Kherbache rentre chez lui Contrairement à ce qui a été annoncé par l'Agence-Presse Service (APS), information reprise par les autres médias, l'international du CRB, Islam Slimani, n'a pas été débouté par la Commission de résolution des litiges (CRL). Bien au contraire cette dernière a tranché en faveur du joueur en lui donnant le droit de résilier son contrat le liant au CRB. Le meilleur buteur des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, zone Afrique, est désormais libre de tout engagement et pourra négocier de ce fait son transfert avec le club de son choix sans passer par la direction du club. La direction dénonce la décision de la CRL Alors qu'elle était persuadée de gagner le procès qui l'oppose à son attaquant, la direction du CRB a été surprise d'apprendre que la CRL a tranché en faveur de Slimani. L'avocat du club a assuré les dirigeants que le joueur ne pourra pas gagner l'affaire grâce au dossier qu'il a présenté. Ayant appris que Slimani avait déposé une plainte au niveau de la CLR, la direction du club a versé plus de 500 millions de centimes sur le compte de son buteur pour lui faire barrage. La direction du club pensait avoir bien agi en versant une partie des arriérés à son joueur, qui ne pourra pas de ce fait résilier son contrat à cause du non paiement de ses salaires. Mal lui en prit, parce que la CLR a décidé de trancher en faveur de Slimani, lui donnant ainsi le droit de résilier son contrat. La direction du Chabab ne compte pas rester les bras croisés en allant le plus loin possible dans cette affaire. Le club est le grand perdant La direction du club songeait à fructifier au maximum le transfert de son international, convoité par plusieurs clubs que ce soit en Europe ou dans les clubs arabes. Le président démissionnaire Azeddine Gana avait exigé un million de dollars pour les clubs qui souhaitent s'attacher les services de Slimani. Souffrant de la crise financière, la direction du club belouizdadi comptait beaucoup sur le transfert de son meilleur joueur à l'étranger pour bénéficier d'une manne financière importante. La décision de la CRL de donner le droit à Slimani de résilier son contrat est tombée tel un couperet du côté de Laâquiba. Le club est le seul perdant dans cette affaire. Les équipes qui souhaitent s'attacher ses services n'ont plus besoin de traiter sa lettre de libération. Un coup dur pour les Belouizdadis qui souffrent déjà le martyre en cette période cruciale où la disponibilité de l'argent liquide est importante pour le démarrage du championnat. Les Belouizdadis dénoncent le favoritisme de la FAF Les Belouizdadis ne comprennent pas la décision de la CRL en dénonçant des pressions exercées par la FAF, particulièrement son président Mohamed Raouraoua qui serait intervenu pour faciliter le transfert de l'international belouizdadi. Les supporters des Rouge et Blanc dénoncent le favoritisme exercé par la FAF dans l'affaire de Slimani aux dépens des intérêts du CRB qui souffre d'une crise financière sans précédent. Les dirigeants du CRB craignaient les jeux de coulisses dans cette affaire, d'autant plus que le premier responsable de la FAF avait promis d'aider son joueur international à rejoindre le championnat européen cet été où il pourra progresser davantage. L'attitude de Gana derrière la décision de Slimani Islam Slimani était déjà fâché contre son président Azeddine Gana lors du dernier mercato hivernal où le joueur a failli rejoindre le club français de Troyes. L'équipe française avait fait une offre de 500 000 euros au club belouizdadi pour s'attacher les services du joueur, mais le président Azeddine Gana avait demandé le double. Ce qui a fait capoter le transfert du joueur en France en janvier dernier. A la fin de la saison, Gana s'est montré ferme dans les négociations avec les clubs qui ont manifesté un intérêt pour l'attaquant des Verts, exigeant un million de dollars en contrepartie de la lettre de libération du joueur. Sentant son transfert en Europe menacé par la gourmandise de son président, Islam Slimani a décidé de saisir la Commission de résolution des litiges à la veille du déplacement de l'Equipe nationale au Bénin en se basant sur le non paiement de ses arriérés. Le joueur a eu finalement gain de cause et pourra négocier avec les clubs de son choix. Slimani entre la France et l'Allemagne Avec ce bon de sortie obtenu par la FAF, Islam Slimani pourra négocier avec les clubs de son choix. Courtisé par des clubs égyptiens dont Al Ahly du Caire et Al Ismaïly, des clubs tunisiens comme le Club Africain, des clubs français à l'instar d'Evian TG, Nancy, Nantes ainsi que des clubs allemands, à l'image de Mayence 05, FC Cologne et Kaiserslautern, Slimani est décidé à jouer en Europe dans un club où il pourra progresser et exploser ses capacités. Kherbache rentre chez lui Arrivé en retard à Alger, Smaïl Kherbache, qui avait rendez-vous avec la direction du club dimanche passé en début d'après-midi, n'a pas pu rencontrer les dirigeants du club. Il a attendu avant-hier et hier un appel de ses responsables pour discuter et trancher s'il reste ou non au CRB. En vain. L'attaquant belouizdadi, en fin de contrat au CRB, a décidé de rentrer chez lui et attendre tranquillement. Critiqué par une frange de supporters, la direction a relancé les contacts avec Smaïl Kherbache pour essayer de le convaincre de renouveler son bail avec les Rouge et Blanc. Le joueur n'y a pas trouvé d'inconvénient, d'autant plus qu'il n'a pas signé de contrat ni à l'ESS ni à la JS Saoura où il a été annoncé. L'enfant de Saïda a raté finalement son rendez-vous et rentre bredouille. «Je ne suis pas inquiet pour mon avenir» Contacté par nos soins, Smaïl Kherbache affirme qu'il a raté son rendez-vous prévu avec les dirigeants et est rentré chez lui sans discuter avec eux : «Rien de nouveau pour le moment dans mon affaire. Je devais rencontrer les dirigeants avant-hier, malheureusement je suis arrivé en retard au rendez-vous à cause d'un problème de pénurie de carburant au niveau de Chlef. Je les ai attendus le lendemain, mais personne ne m'a appelé, j'ai décidé de rentrer chez moi. Franchement, je ne suis pas inquiet pour mon avenir. Je préfère prendre tout mon temps avant de prendre une décision. J'ai donné la priorité au CRB, le club qui m'a fait révéler au public, mais la direction doit être à la hauteur également. J'espère que la situation s'améliorera dans les plus brefs délais car le temps ne joue pas en faveur du Chabab.» Gamondi reporte son voyage à la semaine prochaine Attendu au cours de la semaine, Miguel Angel Gamondi ne va pas atterrir à Alger avant la semaine prochaine, selon des sources proches de la direction belouizdadie. Certains parlent de problème de vol alors que d'autres affirment que le technicien argentin veut temporiser encore pour voir l'évolution de la situation au club. Comme nous l'avions indiqué dans notre édition d'hier, la venue du technicien argentin est plus que jamais compromise, car Malek Rédha qui l'a contacté la première fois songe à se raviser. La situation qui règne au sein du club, notamment après le non paiement des joueurs au moment promis, est derrière le report de l'arrivée de Gamondi. La direction ne veut surtout pas faire venir un entraîneur étranger qui se retrouvera avec un effectif restreint et en grève de surcroît à cause de la crise financière. C'est la raison pour laquelle Gamondi devra attendre jusqu'à la semaine prochaine pour y voir plus clair. Maître Tarafi (avocat du club) «La décision de la CRL est infondée» Interrogé sur la décision de la CRL qui a tranché en faveur de l'attaquant Islam Slimani, l'avocat du club, maître Rachid Tarafi, dira : «La CLR a donné raison à Slimani, c'est une décision catastrophique et infondée. En tant qu'avocat du club, j'ai été choqué par cette décision. Nous avons présenté un dossier complet attestant que Slimani a empoché tous ses salaires sur trois chèques. Le premier était de l'ordre de 480 millions de centimes, et les deux derniers représentaient une somme de 525 millions de centimes. Mais la commission s'est basée sur l'affaire de l'appartement qui n'a pas été payé par la direction. A ce que je sache l'appartement n'a pas été mentionné sur le contrat. Si Slimani veut réclamer son appartement, c'est devant un tribunal qu'il pourra le faire et non pas devant la Commission de résolution de litiges qui n'est pas spécialisée dans ces affaires. Le plus étonnant, c'est que la CRL a évalué l'appartement à plus de 600 millions de centimes alors qu'il n'y a rien de cela sur le contrat signé entre les deux parties.» «On saisira le TAS ou la FIFA s'il le faut» L'avocat et conseiller juridique du CRB ira plus loin en affirmant que la direction du club saisira le TAS et la FIFA dans l'affaire de Slimani : «La décision de la CRL n'est pas légitime, et nous allons introduire un recours. Nous allons saisir le Tribunal arbitral du sport qui jugera l'affaire loin de toutes les pressions. Nous ne comptons pas en rester là, mais nous allons aller à Lausanne (siège de la FIFA, ndlr) si cela est nécessaire afin de récupérer nos droits.»