réservera au cas par cas à des groupes répartis selon certaines spécificités. La CAN a constitué un tel choc pour lui qu'il va certainement changer son approche du travail en devenant plus exigeant dans le travail. Le fait d'appeler quatre nouveaux joueurs est un message indirect qu'il lance au groupe : s'il faudra mettre tout le monde dehors et ramener d'autres éléments, il le ferait. Une manière aussi de rejeter une partie de la responsabilité de l'échec sur les joueurs, après en avoir revendiqué publiquement la plus grosse part. Quoi qu'on dise, le Bénin est coriace ! Reste qu'au-delà des discours, il y aura un match à négocier et, surtout, à gagner. De ce match, dépendra l'avenir de la sélection en Coupe du monde et même l'avenir du sélectionneur à la tête des Verts. Le match ne s'annonce pas «bénin» du fait de l'enjeu et aussi de la valeur de l'adversaire. Le constat est là : la sélection béninoise est leader de la poule H pour avoir notamment battu celle du Mali. Même si elle n'a pas participé à la dernière CAN, elle est coriace. Les Verts l'ont découvert lors de la Coupe d'Afrique des nations : il n'y a plus de petites sélections. Alors que l'Algérie aura à sortir deux fois de suite au mois de juin afin d'affronter le Bénin (en retour) et le Rwanda, elle ne peut aucunement se permettre de perdre le moindre point mardi prochain. Il est impératif de virer en tête à mi-parcours S'il est de coutume que les matchs décisifs soient généralement l'un des deux derniers de la poule ou les deux en même temps, le tournant des qualifications pour l'Algérie sera la double confrontation face au Bénin. Primo, parce que l'adversaire est le leader actuel du groupe et il est important de l'écarter. Secundo, parce qu'il est impératif pour les Verts de virer en tête du groupe à mi-parcours, afin de se mettre dans la peau du leader, ce qui sera important sur le plan psychologique. Tertio, il s'agit de l'avant-dernier match à domicile de la première phase des éliminatoires, avant deux déplacements consécutifs où il y a risque de perdre des points. C'est une opportunité sérieuse de prendre des points, avant d'essayer de gérer l'avance jusqu'à septembre où il y aurait la «finale» attendue de la poule entre l'Algérie et le Mali. Ça repart, quatre ans après ! Pour toutes les raisons citées, le stage des Verts qui débute ce matin au Centre technique de Sidi Moussa ne sera pas banal, loin s'en faut. Il marquera un début pour certains, un virage pour d'autres et, probablement, la fin de certains autres, en cas d'échec. C'est une semaine qui sera loin d'être banale. Quatre ans exactement après le début de la campagne décisive pour la qualification au Mondial-2010, l'Algérie repart pour une nouvelle aventure, avec des attentes encore plus grandes de la part du public. Après l'Afrique du Sud, pourquoi pas le Brésil ? Les Verts adorent les destinations exotiques... Il est rentré en stage à Sidi Moussa Kaoua de retour ? L'on se souvient bien qu'après le retour de l'Equipe nationale d'Afrique du Sud où elle avait pris part à la 29e édition de la Coupe d'Afrique des nations, une affaire avait fait couler beaucoup d'encre et de salive, le départ de Kaoua Abdennour, l'entraîneur des gardiens de l'EN et ancienne figure emblématique du football algérien et de la glorieuse équipe du Mouloudia d'Alger, qui a réussi à remporter la Coupe d'Afrique des champions en 1976. Alors qu'on évoquait son limogeage, Kaoua avait décidé de quitter de son propre gré le staff de l'EN, suite à un différend avec le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, à cause de l'ingérence de certaines personnes gravitant autour du staff, dans le volet technique. Cela avait suscité une grosse colère chez Kaoua, lequel n'a pas admis que de telles pratiques se produisent au sein de la sélection. Il a ainsi décidé de quitter la barre technique. Néanmoins, Abdennour Kaoua était, hier, au Centre technique national de Sidi Moussa, en stage avec l'EN. Une présence énigmatique, mais qui laisse le doute planer sur l'éventuel changement de décision de l'intéressé, surtout qu'il jouit d'une très grande confiance de la part du président de la fédération, Mohamed Raouraoua, qui a tout fait pour le maintenir dans son poste. Ainsi, cela suppose-t-il que Kaoua est officiellement de retour au sein du staff de l'EN ? La question reste toujours posée, mais sans la moindre réponse. Il se pourrait qu'il parte après le Bénin Par ailleurs, il se pourrait que ce soit son dernier stage avec l'Equipe nationale. C'est une éventualité fiable car, du côté de la fédération, on voue un grand respect à Kaoua qui reste l'un des entraîneurs locaux les plus compétents. Ainsi, la FAF pourrait fermer les yeux pour que Kaoua ne quitte pas la barre technique de l'EN par la petite porte. Ce sera une juste reconnaissance à son égard, lui qui a de tout temps été au service de la sélection, surtout durant les moments difficiles.
