Boukria «Je dois d'abord rencontrer les dirigeants du CRB» C'est Hammar qui nous l'a confié avant-hier. En effet, le président de l'ESS est entré dans une colère noire quand il a appris qu'au moment où il était attendu à Sétif, Aoudia était en train de négocier avec un haut responsable du Mouloudia. C'est la goutte qui a fait déborder le vase après plusieurs rendez-vous manqués. Il s'est fait délivrer un visa pour l'Allemagne Même s'il a rencontré à plusieurs reprises les dirigeants du MCA, Aoudia n'est pas pour autant acquis par le Doyen. Le joueur nous a, dans un passé récent, répété à plusieurs reprises que ce qui l'intéressait, était une carrière professionnelle en Europe. Cela semble aller dans le bon sens car Aoudia s'est fait délivrer un visa d'entrée en Allemagne et cela pour honorer une invitation des dirigeants du club de Bundesliga 2 le Dynamo Dresde. Le Club Africain veut 450 000 euros pour libérer Karl Marx Les choses se sont accélérées en ce qui concerne le transfert du Tchadien Karl Marx. Hammar a contacté son homologue du Club Africain qui est propriétaire du joueur. Erriahi exigera 450 000 contre la lettre de libération de Karl Marx. Ce dernier avait l'objet d'un prête au club marocain du Difaa Madani d'El Djadidah. Ce sera 200 000 euros pour un prêt Devant les exigences du premier responsable du club africain, Hammar proposera une formule de prêt. On lui répliquera que cela ne peut se faire que contre le paiement de la somme de 200 000 euros. Hammar ne veut pas aller au-delà de 150 000 euros, avec en sus une option d'achat. Il coûterait près de 4 milliards pour une saison On peut se demander si la solution Karl Marx est une bonne solution. Si un accord est trouvé pour la formule de prêt, l'ESS débourserait près de 2 milliards de centimes pour se faire délivrer le fameux document. Il faut ajouter à cette somme le cumul des salaires que percevra l'international tchadien durant une saison et qui s'élèvera à près de 2 milliards. Les comptes sont vite faits, Karl Marx coûtera à l'ESS la bagatelle de 4 milliards de centimes pour une seule saison. Le rapport qualité-prix est loin d'être au rendez-vous. Pas plus de 12 000 euros pour Zerdab Les négociations se poursuivent entre les dirigeants de l'ESS et l'ex-sociétaire de la JSMB, Zerdab. Le manager du joueur a informé les dirigeants sétifiens que Zerdab donnerait son accord pour un salaire de 20 000 euros. Les dirigeants sétifiens parlent eux d'un salaire de 12 000 euros et pas un sou de plus. Un autre entretien entre les deux parties est prévu ce mardi. La piste Idrissa Sylla réactivée Même si le Tchadien Karl Marx présente toutes les qualités d'un grand attaquant et il l'a montré en terminant meilleur buteur du championnat marocain, il coûtera très cher à l'ESS. De toutes les façons, il est plus cher que l'attaquant du Mans Idrissa Sylla. C'est ce qu'en pensaient les dirigeants de l'ESS qui ont renoué le contact avec l'international guinéen. Khedhaïria comme intermédiaire La direction du club sétifien a chargé Khedhaïria de contacter Idrissa Sylla. Les deux joueurs se connaissent très bien car ils ont évolué ensemble au Mans il y a de cela deux saisons. Des sources de financement diverses Les millions de dinars qui affluent vers l'ESS proviendraient de trois sources. D'abord des pouvoirs publics : la wilaya de Sétif ainsi que les collectivités locales verseraient, bon an mal an, plus de 10 milliards de centimes annuellement. Cela représente l'équivalent d'un peu plus de 20% du budget du club. L'octroi des financements se fait par échéancier «avec éventuellement des rallonges en fonction des besoins du club». Des grands et des petits sponsors Deuxièmes «généreux» donateurs : les entreprises privées, surtout de téléphonie mobile. L'une d'elles est le principal sponsor de l'ESS. Une source sûre nous dira que le financement est à hauteur de 5 milliards de centimes. Suivent les autres entreprises de moindre importance. On ne connaitra pas avec exactitude la liste de ces sponsors. Il est aisé d'en connaître les principales, en voyant les sigles floqués sur les maillots des joueurs. Aux côtés des entreprises d'envergure nationale, figurent d'autres, locales. Enfin, une grande partie des financements proviendraient de sources diverses telles que les entrées au stade du 8-Mai-1945, les transferts de joueurs, les gains versés par les différentes instances pour les titres remportés par le club. Ne pas refaire les mêmes erreurs ! Il nous l'a répété à plusieurs reprises le président de l'ESS qui regrette le fait d'avoir fait confiance les yeux fermés à d'autres personnes en ce qui concerne le recrutement de certains joueurs, effectué la saison passée. Pour revivre les mêmes sensations Il nous dira que lors de l'exercice à venir, un tout autre effectif défendra les couleurs de l'ESS. Hammar ajoutera avoir l'intention de mettre de gros moyens, cette année, pour mener à bien l'opération recrutement. Celle-ci, au vu des nombreux départs et du nécessaire dégraissage, sera d'envergure. Jusqu'à présent, il n'a pas le soutien du collectif d'industriels, qui hésitent à associer l'image de leurs entreprises à celle du club. Au cours de ce recrutement, Hammar a déjà fait signer cinq joueurs. Le boss sétifien veut que son club revive les fins de championnat palpitantes des deux dernières saisons et il est décidé à prendre toutes les précautions voulues pour cela. Ce sera Belarbi Tout porte à croire que ce sera Belarbi qui sera recruté pour seconder Khedhaïria dans la cage. Le sociétaire de l'ESM, qui est sollicité par plusieurs clubs, a donné son accord à Hammar et il pourrait parapher son contrat dans les deux jours qui viennent. Faire des choix judicieux Après avoir passé des folles nuits à fêter le titre, les inquiétudes des supporters sétifiens sont réapparues. L'objet de leurs préoccupations pour le moment est cette opération de recrutement qui, à leurs yeux, a commencé très tard alors qu'ailleurs, les autres équipes sont sur le point de la clôturer. Ce qui ajoute au désarroi des inconditionnels de l'ESS est que la direction du club n'a pas encore fait venir de grosses pointures, alors que le départ de plusieurs cadres de l'équipe se précise. Même si elles ne sont pas totalement justifiées, certaines craintes sont émises par les supporters. L'un d'eux nous dira : «Je crains que le scénario de la saison passée se répète, alors que les autres formations étaient en stage de préparation après avoir ficelé leur recrutement, nous en étions, nous à Sétif à chercher des joueurs. Au final, nous nous sommes rabattus sur des éléments de division inférieure et cela a failli nous coûter.» Il faut dire que jusque-là plusieurs joueurs se sont engagés avec le grand club de Sétif et que des contacts très avancés existent bel et bien avec une bonne demie douzaine d'éléments qui se sont montrés sous le maillot de leurs équipes lors de l'exercice qui vient de s'achever. Les anciens sur le point de rempiler Les négociations ont été menées dans le plus grand secret et les seuls interlocuteurs des joueurs qui ont été ciblés ont été Hammar et ses proches collaborateurs. Le président de Sétif, lorsque nous avons abordé avec lui, le sujet concernant le recrutement, nous dira : «J'ai entamé les discussions avec les joueurs qui sont encore sous contrat avec le club, et tous sans exception ont accepté de continuer l'aventure avec nous. Après cela, j'aurais à négocier avec ceux que nous voudrons garder et qui sont libres.» Au cas par cas Pour ce qui est des joueurs qu'il a l'intention de recruter, Hammar nous apprend : «Ce sera à l'entraîneur de décider. Ce seront des éléments expérimentés qui auront à encadrer les jeunes joueurs de l'effectif actuel et tout sera fait au cas par cas.» Cela n'empêche pas le boss sétifien de préparer largement le terrain au coach de l'équipe. Boukria «Je dois d'abord rencontrer les dirigeants du CRB» Lyes Boukria est sur le point de s'engager pour trois ans avec l'ESS. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il nous a parlé des modalités de son transfert et ce qu'il cherche avant tout, en venant à Sétif. Il nous dit vouloir connaître la réussite et donner une nouvelle dimension à sa carrière. Est-ce que vous êtes officiellement sétifien ? Pas exactement, même si je me suis entendu avec la direction de l'ESS sur tous les points. Je dois d'abord rencontrer les dirigeants du CRB et après cela je me rendrais à Sétif une nouvelle fois pour signer mon engagement. Je pourrais ensuite me consacrer totalement à ma préparation. Peut-on connaître les modalités du contrat que vous aurez à signer ? Je compte m'engager pour trois ans avec l'ESS. Nous nous sommes très vite entendus, moi et le président Hammar sur cette durée. Cette période nous convient à tous les deux. Il y a cependant une clause qui permet le renouvellement du contrat pour une année supplémentaire et cela en cours de saison. Vous avez donc trouvé un terrain d'entente sur le plan financier ? Très rapidement, je peux vous dire que je suis amplement satisfait, même si certains présidents qui voulaient s'attacher mes services m'ont proposé un peu plus. Les négociations sur le plan financier n'ont pas duré très longtemps. Le président Hammar m'a estimé à ma juste valeur. Avez-vous reçu des propositions d'autres clubs que l'ESS ? Absolument et ce sont surtout des clubs du centre qui m'ont sollicités. Pourquoi avoir choisi l'Entente, alors que plusieurs clubs voulaient absolument vous recruter ? J'ai à Sétif la possibilité de progresser et d'apprendre convenablement son métier car les infrastructures dont dispose le club sont magnifiques et il y a un public très nombreux et très fidèle. Le fait d'avoir la possibilité de montrer ce que je sais faire et cela dans un club ambitieux a aussi pesé dans ma décision. De toutes les façons, je pense avoir fait le bon choix en venant à Sétif. Il vous sera sûrement difficile de vous imposer dans l'équipe, y avez-vous pensé ? Cela ne me pose aucun problème car les choses du terrain ne m'inquiètent pas du tout. Je connais ma valeur et la concurrence ne me fait pas peur. Il me faut travailler très dur, pour espérer décrocher une place de titulaire. Je suis venu à Sétif pour gagner des titres et aussi atteindre certains objectifs. Il touchera un salaire de 80 millions L'accord qui a été conclu entre Lyes Boukria et les membres de la cellule de recrutement de l'ESS a porté sur une mensualité de 80 millions de centimes. C'est ce que touchera l'ex-défenseur du CRB après avoir opté pour l'ESS.