«Pourtant, je me suis comporté en homme avec eux» Décidément, le feuilleton Hadjadj n'est pas près de connaître son épilogue. Le milieu de terrain n'a toujours pas repris le chemin des entraînements, alors qu'il devait le faire lundi passé au plus tard. Pourtant, le joueur a discuté avec le bras droit de Amrous, Omar Gherib en l'occurrence, et ce dernier a soi-disant tout fait pour régler ce problème. Le but était tout simple : éviter, pour manque de moyens financiers, que le club recrute un milieu offensif à l'image de Nasser Ouaddah avec lequel Michel est entré en contact récemment dans l'objectif de le ramener au Mouloudia. Il n'empêche, l'affaire Hadjadj en est toujours au point mort une année après, ce qui a fait dire au milieu mouloudéen que ses dirigeants manquaient de sérieux. Aujourd'hui, il refuse catégoriquement de reprendre les entraînements. Il faut dire aussi que ce problème ne risquait pas d'être réglé de sitôt du fait que les caisses du club sont vides. On se demande maintenant quand va intervenir le dénouement de cette affaire. En tout cas, c'est vraiment malheureux d'en arriver là, étant donné que le joueur est un enfant du club et qu'en principe, il a droit à un traitement spécial. Le double jeu de la direction La direction n'a toujours pas tenu ses engagements vis-à-vis du joueur. En effet, tout a commencé il y a une semaine lorsque Gherib a appelé Hadjadj pour lui demander de revenir. Il lui a même fait savoir qu'il y avait 500 millions de disponibles dans les caisses du club et qu'ils lui seraient remis dare-dare, alors que les 200 millions qu'il devra encore seraient versés incessamment. De son côté, Hadjadj a donné la preuve de sa bonne foi en acceptant cette proposition. Il devait percevoir son dû dimanche passé pour reprendre les entraînements lundi. Néanmoins, Gherib a appelé le joueur une deuxième fois pour lui faire qu'il y n'avait que 300 millions de disponibles au lieu des 500 millions. Là aussi, le joueur acquiesce et dit à son interlocuteur qu'il reprendrait l'entraînement avec l'équipe après s'être fait remettre cette somme. Mais voilà qu'un troisième coup de fil vient annoncer au héros de la finale de la Coupe d'Algérie de 2007 qu'il n'y a que 150 millions à percevoir. Sentant qu'il n'allait rien toucher du tout, le joueur a fait le choix de mettre ses dirigeants devant le fait accompli, en acceptant cette proposition encore, bien que ce montant s'éloigne davantage de ce que le club lui doit. Mais quelle n'a été la surprise de Hadjadj lorsque la direction du club lui a demandé de reprendre le chemin des entraînements en attendant qu'il perçoive son argent ultérieurement. Ce que le milieu des Vert et Rouge a catégoriquement refusé. L'audition aura lieu dimanche prochain au tribunal de Baïnem A en croire une source bien informée, l'audition au tribunal entre les deux parties aura lieu dimanche prochain au tribunal de Baïnem. Le joueur a décidé de recourir à la justice vu que c'est le seul moyen légal qui lui restait après les tergiversations de ses dirigeants quant à la régularisation de sa situation financière. Et encore, le règlement de son affaire ne prendra pas plus de temps qu'elle n'en a pris déjà, deux ans juste. En possession de chèques de garantie, le joueur a fixé un dernier ultimatum à la direction du club, c'était lundi dernier, pour retirer sa plainte. A la villa de Chéraga, c'était silence radio. Hamza R. «Pourtant, je me suis conduit en homme avec eux» * Alors Fodil, vous n'avez pas encore repris les entraînements. Peut-on savoir pourquoi ? Oui, c'est vrai. Je n'ai pas encore repris les entraînements avec mon équipe. On ne s'est pas encore entendus et, sincèrement, je n'ai rien compris. * Il était prévu que vous repreniez lundi, non ? Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous. Je devais reprendre lundi passé car je devais percevoir mon argent, mais finalement je n'ai rien vu venir. Je ne comprends rien du tout. * Comment ça ? On m'a appelé au début pour me dire qu'une somme d'argent qui avoisine la moitié de ce que le club me doit allait m'être remise et que je toucherai la suite peu de temps après. J'ai accepté le plus normalement du monde. Mais par la suite, on m'appelle pour me dire qu'il n'y avait que la moitié de la somme qui m'a été proposée et là aussi j'ai accepté le plus normalement du monde. Ensuite, on m'appelle une troisième fois pour me dire qu'il existait un problème d'argent et qu'il y avait en fait une somme dérisoire et j'ai accepté là aussi. Enfin, on m'appelle pour me dire qu'il fallait que je reprenne l'entraînement, en attendant de toucher mon argent, c'est ce que j'ai refusé. * Et maintenant, qu'allez-vous faire ? Que voulez-vous que je fasse. Je me suis comporté avec eux correctement et en homme en plus, mais ils n'ont pas tenu leur engagement. Il y aura l'audition devant le juge dimanche prochain. On verra bien. Entretien réalisé par Hamza R.