C'est un président visiblement fatigué et avec un moral à plat que nous avons rencontré, hier, en milieu de journée A moins que ce soit l'incident survenu la veille avec Naïli et Benabderahmane qui en est la cause. Tout au long de notre entretien avec le boss harrachi, on a senti en lui un certain dégoût qu'il nous a avoué durant notre conversation. «Que puis-je vous dire, si ce n'est que je ressens une grande fatigue. Une fatigue non seulement physique mais surtout morale. De l'extérieur du club, on a l'impression que tout baigne dans l'huile. Il faut savoir que l'USMH n'est pas facile à gérer. Heureusement que mes longues années d'expérience me donnent la force de tenir. Mais cela ne peut plus durer éternellement. Pour être sincère, je ne peux plus mener la barque sans l'aide de tous.» «Si ça continue ainsi, je risquerai de partir» Après nous avoir fait part de son amertume par rapport aux nombreux problèmes qu'il rencontre, le président de l'USMH nous a avoué qu'il pourrait claquer la porte, s'il ne trouvait pas l'aide de tous les amoureux du club : «Vous savez, parfois je pense même à la démission. Pour être franc, je dirai que cette éventualité n'est pas à écarter, car avec les problèmes financiers et ceux de l'environnement, j'en ai même par-dessus de la tête.» «Notre budget est trop juste, on espère trouver d'autres sponsors» Le président Laïb nous a révélé que les dépenses de son équipe sont pratiquement les mêmes que celles de la saison dernière, mais il espère tout de même conclure d'autres contrats de sponsoring. «En fait, les dépenses sont presque équivalentes aux recettes, mais cette saison, on aura besoin de plus d'argent. Notre budget prévisionnel pourrait s'avérer insuffisant. C'est pourquoi je lance un appel à tous les amis du club parmi les industriels qui veulent aider le club. La porte est grande ouverte à eux pour donner un coup de main à l'USMH. Nous avons choisi une politique de formation, comme je l'ai promis à mon retour au club en 2007. L'USMH n'est pas un club riche financièrement, mais il possède des ressources dans son école de formation que nous voulons exploiter à nouveau. Pour moi, l'USMH pourra vivre de sa récolte si on arrive à mettre les moyens pour la formation des jeunes.» «Les dirigeants sont toujours là, mais… » Par ailleurs, Laïb affirme que les dirigeants de la saison dernière font toujours partie du bureau exécutif et qu'ils continueront probablement à travailler cette saison. «A ma connaissance, aucun dirigeant n'a quitté ses fonctions. De ce fait, tous les membres sont toujours présents pour accomplir leur mission cette saison. Mais j'attends qu'ils se manifestent de façon officielle pour voir si je pourrais compter sur eux.» «Naïli et Benabderahmane doivent comprendre qu'il y a des joueurs qui n'ont rien touché» Interrogé sur l'incident qui s'est produit dimanche en fin de journée, après la séance d'entraînement, Laïb n'a pas voulu trop s'étaler sur la question estimant que ce sont des choses qui arrivent dans tous les clubs. «En réalité, il n'y a eu aucune dispute avec ces joueurs que je considère comme mes enfants. Ils sont venus réclamer les primes de matchs, et je leur ai fait savoir que le peu d'argent disponible, je le réserve pour le payement de certains éléments qui n'ont rien perçu. Naïli et Benabderahmane ont touché déjà leur première tranche de la prime de signature. Et Dieu seul sait les difficultés qu'on a rencontrées pour satisfaire leurs exigences. Maintenant, ils doivent savoir que le club traverse une période difficile sur le plan financier, mais ce ne sera pas éternel. Dans peu de temps, ils auront leurs primes de matches. Je pense qu'ils ont compris, mais je ne leur tiens pas rancune. Je mets cela sur les effets du Ramadhan», conclut Laïb N. R Les 300 millions de l'APC sont arrivés Comme prévu, les 300 millions de centimes représentant la subvention de l'APC d'El Harrach sont entrés dans les comptes du club. Attendue avec impatience, cette manne financière est arrivée hier, au grand soulagement des dirigeants qui pourront ainsi faire face à certaines dépenses, comme le payement de trois primes de matches ainsi que la régularisation de certains éléments parmi les jeunes qui n'ont encore rien touché.