Limane : «Je reste à El Harrach» «Le mérite revient aux joueurs, au staff technique, aux dirigeants et à tous les supporters que je remercie du fond du cœur. J ́estime que l ́objectif est atteint.» Cette déclaration du président de l ́USM El Harrach, Mohamed Laïb, résume non seulement la volonté de tous les Harrachis, mais surtout le parcours extraordinaire de cette équipe depuis le début de saison. Il est vrai que pour les spécialistes du football, cette qualification pour la Champion's League africaine constitue une véritable performance. Il faut remonter au début de la saison pour le comprendre. L ́USM Harrach se trouve confrontée à un gros problème financier. Les sponsors pour la majorité d'entre eux ne cherchent que les clubs réalisant des résultats immédiats. Or, les Harrachis n ́avaient comme objectif que d ́aller le plus loin possible, aussi bien en championnat qu ́en Coupe d ́Algérie. Sans trop promettre aux supporters toujours aussi exigeants, le premier responsable du club a bien mesuré ses ambitions. Pourtant, avec un entraîneur aussi compétent que Boualem Charef, les ambitions auraient dû être placées très haut. Mais, gouverner c ́est prévoir, et le président Laïb, ex-président de la FAF, sait bien qu ́il est très difficile de promettre aux supporters sans avoir les moyens dont le nerf de la guerre est l ́argent. Pourtant, Charef était parfois fustigé au début du parcours de son équipe par certains supporters, voire des joueurs qui étaient mécontents de n ́avoir pas été alignés. Or, le «Professeur» Charef, en spécialiste du football qu ́il est, savait très bien où il se dirigeait et surtout ce qu ́il voulait de ses joueurs. Le président Mohamed Laïb a toujours réagi avec force et détermination en insistant sur les «compétences et le savoir-faire de Boualem Charef». Et le temps vient de lui donner raison. Boualem Charef a bien réussi à imposer sa vision aux joueurs qu ́ils ont bien assimilée. Tout cela pour dire que CDharef jouit d'une grande confiance de la part de son président.et que par rapport au travail réalisé par l'entraîneur depuis cinq ans et qui a donné les résultats que tout le monde connaît, un éventuel départ de Charef est inimaginable à El Harrach, car cela pourrait provoquer un véritable séisme au sein de la maison harrachie. D'un autre côté, Charef qui a déjà une parfaite connaissance de la mentalité des autre clubs pour y avoir travaillé déjà, sait qu'il ne lui sera pas facile de refaire, ailleurs, le travail de formation qu'il a réalisé au sein de l'USMH pendant cinq ans, notamment dans un club habitué à jouer les titres comme le MCA. Tout cela pour dire qu'un divorce Charef-USMH ne peut être envisagé et donc les deux hommes, Laïb Charef, sont contraints de poursuivre leur mission ensemble jusqu'à la fin. L'argent ne fait pas souvent le bonheur Et pour mieux illustrer cet état de fait, il est utile de rappeler cette déclaration de Boualem Charef, qui d ́ailleurs, s ́adresse rarement à la presse: «Cette réussite est celle des joueurs en premier lieu car ce sont eux qui se sont battus sur le terrain. Malgré l ́envergure de l ́adversaire qui renferme des joueurs de talent, mon équipe a su se maintenir tout au long du championnat entre la première et la deuxième places. Cela a été réalisé que grâce au travail et aux sacrifices des joueurs. Une preuve qu ́avec le travail et le sérieux, on peut faire des miracles.»Et c ́est justement grâce à ce travail continu et le sérieux des joueurs que les résultats se sont accumulés chez les Harrachis. Ces derniers ont prouvé que ce n ́est pas uniquement l ́argent qui fait une grande équipe. La volonté et l ́abnégation sont aussi des atouts principaux pour réussir. Et c'est ce qui manque justement à plusieurs autres clubs. Le club veut sept nouvelles recrues Pour beaucoup d'observateurs, la formation harrachie a souffert cette saison du manque de doublures valables à tous les postes. Laïb et Charef en sont conscients. Ainsi, pour éviter de tomber dans les mêmes problèmes vécus cette année, la direction harrachie a déjà tracé son plan de recrutement selon les besoins et les postes qu'elle désire renforcer pour la saison prochaine. Même si pour le président Laïb, le cas Charef constitue une de ses priorités, il n'en demeure pas moins que l'opération recrutement devrait être engagée incessamment. Il est certain que les Harrachis veulent renforcer leur effectif, en prévision de la saison prochaine afin d'équilibrer le groupe, notamment dans des postes où le besoin se fait sentir le plus. Même si plusieurs éléments sont déjà sur la liste, la direction de l'USMH est en train de ratisser large afin de dénicher les meilleurs éléments qui peuvent donner à leur équipe le plus escompté. Dans son plan de recrutement, le président Laïb prévoit de recruter sept joueurs : un gardien de but, deux défenseurs, l'un axial et un autre latéral gauche. En plus de ces éléments, le boss harrachi veut aussi enrôler deux milieux de terrain. Même si ce compartiment est bien loti en qualité et en nombre, le chairman harrachi veut quand même faire venir, dès le prochain exercice, un demi-récupérateur et un autre milieu de terrain offensif. Il envisage aussi de s'offrir les services de deux bons attaquants, pour permettre à son équipe d'être plus efficace la saison prochaine en perspective de la Champion's League. Il a déjà ciblé un gardien Selon un proche de Laïb, le cas Doukha constitue le souci majeur du président. De rang international, Doukha sera probablement contacté par de grosses cylindrées. Si Laïb a pu le convaincre à rester la saison passée, il lui sera difficile de le faire cet été. Il est vrai que les moyens financiers de l'USMH ne permettent pas au président de s'aligner aux offres de certains clubs riches, prêts à mettre le double pour l'engagement d'un gardien de but international. Pour s'assurer les services d'un bon gardien de buts en perspective du prochain exercice, en cas bien sûr du départ de Doukha, le président de l'USMH a commencé à prendre attache avec certains gardiens. Notre source nous a révélé que Laïb est déjà en contact avancé avec un bon gardien de buts, qui évolue dans un club de Ligue 2 qui a joué les premiers rôles cette saison. ---------- La priorité aux cadres de l'équipe Tout le monde sait que si l'USMH est là aujourd'hui, à la seconde place, c'est un peu grâce à la stabilité qu'elle a connue durant les dernières saisons. Comme chaque été, la direction a souvent réussi à convaincre la majorité des cadres à renouveler. En juillet dernier, ils étaient environ une dizaine, à savoir : Doukha, Ziane Cherif, Hendou, Boulakhoua, Demou, Hendou, Touahri, Bounedjah, Tatem, soit près de dix joueurs qui ont tous renouvelé leurs contrats. Laïb compte faire de même cet été, c'est-à-dire garder toute l'ossature et libérer ceux qui n'ont pas donné satisfaction. Quatre joueurs parmi les 22 qui composent les rangs de l'USMH sont en fin de contrat. Ayant déjà convaincu certains éléments que l'entraîneur voudrait garder, le président de l'USMH compte faire autant avec d'autres dans les semaines qui viennent. Si pour certains, il ne trouvera, en principe, aucun souci pour les convaincre, pour d'autres, il lui sera difficile. Il faut dire que ce ne sera pas facile de retenir tous les éléments. Certains jeunes seront prêtés Pour ce qui est des jeunes joueurs qui sont toujours sous contrat et qui n'ont, pour l'instant, pas réussi à retenir l'attention du coach pour une promotion en équipe première, ils seront prêtés pour s'aguerrir et acquérir l'expérience et revenir au club la saison prochaine, dans le cas où l'USMH aurait besoin de leurs services. ----------- Limane : «Je reste à El Harrach» On croit savoir que la JSK insiste pour s'attacher vos services... Effectivement, c'est ce que m'a dit mon manager mais je ne peux négocier avec aucun club du moment que je n'ai pas rencontré le président Laïb. Je suis toujours lié par contrat à l'USMH, et la réponse du président a été claire à mon sujet. Il ne veut pas me libérer, et je n'ai pas à me plaindre de ce côté. Je suis bien dans ce club, qui n'est pas n'importe lequel d'ailleurs. Le président m'a proposé de prolonger mon contrat d'une saison, je suis honoré par cette marque d'attention. Le fait de ne pas trop jouer ne vous dérange-t-il pas ? Il est vrai que je n'ai pas beaucoup joué, mais ce n'est pas une raison pour que je quitte mon club. C'est un choix de l'entraîneur, que je respecte d'ailleurs. Maintenant, c'est à moi de travailler davantage aux entraînements pour gagner la confiance de l'entraîneur. J'espère ne pas revivre le même scénario cette saison. Donc, il n'y a plus de flou dans votre situation ? Oui, je suis toujours harrachi. Mon contrat n'a pas encore expiré. Donc, ma situation est bien claire. Je dois me concentrer seulement sur mon travail. Le coach nous l'avait bien dit, il a besoin des joueurs qui sont prêts à travailler à 100% et qui ne pensent pas à autre chose. Si on a la tête ailleurs on ne peut pas se donner à fond. En ce qui me concerne, je suis là pour travailler et me concentrer uniquement sur mon club, car je ne veux pas être perturbé par ces histoires de transfert. Je veux participer à la Champion's League africaine et ses éventuels exploits dans l'avenir. Justement, comment voyez-vous les chances de votre équipe dans cette compétition internationale ? Pas du tout facile. Il faut justement travailler durement et se tenir prêts pour la reprise du championnat. Nous allons justement entamer dans trois semaines notre préparation, et nous devons en profiter et travailler d'arrache-pied en prévision de cette échéance africaine.