Ousserir : «J'ai payé 720 M. pour être libre et on veut me salir.» «Gana est un président fictif, le club se gère depuis la rue.» Comme rapporté dans notre édition d'hier, le bras de fer entre la direction du club et le gardien de but Nassim Ousserir a connu son dénouement avant-hier. La direction du club n'avait d'autre choix que de satisfaire les exigences de son ancien capitaine, afin de permettre le paiement des joueurs, d'autant plus que ces derniers ont boycotté la reprise des entraînements à cause du non- paiement de leurs arriérés. En effet, le désormais ex-portier du Chabab a récupéré sa lettre de libération et une somme de 200 millions de centimes exigée de sa part pour remettre les chèques de garantie représentant plus de 3 milliards au nom du président démissionnaire, Azeddine Gana. Ce dernier, après avoir récupéré ses chèques, a signé l'ordre de versement sur les comptes des joueurs. Ils ont enfin repris les entraînements ! Le feuilleton de la régularisation des joueurs a pris fin hier. En effet, les camarades de Fayçal Abdat ont touché une partie de leur argent, avant-hier, suite à quoi ils ont décidé de reprendre les entraînements dans la soirée. Après avoir boycotté la reprise du lundi passé, à 17h, les joueurs ont enfin trouvé le chemin de l'entraînement, avant-hier dans la soirée, au stade 20-Août-55. La direction et les supporters ont poussé un grand ouf de soulagement, après le dénouement heureux de cette affaire de régularisation des joueurs. L'entraîneur argentin, Miguel Angel Gamondi, qui n'a pas caché sa colère lors de la première séance d'entraînement ratée, a été rassuré par la présence massive des joueurs, avant-hier. Le technicien veut rattraper le retard accusé dans la préparation qui coïncide avec le mois sacré de Ramadhan. Place à la préparation Après une période d'incertitude, les joueurs du CRB ont finalement repris les entraînements, avant-hier, sous la houlette de l'entraîneur Miguel Angel Gamondi. Ce dernier a, pour rappel, tenu un discours dimanche passé aux joueurs, en les exhortant à se concentrer sur leur travail, tout en leur donnant rendez-vous pour le lendemain. Mais les joueurs n'ont pas répondu à l'appel et ont boudé la première séance d'entraînement, à cause du non-paiement de leurs arriérés. Ce n'est qu'avant-hier que les gars de Laâquiba ont repris le travail. Le staff technique devra élaborer son programme de préparation avec des stages bloqués et des matches amicaux, en prévision de la saison prochaine. Les choses sérieuses ont commencé. Les supporters soulagés La régularisation des joueurs a été accueillie avec beaucoup de soulagement par les supporters belouizdadis, qui s'inquiétaient pour l'avenir de leur équipe, d'autant plus que les joueurs ont boycotté la reprise des entraînements programmée pour lundi passé. La reprise effectuée avant-hier a été saluée par les supporters, qui craignaient le pire pour leur équipe, à cause de la crise financière. Les fans belouizdadis ont entamé plusieurs actions pour sensibiliser les autorités à se pencher sur le cas de leur équipe, en réclamant une société nationale pour la prendre en charge, à l'instar de certaines équipes de l'élite. -------------- Brice Owona a fait de la prison en Suisse L'attaquant camerounais, Brice Owona, qui effectue des essais au CRB, évoluant en troisième division suisse au GC Biaschesi, a été arrêté et incarcéré pendant une dizaine de jours, en 2011. Il a été soupçonné de viol sur une fille quand il évoluait au FC Sain-Gall, une équipe de Deuxième division suisse. Ce qui a poussé son club à résilier son contrat. L'international camerounais, vice-champion du monde avec la sélection des U20 en 2009, a effectué par la suite des essais dans le club français, Pau FC et le CFA, avant de s'engager avec le GC Biaschesi, une équipe de troisième division suisse. L'ex-joueur de Coton Sport Garoua est venu tenter sa chance en Algérie, en effectuant des tests avec le CRB actuellement. Merbah a opté pour la JSK En contact avancé avec le CRB, comme nous l'a d'ailleurs confirmé le président intérimaire Malek Rédha, le défenseur axial de la JSS, qui a participé à la Coupe du monde militaire à Azerbaïdjan, a opté pour la JSK. Alors qu'il était attendu pour signer son contrat juste après son retour au pays, Merbah a déclaré qu'il a choisi le club kabyle. Kherbache a renouvelé son contrat Smaïl Kherbache a enfin trouvé un accord avec la direction du club pour renouveler son contrat au sein du CRB. L'attaquant belouizdadi a signé un autre bail de deux saisons au profit des Rouge et Blanc, après un désaccord qui a duré presque un mois entre les deux parties. C'est l'entraîneur argentin, Miguel Angel Gamondi, qui a insisté auprès de la direction pour le garder dans l'effectif la saison prochaine. Attafen et lui s'entraînent avec le groupe Après avoir renouvelé son contrat, Smaïl Kherbache a rejoint le groupe dans la soirée d'avant-hier, à l'occasion de la reprise des entraînements, où il a été bien accueilli par ses camarades. Après le départ de plusieurs attaquants, comme Mehdi Benaldjia, Amroune, Sodje et prochainement Slimani, Gamondi insiste sur la venue de Kherbache et Bourekba. De son côté, le néo-Belouizdadi, Billal Attafen, qui a paraphé un contrat de deux ans au profit des Rouge et Blanc dernièrement, a entamé les entraînements avec le groupe. L'ancien-Mouloudéen a été bien accueilli par ses nouveaux camarades et l'entraîneur argentin, Gamondi. -------------- Ousserir : «J'ai payé 720 M. pour être libre et on veut me salir» Vous avez trouvé un accord avec la direction pour votre lettre de libération, qu'en est-il au juste ? Tout à fait, j'ai obtenu ma lettre de libération et une somme de 200 millions de centimes, après avoir renoncé à une partie de mes arriérés et remis les chèques de garantie. La direction s'est entêtée en premier, mais finalement, elle a lâché du lest, sur demande de l'entraîneur Gamondi. Voulez-vous dire que c'est Gamondi qui est intervenu pour régler le problème ? Gamondi a demandé à la direction de régler le problème le plus vite possible pour lancer la reprise des entraînements, puisque les joueurs exigent leur argent pour s'entraîner, faute de quoi il quittera l'équipe. Embarrassée, la direction m'a contacté pour régler le problème définitivement. Qu'est-ce qui s'est passé réellement ? La direction m'a demandé de renoncer à l'intégralité de mes arriérés pour avoir ma lettre de libération, ce qui est impossible. Mais c'est la faute à Gana, qui a refusé de me donner une partie de mon argent et m'a demandé de lui remettre les chèques de garantie. J'ai refusé, d'autant plus que mes camarades n'ont pas encore touché leur argent. La direction nous a promis de nous régulariser avant juin, ce qui n'était pas le cas. Lorsque je suis allé récupérer mon argent à la banque, ils m'ont indiqué que mon cas est spécial. Entretemps, vous avez trouvé un accord avec le MCEE... A ce moment, chacun de nous campe sur sa position, la direction refusait de me donner ma lettre de libération et une partie de mon argent, moi, j'ai gardé les chèques de garantie. J'ai rejoint entretemps El Eulma où j'ai même entamé les entraînements, avant qu'on me contacte pour régler le problème. Ce qui a été fait hier. Mais la direction a tout fait pour me sortir d'une façon peu commode. Qu'entendez-vous par là ? Ils m'ont proposé 100 millions, alors que j'ai demandé le double. J'ai refusé, pour la simple raison que je ne suis pas en train de mendier. Je n'ai demandé que mon droit, mais la direction voulait me sortir par la petite porte, alors que j'étais correct avec tout le monde, que ce soit mes camarades ou la direction. Ce que j'ai pris est complètement mérité, après tout ce que j'ai fait la saison passée. Si ce n'était les joueurs qui ont accepté de jouer quatre mois sans salaire, l'équipe serait en seconde division actuellement. J'ai été chargé par Bouali de parler aux joueurs avec Amour, et on a réussi à terminer sixième au classement. Mais c'est Gana et ceux qui étaient avec lui qui sont responsables de cette situation. Pouvez-vous nous donner plus d'explications sur ce sujet ? Gana assume une grande responsabilité sur ce qui s'est passé. Il n'était pas le président réel du club. Il y a d'autres gens qui gèrent le club depuis la rue. Et tant que ces gens continuent à se mêler des affaires de l'équipe, le CRB ne sortira jamais la tête de l'eau. Gana était un président fictif, il ne prenait aucune décision, tout se gérer depuis la rue. Avez-vous discuté avec vos camarades, après le règlement du problème ? Mes camarades sont contents pour moi. J'ai été soulagé du renflouement des caisses du club, le problème était dans la lettre de libération, mais aujourd'hui, les joueurs sont payés et ont repris les entraînements. Ma relation avec mes camarades est toujours intacte, j'ai confiance en eux plus que le président ou les dirigeants. J'aurais pu avoir plus de 200 millions, mais je ne veux pas trahir mes camarades à cause de l'argent. Vous avez renoncé à une partie de votre argent pour l'obtention de votre lettre de libération... J'ai payé 720 millions pour ma lettre de libération, je crois que c'est la libération la plus chère du championnat. Je ne suis pas parti gratuitement comme on le laisse entendre. J'aurais pu connaître le sort de Meguehout ou Aït Ouamar si ce n'avaient été les chèques de garantie que j'avais en moi. La direction parle d'un chantage de votre part. Qu'en est-il exactement ? Si je voulais faire du chantage, j'aurais demandé l'intégralité de mes arriérés. Je voulais partir à cause de la pression et certains dirigeants ont fait preuve d'une haine envers ma personne, alors que j'ai donné au CRB plus qu'ils m'a offert. Dans les moments difficiles, il y avait Ousserir et Mameri, c'est tout. Cela dit, j'ai connu des hommes au CRB et passé des moments exceptionnels, pas seulement les problèmes.