"Je ne vais pas bien durant ce Ramadhan. D'abord, mon avenir en club est incertain." Comment vous portez-vous ? Je ne vais pas bien durant ce Ramadhan. D'abord, mon avenir en club est incertain. A l'ESS, on dit que je suis libéré, mais quand j'ai voulu partir, on m'a dit qu'on ne voulait pas me lâcher. Au lieu de jeûner l'esprit tranquille, j'ai les idées dispersées. Nonobstant votre situation professionnelle, comment passez-vous le Ramadhan ? C'est un rituel presque immuable. Après avoir pris le s'hour, j'accomplis la prière du fejr, puis je consulte des journaux sur internet te m'endors juste après. Je me réveille aux alentours de 11h00. Je fais une petite promenade, puis j'accomplis la prière du dohr. Après celle du asr, je joue un peu à la Play-Station, puis je rencontre des amis du quartier. Avant le f'tour, je retourne à la maison pour discuter avec ma mère et l'aider à préparer la table. Voilà mon quotidien durant ce mois. Vous disputez-vous durant le Ramadhan ? Non, pour une raison bien simple : je ne cherche jamais noise à autrui et je ne dépasse jamais mes limites pour éviter d'être provoqué. Comment avez-vous vécu les premiers jours du Ramadhan en Azerbaïdjan avec la sélection militaire ? C'était très dur, mais nous avons surmonté la difficulté. Tout était contre nous là-bas : une forte chaleur, un taux d'humidité élevé, le décalage horaire, un coucher du soleil tardif... Nous avons défié tout ça et avons jeûné quand même. Les conditions de séjour vous ont-elles affecté ? Franchement, elles n'étaient pas catastrophiques. C'était plutôt correct. Nous avons accompli notre devoir religieux envers Allah et aussi notre devoir national envers notre patrie sur le terrain. Que mangiez-vous là-bas au f'tour ? (Rire) J'étais devenu un Chinois : que du riz et des salades en tous genres. Que vous manquait-il le plus ? La chorba frik, le bourek, la baqlawa, le qalb ellouz, le cherbet, la zlabia et tous les plats faits par ma mère. Est-il facile de s'entraîner à jeun ? C'était carrément impossible ! Durant le Ramadhan, l'idéal est de s'entraîner de nuit. Même de nuit, j'avais éprouvé des difficultés. D'ailleurs, j'ai une anecdote à ce sujet. Lorsque j'étais au NAHD, un match amical avait été programmé pour après la prière des tarawih. Seulement, j'avais très sommeil après le f'tour et je me suis endormi, oubliant le match ! Une fois réveillé, je me suis précipité vers le stade et j'ai trouvé que la rencontre en était à sa deuxième mi-temps. La seule excuse que j'avais trouvée à donner à l'entraîneur Medjahed est que ma mère était malade. Allah ghaleb, j'avais sommeil. A quel âge avez-vous jeûné la première fois ? 6 ou 7 ans. Vous est-il arrivé de manger délibérément en période de jeûne ? Oui, une fois quelques minutes seulement avant le moment du f'tour. La table avait été mise et je n'ai pas pu patienter. J'avais mangé en cachette et, quand il y a eu le adhan, j'étais le premier attablé. Vous est-il arrivé d'avoir eu très soif au cours d'un match en Ramadhan ? Oui, lorsque j'étais à l'école de football de l'USMH. Je faisais semblant de me débarbouiller et de me rincer la bouche, mais j'avais quelques gorgées. J'étais adolescent, Allah ghaleb ! Accomplissez-vous vos prières à l'heure ? Evidemment ! Parfois à la mosquée, parfois à la maison. Quel est votyre réciteur de Coran préféré ? Cheikh Yacine, incontestablement ! Actuellement, il officie à la mosquée de Kouba. Beaucoup de gens aiment accomplir la prière derrière lui. Votre programme télé préféré ? Tous les sketches où figurent Souilah et Kamel Bouakkaz. A quand le mariage ? Je n'ai que 24 ans, je suis encore jeune. Je pense que l'âge idéal serait 32 ans. Donc, les filles qui rêvent de vous épouser doivent attendre encore 8 ans ? (Rire) Je dis à ma future épouse : «Tu as la chance d'épouser Hicham !» Pourquoi ? Ce sera une chance pour elle d'épouser un garçon de bonne famille qui la rendra heureuse. Avez-vous pensé à effectuer une omra ? Je ne l'ai pas encore fait, mais mon bonheur est que ma mère va aux Lieux-Saints chaque année. Je rêvais de lui offrir une omra et j'ai pu réaliser ce rêve. A présent, elle accomplit une omra chaque année. Ma plus grande joie est qu'elle est satisfaite de moi. On dit de vous que vous êtes un joueur fêtard... Que ceux qui le prétendent en apportent la preuve ! Wallah je ne sais pas ce qu'est une boite de nuit ou un cabaret. C'est mon grand frère qui m'a élevé et dites-vous bien qu'il vérifie chaque soir, à minuit, que je suis bien dans ma chambre. Son menu de rêvepour le ramadhan «Après le adhan, je me contente d'un peu de chorba frik avec un morceau de bourek. Ce n'est qu'après les entraînements que je mange vraiment. Un sportif doit manger des salades, des pâtes, de la viande blanche (poisson, poulet ou dinde) et exceptionnellement de la viande rouge et il doit surtout boire beaucoup d'eau. Moi, je bois beaucoup d'eau. Je prends aussi les jus Ifri et tous les jus de carottes et de pomme de manière générale. Au s'hour, il faut qu'il y ait le mesfouf. Pour moi, il n'y a pas meilleur que les plats préparés par ma mère et, en seconde position, ceux de mon épouse.»