«Saïd Bouchouk et Hadj Bouguèche sont des joueurs talentueux» Apparemment, le feuilleton de l'entraîneur est loin de connaître son épilogue. En effet, les Kabyles, qui avaient terminé la saison avec Arezki Amrouche à la tête du staff technique, cherchent toujours un bon technicien capable de driver l'équipe la saison prochaine et replacer le club en haut du tableau. Pour y parvenir, les proches du président Hannachi sont entrés en contact avec pas moins de six techniciens. Seulement, aucun d'entre eux n'a été officiellement présenté à la presse. Le seul coach qui était à deux doigts d'accepter l'offre n'est autre que le Sétifien Velud. Ce dernier, qui a demandé une revalorisation de son salaire, n'avait pas trouvé un terrain d'entente avec la direction sétifienne. Il a fallu l'intervention du wali pour convaincre le Français à rester. Ainsi, la piste Velud aurait été abandonnée. Comme le temps presse, les Canaris, qui avaient laissé de côté deux CV de secours, ont décidé de rouvrir le dossier du Portugais, Marriano Barreto. Ayant déjà fait ses preuves par le passé, ce dernier est désormais le plus proche pour coacher la JSK la saison prochaine. Selon une source bien informée, la commission de recrutement aurait décidé d'accélérer les négociations avec l'ex-sélectionneur du Ghana dont le profil semble intéressant. La direction compte lui envoyer une invitation cette semaine Malgré le fait que les dirigeants préfèrent prolonger le suspense sur le futur entraîneur de la JSK, nous avons appris d'une source fiable que les proches de Hannachi comptent envoyer une invitation à Marriano Barreto, cette semaine. Le technicien portugais, qui se trouve au Portugal depuis quelques jours, est désormais prêt à rallier l'Algérie pour entamer les négociations. Rappelons que son manager, à Alger, était en contact permanent avec un dirigeant de la JSK. Il ramènera Jacky Roche et un adjoint avec lui Avec Barreto, pas la peine de chercher un adjoint ni un préparateur physique. Le Portugais, qui n'écarte pas l'idée de vivre une expérience en Algérie, ne viendra pas seul. D'après nos échos, Barreto ramènera avec lui l'ex-préparateur physique du Mouloudia, Jacky Roche. L'Italien assurera toute la préparation d'avant-saison. Il faut dire aussi que Barreto travaillera avec un adjoint qui l'accompagnera dès son arrivée en Algérie. Il touchera 12 000 euros/mois Mariano Barreto coûtera moins cher que Velud. D'après nos informations, la direction kabyle, qui s'est montrée capable de verser jusqu'à 20 000 euros/mois à Velud, pourrait s'offrir les services d'un bon entraîneur avec un salaire raisonnable de 12 000 euros. Nous y reviendrons. «Je serai à Alger très prochainement» Une fois l'information répandue sur l'éventuel recrutement du Portugais, nous avons jugé utile de le contacter pour nous parler de la JSK. Après nous avoir assuré qu'il sera en Algérie au cours de la semaine, Barreto, qui connaît parfaitement le club kabyle, nous a fait savoir que son manager aurait tout conclu avec les responsables de la JSK et qu'il était prêt à travailler dans ce club. Bonsoir coach, je suis un journaliste algérien du quotidien Le Buteur. J'aimerais bien vous poser quelques questions si c'est possible ? Oh Le Buteur ! Allez-y, je suis à votre disposition. Dernièrement, on vous a annoncé à la JSK. Etes-vous au courant ? Oui, je suis au courant. Seulement, je ne peux dire plus que ça. Mon manager se trouve sur place. Il s'est même entretenu avec les dirigeants de la JSK. Ce que je peux vous dire, c'est que je suis prêt à travailler dans ce grand club qui a déjà dominé toute l'Afrique par le passé. Où vous trouvez-vous actuellement ? Il y a quelques jours, j'étais en vacances aux Caraïbes. Actuellement, je suis au Portugal. Je suis en train de préparer tous les documents nécessaires pour obtenir un visa. En principe, je serai en Algérie cette semaine. Donc, vous allez venir pour signer votre contrat, n'est-ce pas ? Ecoutez, mon manager s'est entretenu avec les responsables de la JSK. Vous pouvez le contacter pour en savoir plus. Est-il vrai que vous avez déjà eu sous votre coupe plusieurs joueurs qui sont devenus par la suite des stars ? Tout à fait. J'ai coaché Luis Figo pendant six ans à Lisbonne. J'ai même été derrière la réussite du défenseur Ricardo Carvalho. J'ai entraîné l'actuel joueur du Real Madrid, Michael Essien, lorsque j'avais pris en main la sélection du Ghana. Connaissez-vous quelques joueurs algériens ? A l'image de tout le monde, je connais Rabah Madjer qui est un fantastique joueur. Toutefois, je garde de bons souvenirs de deux joueurs algériens, Hadj Bouguèche et Saïd Bouchouk. Ce dernier, qui évolue actuellement à la JSK, est excellent. Il renferme d'énormes qualités techniques et physiques. Parlons de Bouchouk, la direction de la JSK compte le libérer... Pourquoi ? Je ne suis pas sur place, mais je tiens à dire que c'est un excellent joueur. Il a joué sous ma coupe à Al Qadisiya. Il est pétri de qualités. Par rapport aux Européens, la mentalité des joueurs arabes et africains diffère un peu, n'est-ce pas ? Peut-être, oui, mais personnellement, je connais parfaitement bien la mentalité des joueurs méditerranéens. Les Algériens, les Tunisiens et les Portugais sont pratiquement les mêmes. Donc, je ne pense rencontrer des difficultés pour avec les joueurs. Bouchouk «En recrutant Barreto, la JSK fera une très bonne affaire» L'un des joueurs algériens qui connaît assez bien Mariano Barreto n'est autre que l'actuel attaquant de la JSK, Saïd Bouchouk. Ce dernier, qui a déjà évolué sous la coupe du Portugais à Al Qadisiya, nous a révélé que Barreto est un excellent technicien, en démontrant ses capacités partout : «Ne me dites pas que la JSK est en contact avec Barreto ? C'est vraiment fantastique. Sincèrement, c'est un très bon technicien. J'ai eu de la chance d'évoluer sous sa coupe à Al Qadisiya. Il est vraiment exceptionnel. En le recrutant, la JSK fera une très bonne affaire. Je me souviens qu'il a été derrière la médiatisation de plusieurs joueurs qui valent à présent des millions de dollars.» Il a appelé la direction hier pour solliciter un rendez-vous Pas encore fixé sur son avenir, sachant qu'il a été annoncé parmi les joueurs que la JSK va libérer cet été, l'attaquant canari Saïd Bouchouk a téléphoné hier au siège du club pour prendre un rendez-vous et éventuellement rencontrer le premier responsable du club, Moh Cherif Hannachi, avons-nous appris d'une source du club. Selon nos informations, le président Hannachi, qui n'est pas encore disposé à rencontrer ses joueurs, car concentré sur le dossier du nouvel entraîneur, aurait informé par le biais d'un dirigeant son joueur qu'une rencontre sera programmée dans les prochains jours. Le joueur souhaite poursuivre son aventure à la JSK Par ailleurs, et pour ce qui est du sentiment du joueur, on a appris que Bouchouk souhaite vraiment poursuivre son aventure avec la JSK. Lié par un contrat jusqu'en 2014, Bouchouk, qui n'a pas fait beaucoup d'apparitions lors de cette deuxième phase du championnat, souhaite profiter de la nouvelle saison pour tirer son épingle de jeu. L'absence d'un manager général risque de faire rater le recrutement estival Medane et Doudane négligés, c'est le rêve de bâtir une grande équipe qui s'évapore ! Depuis le baisser de rideau du championnat, ils sont des dizaines de CV d'entraîneurs et de joueurs à atterrir sur le bureau de la JSK. Juste après avoir libéré les joueurs en congé, la direction a installé une commission de recrutement. Pas de surprise, ça fonctionne comme avant, c'est-à-dire qu'on n'a rien innové pour cette année. Ladite commission est composée de deux personnes seulement, en l'occurrence Saïd Boukhari rappelé aux affaires du club après avoir pris du recul, ainsi que Yazid Yarichène, membre du conseil d'administration. Dans l'ombre, elles sont nombreuses les personnes qui ne se gênent pas de proposer voire imposer et décider du recrutement à la JSK. Au jour d'aujourd'hui, la JSK a finalisé uniquement avec deux joueurs venus de Division 2, en l'occurrence Chibane et Madi. Parmi les autres joueurs de D1 proposés et qui intéressent la JSK, aucun n'a officialisé sa venue. Etre annoncés à la JSK sert beaucoup ces joueurs qui en profitent pour faire monter leur cote sur le marché. L'absence d'une véritable stratégie de recrutement se fait sentir de plus en plus à la JSK, et cette situation s'explique, selon les observateurs, par l'absence d'un manager général apte à gérer ce dossier avec beaucoup de doigté. En fin de saison, deux personnes dont les compétences sont reconnues de tous, ont été annoncées en grande pompe à la JSK en l'occurrence Karim Doudane et Hakim Medane, deux ex-dirigeants qui ont fait leurs preuves par le passé. Le premier cité avait même tout finalisé avec les dirigeants pour revenir. A la surprise de tous, Doudane n'a jamais été installé dans ses nouvelles fonctions pour des raisons que lui-même préfère ne pas étaler sur les journaux par souci d'éviter à la JSK de nouvelles perturbations à l'approche d'une période sensible qu'est la préparation. Connu par sa sagesse et son sens de responsabilité, Doudane, qui s'est senti indésirable même si Hannachi a annoncé son retour, a pris du recul dans la discrétion la plus totale. Ce fut le même cas avec Hakim Medane qui, malgré sa présence en permanence à Tizi depuis quelque temps, les responsables de la JSK font fi et n'ont pas jugé utile de faire appel à ses compétences. Les supporters de la JSK, médusés, inquiets, s'interrogent au jour d'aujourd'hui sur les raisons qui ont poussé les responsables actuels à barrer la route à ces deux personnes capables de conduire le bateau à bon port et, bien entendu, bâtir une équipe forte que les nombreux supporters rêvent de retrouver, à savoir celle qui jouera les titres et fera revenir les supporters au stade. Au rythme où vont les choses, on s'achemine vers une saison semblable aux trois précédentes. Medane a refusé de travailler en mode «amateur» Depuis qu'il a raccroché les crampons après une riche carrière de joueur international, capitaine des Canaris pendant plusieurs saisons, Medane s'est vraiment investi dans le domaine de gestion technique des équipes, recrutement de joueurs entre autres. Et le poste de manager général qu'il a occupé pendant plusieurs saisons à la JSMB lui a valu de nouvelles connaissances. Et le projet monté avec d'autres personnes du côté de la JSMB a porté des fruits. Aujourd'hui, Medane, qui réside pas loin du siège du club phare de la Kabylie, n'est pas sollicité pour apporter son concours dans le sauvetage de la formation du Djurdjura, selon ses proches. Medane a tout simplement refusé l'idée de travailler en amateur, selon son entourage, à l'ère du professionnalisme. Ce dernier souhaite révolutionner plusieurs dossiers, ce qui n'est pas du goût de certains qui risquent logiquement de voir leurs postes sauter. Les nouveaux statuts imposent pourtant le poste de manager général Ce qui est difficile à comprendre, c'est que les nouveaux statuts qui font fonctionner les clubs dits professionnels stipulent que la nomination d'un manager général du club s'impose. Or, ce poste est depuis longtemps vacant, depuis le départ de Hamid Illoul, le dernier à avoir occupé ce poste officiellement. Avant lui, ce fut l'ex-joueur Youcef Ladjadj qui a été remercié par la direction, après le départ de l'ex-entraîneur Meziane Ighil. C'est dire que le poste de manager général subit la même valse que celle des entraîneurs.