La FAF entreprend les démarches pour trouver un sélectionneur 19 novembre 2013. Au coup de sifflet final du match Algérie-Burkina Faso, deux hommes se sont jetés dans les bras l'un de l'autre pour une chaude accolade accompagnée de larmes de joie. Mohamed Raouraoua et Vahid Halilhodzic étaient au sommet du bonheur suite à la qualification de l'Algérie à la Coupe du monde 2013 et cette communion pouvait faire croire que le patron de la FAF et le sélectionneur national ont fait table rase de leurs différends pour se tourner ensemble vers un avenir «Mondial» où il faut se serrer les coudes pour réussir. Or, la communion était de circonstance, la suite des événements, florilège de décisions et de déclarations, démontrant que la cohabitation entre les deux hommes, déjà assez difficile, pourrait devenir impossible dans les prochains jours. Le coach dément l'ultimatum du 31 janvier, traitant pratiquement Raouraoua de menteur S'exprimant hier dans l'émission «Football magazine» de la Chaîne III, Halilhodzic a démenti formellement avoir reçu un ultimatum jusqu'à la fin du mois de janvier de la part de Raouraoua pour décider de rempiler ou non pour après la Coupe du monde. Quand on sait que l'information de cet ultimatum a circulé dans les médias depuis le tirage au sort de la Coupe du monde et qu'elle a été confirmée pas plus tard que jeudi passé par le président de la FAF lors du forum de Dzaïr TV, on peut aisément comprendre que Raouraoua n'a pas du tout apprécié ce qu'il a entendu hier. Se faire quasiment traiter de menteur par le coach national au lendemain des déclarations devant les médias, de surcroit dans une chaîne de télévision, ça passe difficilement pour lui. En affirmant que le DTN ne l'a pas aidé, Halilhodzic accuse indirectement la FAF Autres déclarations de Halilhodzic jugée mensongère : le DTN ne l'aurait pas aidé dans sa tâche, a-t-il déploré à la radio. Par DTN, il faut entendre l'ancien, Boualem Larroum. Or, tous ceux qui connaissent ce dernier savent qu'il est incapable de dire non quand on le sollicite pour une aide quelconque, à plus forte raison quand il s'agit de quelque chose qui relève de son domaine. Le coach national a-t-il donc menti même sur ce point ? Ce qui est sûr, c'est que Raouraoua n'a pas apprécié cette déclaration, puisque c'est la FAF qui est y indirectement accusée d'entrave au travail du sélectionneur. Autant Raouraoua a été délicat, autant Halilhodzic a été abrupt Déjà que le patron du football algérien se plaignait pas plus tard que jeudi des problèmes de communication du sélectionneur, les dérapages verbaux d'hier pourraient être ceux de trop. Pourtant, il avait pris le soin d'être correct envers Halilhodzic tout au long du forum, l'égratignant, certes, pour lui montrer qu'il demeure toujours le patron, mais tout en louant son intégrité et son engagement entier en faveur la sélection pour la Coupe du monde, mais la réponse abrupte du coach à la question de la poursuite ou non de sa mission après le Mondial, n'a pas été à la hauteur de la délicatesse dont avait fait preuve Raouraoua. Le patron de la FAF pense à la solution du licenciement, quitte à payer des indemnités De ce fait, une question de pose avec acuité : Halilhodzic continuera-t-il jusqu'au Mondial ? Plusieurs paramètres tendent vers une réponse négative. Certes, comme l'a répété le président de la FAF, l'entraîneur bosniaque est encore sous contrat jusqu'après le Mondial, mais il ne serait pas surprenant qu'il prenne la décision d'un divorce pour éviter que les relations entre «le patron de la FAF et son employé» ne se détériorent davantage, au risque qu'elles déteignent sur l'ambiance au sein du groupe de joueurs et sur la qualité de la préparation pour le Mondial. Ce ne seront pas les indemnités de licenciement à payer au sélectionneur qui feront reculer Mohamed Raouraoua, lui qui a encore une fois répété que l'Algérie est un grand pays qui ne se fait pas dicter ses décisions et qui a les moyens de sa politique. Deux déclarations à distance ont ravivé les flammes et attisé le feu entre les deux hommes. Le tout est de savoir comment circonscrire le feu avant qu'il fasse des ravages... --------------------- La FAF entreprend les démarches pour trouver un sélectionneur Troussier, Lippi et Trapattoni dans le calepin de la Fédération Avec les dernières sorties de Vahid Halilhodzic et notamment les déclarations d'hier tenues à la Chaîne 3 au cours de l'émission Football Magazine, tous les chemins mènent vers un changement d'entraîneur à la tête des Verts, tôt au tard. Selon nos informations, la Fédération algérienne de football a constaté cela et a pris les devants afin de ne pas être embarrassée après la Coupe du monde. Ainsi, le nom du nouveau sélectionneur national sera annoncé juste après le match de la Slovénie, dans le cas où Halilhodzic ne donnerait pas de réponse claire quant à son avenir. Selon les mêmes informations, un grand nombre d'entraîneur sont sur la liste de Mohamed Raouraoua comme Marcello Lippi, Giovanni Trapattoni et Philipe Troussier. Lippi intéresse l'Algérie au cas où il ne prendrait pas sa retraite Les trois noms cités sont des entraîneurs de renom. Ils ont tous un palmarès assez étoffé et surtout une grande expérience dans le football à un niveau très élevé. Un entraîneur comme Marcello Lippi intéresse la Fédération algérienne de football surtout que ce nom a été évoqué pour la succession de Benchikha en 2011. Mohamed Raouraoua l'avait même rencontré au Maroc il y a quelques jours, à l'occasion de la Coupe du monde des clubs. Ils réunissent les qualités de Halilhodzic et le calme de Saâdane En tout cas, Mohamed Raouraoua veut un entraîneur pour succéder à Halilhodzic, celui qui possède les connaissances, qualités et capacités de Vahid Halilhodzic ainsi que son courage d'opérer des changements à n'importe quel moment. Raouraoua veut aussi un entraîneur calme et surtout responsable ayant le même profil que Rabah Saâdane qui sait gérer les situations délicates comme il se doit et c'est ce que n'a pas Vahid Halilhodzic.