«S'il craint pour son argent, on le payera jusqu'au dernier centime» Nasser Sandjak n'est plus l'entraîneur de la JSK. Le technicien a été démis de ses fonctions, hier soir. Une surprise ? Pas du tout. Même si on s'attendait à ce que l'ancien sélectionneur national aille au moins au bout de son contrat, qui expire le mois de juin prochain. Pas du tout en odeur de sainteté avec Moh-Chérif Hannachi, Nasser Sandjak savait qu'il était menacé, mais a fait comme si de rien n'était, car réconforté par un contrat FIFA qui lui garantit ses droits. Opposé depuis janvier à Moh-Chérif Hannachi qui s'est rendu compte du jour au lendemain que son salaire et sa prise en charge lui coûtaient les yeux de la tête, il s'est fâché avec son entraîneur. Ne venant plus au stade, il s'est totalement désolidarisé de son entraîneur, signe avant-coureur d'une fin toute proche. Un rapport salé ! Officieusement, la décision de limoger Sandjak a été prise la veille du match MCA-JSK. Hannachi n'attendait que le résultat du match pour entériner une idée qui germait dans sa tête depuis des mois, déjà. «S'il craint pour son argent, il sera payé jusqu'au dernier sou», a fait savoir Hannachi à ses plus proches collaborateurs qu'il a chargé de signifier à Nasser Sandjak son limogeage, hier, après lui avoir remis un rapport salé sur les griefs retenus contre lui. Mustapha Ouaked et Saïd Boukhari se sont entretenus avec l'entraîneur en fin de matinée. Limogé pour insuffisance de résultats ! Officiellement, Nasser Sandjak est limogé pour insuffisance de résultats. Un peu bizarre puisque l'entraîneur était engagé, le mois de décembre, pour redresser une situation catastrophique. Jusqu'ici, Nasser Sandjak n'a perdu que trois fois dont deux à domicile, contre cinq victoires et cinq matches nuls, dont trois à l'extérieur. La JSK restait même sur une série de six matches dans défaite, ce qui nous renvoit au différent «relationnel» qui opposait l'entraîneur et président Hannachi. Des non-dits dans cette affaire, mais il est clair que le limogeage de Sandjak pour insuffisance de résultat est un peu tiré par les cheveux. Tête-à-tête «diplomatique» avec Yarichène Dans la soirée, Yazid Yarichène a été chargé par la direction de s'entretenir en tête à tête avec Sandjak à Alger pour tenter un divorce en bons termes. Une manière d'éviter tout tapage médiatique que pourrait susciter un limogeage brusque, comme ce fut le cas avec Meziane Ighil, il y a plus d'un an. Yazid Yarichène qui est resté «ami» avec Sandjak en dépit du conflit avec Hannachi, a rassuré l'entraîneur pour son argent. L'on ne connaît pas les modalités du payement des arriérées de l'entraîneur qui s'élèvent quand même à quelque six cent millions de centimes, mais ce qui est sûr, c'est que Sandjak sera payé jusqu'au dernier sou. Un mois et demi et les primes en guise d'indemnités Même limogé, Nasser Sandjak pourrait ne pas toucher l'intégralité de son dû. La direction de la jsk lui a proposé un mois et demi de salaire et les primes de matches. Sandjak, lui, exige deux mois et demi et les primes. A l'heure où nous mettions sous presse, les négociations étaient encore en cours. «S'il craint pour son argent, on le payera jusqu'au dernier centime» «S'il craint pour son argent, on le payera jusqu'au dernier centime.» C'est la déclaration de Moh Cherif Hannachi à un de ses dirigeants le soir même du match face au MCA. Sachant que son entraîneur est lié par un contrat jusqu'au mois de mai, le président de la SSPA/JSK compte payer son entraîneur, et ce même s'il quitte la barre technique dans les prochaines heures. Pour rappel, la direction doit verser trois mois de salaire à Sandjak sur la base de 225 millions par mois. Ce qui fait un total de 675 millions. Amrouche assurera l'intérim Nasser Sandjak limogé, la direction de la JSK ne s'est pas lancée à lui trouver un successeur, sachant qu'il est difficile de trouver un entraîneur qui accepterait de reprendre une équipe à quatre journées de la fin de la saison. Du coup, les dirigeant ont opté pour une solution «maison». Arezki Amrouche qui faisait office jusqu'ici d'entraîneur adjoint assurera l'intérim jusqu'à la fin de la saison. L'ancien défenseur international qui cumule deux expériences sur le banc de l'O Médéa et l'USM Blida dirigera seul la séance de reprise. Il soupçonne l'un de ses plus proches collaborateurs de révéler les secrets du vestiaire à la direction... Le coach se méfie de son entourage C'est l'information qui risque de faire l'effet d'une bombe au sein du staff technique ! Nasser Sandjak commence à se poser des questions sur les personnes qui l'entourent à la JSK. On sait depuis des semaines que le coach et le président Hannachi ne se parlent plus, pour plusieurs raisons, dont l'histoire de l'appartement loué ainsi que celle des salaires non payés à ce jour. Toutefois, on était loin de soupçonner que Sandjak commençait à douter de la fidélité des personnes qui l'entourent au quotidien. D'après la même source d'information, Nasser Sandjak suspecte l'un de ses plus proches collaborateurs au niveau du staff technique de révéler à la direction, en particulier à Hannachi, des secrets du vestiaire, qui sont censés rester entre l'entraîneur et ses joueurs. D'après la même source, Sandjak aurait laissé entendre qu'il s'agirait de son adjoint Arezki Amrouche, vu que c'est Hannachi en personne qui l'a placé à ce poste. Et sachant que l'entraîneur en chef quittera officiellement son poste en fin de saison, il est naturel que Amrouche cherche à défendre ses intérêts en gagnant la sympathie de son président. Dorénavant, Sandjak devra regarder autour de lui avant de révéler ce qu'il a dans le cœur. Elle est annoncée à travers les réseaux sociaux Une marche le 20 avril pour le départ de la direction actuelle Dépités par la défaite concédée par leur équipe face au MCA, les supporters de la JSK ont lancé, à travers les réseaux sociaux (Facebook) des appels à tous les supporters du club à une marche à travers les rues de Tizi, pour demander le départ de la direction actuelle, à sa tête le président de la SSPA-JSK, Mohand Cherif Hannachi, et exprimer leur mécontentement par rapport aux résultats enregistrés par le club, sachant que cela fait trois saisons que les Canaris se contentent de jouer le maintien. A noter que le 20 avril prochain, la JSK jouera un match de la 26e journée du championnat face à l'USMBA. Le coaching de Sandjak critiqué A l'issue de la rencontre face au Mouloudia, nous avons sollicité l'entraîneur Sandjak pour nous livrer ses impressions quant à la défaite que son équipe a essuyée contre le Mouloudia. Selon lui, la JSK a fourni un match d'hommes et que le résultat final aurait pu être différent si... Malheureusement, la vérité est que la JSK a perdu son duel face au MCA, sur le score sans appel de trois buts à un. D'ailleurs, plusieurs observateurs se sont permis de critiquer les changements que Sandjak a effectués en seconde période. Après avoir réussi à revenir dans le match en réduisant le score (2-1), par l'intermédiaire de Rial, l'entraîneur en chef s'est précipité à incorporer Sedkaoui à la place de Remache. Au lieu de renforcer l'attaque et aller chercher le but égalisateur, l'entraîneur a préféré maîtriser le milieu de terrain. Depuis, les poulains de Menad jouaient encore plus à l'aise. D'ailleurs, ils auraient pu mettre d'autres buts si Asselah et Benlamri n'avaient pas été là. La sortie de Maroci a basculé le match L'autre changement que personne n'a pu comprendre, c'est la sortie de Tayeb Maroci. Il est vrai que ce dernier revenait juste de blessure, mais sur le terrain, il a été époustouflant. La preuve, une fois qu'il a été remplacé, Menad a directement procédé à un autre changement, en incorporant Attafen. Une minute plus tard, le Doyen a aggravé la marque par l'intermédiaire de Yachir. L'heure d'accorder plus de chance à Bouchouk et Boulaïnceur a sonné L'heure du changement a sonné ! Après leur rendement jugé au-dessus de la moyenne, les attaquants Ahmed Messaâdia et Mohamed Chalali devraient céder leur place à partir de la prochaine journée. En effet, Nasser Sandjak devrait accorder plus de temps de jeu à Bouchouk et Boulaïnceur, qui sont des éléments capables d'apporter un plus à l'équipe. Au début, c'était difficile de changer une équipe qui gagne, désormais, cette formation s'est fait humilier ! Une défaite et une place de perdue au classement Le moins que l'on puisse dire est que cette 25e journée de Ligue 1 a été fatale aux Kabyles, non pas seulement parce que la JSK a perdu sur le score de 3 buts à 1, mais pour la simple raison que le MCA a mis fin à la série de 7 matchs sans défaite. Pis, les Kabyles qui étaient à la 7e position au classement viennent de perdre une place, après le succès de la JS Saoura face au WAT. Tout est allé de travers pour la formation kabyle dans ce match. Le plus inquiétant est de constater que l'équipe accumule les erreurs de match en match sous le regard impuissant de l'entraîneur en chef Nasser Sandjak et de son adjoint Amrouche. On se demande même quel est le rôle de ce dernier au niveau du staff, au moment où il est censé être un bon observateur. Le match face au MCA a révélé tout le malaise qui règne dans l'équipe de Sandjak. Rien ne va plus depuis le match du CSC En perdant une place au classement, les camarades de Ali Rial ont perdu confiance en encaissant 3 buts. La note aurait pu être plus salée encore si Chaouchi avait transformé son penalty. Et au moment où l'entraîneur kabyle affirme que son équipe est sur une courbe ascendante, on constate le contraire depuis la contre-performance face au CSC au stade de Tizi Ouzou. Loin d'être efficaces devant le but, les Kabyles accumulent un retard flagrant sur le plan physique. Malheureusement, les 2 semaines de préparation n'ont pas été suffisantes au staff pour combler ce déficit au moment où les joueurs se sont plaints sur ce volet. Reprise ce mardi et repos vendredi, les vacances prolongées ! Apparemment, Sandjak ignore les bienfaits d'une séance de décrassage le lendemain du match. Pour preuve, depuis sa venue, il a toujours accordé plus de 48 heures de repos à ses joueurs, sans trop se soucier du manque de fraîcheur physique. Et la débandade continue, puisque Sandjak a programmé la séance de reprise pour ce mardi. Et comme la JSK ne jouera pas le week-end, les joueurs bénéficieront d'une journée de repos supplémentaire vendredi prochain, comme ç'a toujours été le cas. Une fin de saison sur un air de vacances commence déjà à la JSK !